Forum de FilmDeCulte

la pose....

Critics who follow weak praise for Goodbye to Language with hosannas for Interstellar are disingenuous. You can’t celebrate Godard’s rigorous, ecstatic examination of art and morality and then lead audiences to Nolan’s trite, overblown, unbeautiful, and non-resonant epic. One’s for movie-lovers, the other’s for sheep. When Godard says goodbye to language, the culture represented by Interstellar is what he means.

Armond White quoi. Le plus célèbre troll critique.

_________________

Pas grand fan de sa trilogie Batman, bien aimé Inception et, je crois, adoré Interstellar.

Le film n'est pas parfait, ventre mou au milieu en ce qui me concerne avec la partie Matt Damon. Et puis il faut faire un important acte de foi pour la fin, que je me suis surpris à faire. Parce que connaissant un peu les différentes théories cosmologiques admises aujourd'hui, le film raconte n'importe quoi d'un point de vue scientifique

Mais j'ai tout simplement été transporté par cette histoire entre une fille et son père. Nolan qui m'émeut, faut un début un à tout. Cette SF là me rappelle celle que je préférais lire plus jeune, une science qui rend tout possible, mais toujours au service des personnages et de leurs émotions.

Spéciale dédicace à Tars et Case. J'ai trouvé Tars assez ridicule lors de sa première apparition et fini par les trouver fantastiques tous les deux.

_________________

Ma note 5/6

Le film ne raconte pas n'importe quoi d'un point de vue scientifique, il vulgarise au contraire la plupart des théories scientifiques en vigueur. Donc oui évidemment qu'il y'a du romantisme mais ce n'est pas n'importe quoi.

Pour ceux que ça intéresse; quelques théories effleurées par le film,
notamment en ce qui concerne les trous noirs comme "lieux" permettant le stockage de l'information (notamment sous forme binaire (essentiellement tout est binaire fondamentalement, la quintessence de la réalité est binaire, c'est à dire la coexistance d'au moins deux états différents; quelque chose, et quelque chose d'autre. que l'on peut conceptualiser sous forme de 0 et 1, ouvert, fermé, un point, un trait, un homme, une femme, un code binaire très simple peut former quelque chose de très compliqué; un logiciel informatique, ou un univers )

Donc pour ceux que ça intéresse

Les conférences du world science festival à ce sujet très intéressante, mais en anglais.

sur les trous noirs

https://www.youtube.com/watch?v=NsbZT9bJ1s4

ce qui peut conduire à l'hypothèse d'un univers numérique (et donc binaire)

https://www.youtube.com/watch?v=PKkiy24LqBQ

et enfin une vidéo qui montre comment l'on peut tenter d'évoquer des dimensions supérieures (comme dans le cas de la théorie des cordes qui comprend de multiples dimensions)
d'après une approche pédagogique simple qu'avait déjà faite Carl Sagan dans les années 80, et que le film intègre de manière très intelligente dans la représentation qu'il fait de la

https://www.youtube.com/watch?v=mu5URbh-Lh0

En ce qui concerne le film. C'est beau sans cynisme, mystique, très fort globalement, et puis j'aime surtout l'accent mis sur l'Amour comme métaphore de l’intrication quantique que suggère le film (wikipedez cela si ça vous échappe! edit: je met même le lien parce que c'est l'un des thèmes sous-jacent et fort du film d'après moi; http://fr.wikipedia.org/wiki/Intrication_quantique). Un code binaire pour avoir du sens, et donc pour produire un contenu qui a du sens (comme un univers et tout ce qu'il contient), à besoin d'une cohésion, d'un sens pour ne pas devenir un code entropique, c'est-à-dire arbitraire, et chaotique qui ne permet aucune création de contenu viable. Et la cohésion qui permet d’obtenir un code sensé, qui donne un sens à la "binarité" de toutes choses, donc à tout, c'est fondamentalement l'amour. C'est par la co-opération, l'amour, la confiance que l'on peut aboutir à quelque chose de sensé, et ainsi globalement donner un sens à son existence. Ce qui est du reste la théorie du phyisicien Tom Campbell, critiqué très critiquée par ses pairs car un peu trop métaphysique et poétique mais qui fait tout à fait sens d'un point de vue poétique, et surtout philosophique. Puisqu'il réconcilie des concepts philosophiques tels que l'amour, avec une perspective scientifique, en particulier du point de vue de la physique quantique. Un domaine beaucoup plus mystique et mystérieux qu'on ne le pense,..

Une citation de Niels Bohr, l'un des plus grands physiciens du Xxème siècle ; « Quiconque n'est pas choqué par la mécanique quantique ne la comprend pas »

Et enfin une interview de Kip Thorne au sujet des trous noirs, physicien qui a été consultant sur Interstellar, toujours dans le cadre du World Science Festival

https://www.youtube.com/watch?v=x78mq6-Sx_w

tout cela pour répondre à Donut, le film vulgarise, mais ne raconte pas n'importe quoi d'un point de vue scientifique.

Bon rapidement car je suis au lit: un putain de chef d'oeuvre

J'y ai été peut-être un peu fort en utilisant le terme "n'importe quoi". Mais les théories que tu évoques sont tout de mêmes très spéculatives. Je les vois plutôt comme de jeux intellectuels qu'une réelle tentative de décrire le réel. Tu remarqueras aussi que je parles de théories admises, implicitement par le plus grand nombre.



Après qu'ils soient partis de travaux de recherche, oui pourquoi pas. Mais on va dire qu'ils ont vraiment beaucoup extrapolé. Surtout que le film à une approche assez hard SF quand même et donc quand le quasi merveilleux entre en piste, il faut faire ce fameux leap of faith.

Mais bon l'essentiel est que ce soit un putain de bon film de SF. Si on a droit à une vo de la version Imax dans mon patelin, je me laisserai surement tenter par une seconde vision

_________________

Certaine théories mettent du temps à être admise. La théorie de la relativité non plus n'a pas été admise comme cela d'un coup, et certaines théories, surtout dans le domaine de la physique quantique ne peuvent pas être expérimentée avec les dispositifs technologiques actuels. Ce qui ne veut pas dire qu'elles sont fausses, elles sont juste hypothétiques. Pour certaines elles peuvent être ressentie empiriquement. Quoiqu'il en soit le but de la science-fiction c'est de se baser sur des théories spéculatives, si l'on ne se basait que sur de la physique appliquée, et des théories prouvées, on irait pas très loin, ce serait un peu triste pour le cinéma et la science-fiction qui ne serait plus de la fiction justement.

tu as l'esprit bien confus.

Bon je veux pas être méchant, mais ton argumentaire là il permet de raconter tout et n'importe quoi. J'ai plus l'impression que tu es dans un trip mystico-scientifique. "Ressentir empiriquement une théorie", c'est quand même la négation de la recherche scientifique.


+1

_________________

Ce que j'essaye de dire c'est que le film est plus proche de la métaphysique expérimentale (des théories de Bob Monroe ou Thomas Campbell par exemple) (et donc du mysticisme si vous voulez) que de la physique expérimentale.

Et que le domaine de la mécanique quantique est un domaine aux frontière de la physique et de la métaphysique. Même si de nombreux physicien ne le diront jamais de cette manière face caméra (pour ne pas faire passer leur travail pour de la philosophie ou de la théologie).

Lorsque le film devait être réalisé par Spielberg, j'avais eu une conversation avec Pandi je crois, sur les thèmes et concept que devait aborder le film. Les voyages dans l'espace, le temps, les trous noirs. Je me souviens pas exactement de ce qu'on s'était dit, mais je me souviens d'avoir été hyper excité par le projet, que c'était exactement ce que je voulais voir à l'écran. Et puis le film était repoussé sans cesse, me frustrant de voir Spielberg sembler s'intéresser plus à des projets moins intéressants sur le papier.
Bref, quelle n'a pas été ma joie de voir Nolan reprendre le projet. Les premières bandes annonces m'avaient un peu décues, c'était beau, mais elles vendaient mal ce que le film pouvait offrir, se focalisant principalement sur le début.
Mais quelque part, c'est les meilleures bandes annonces du monde. Parcequ'elles permettent de découvrir le film en salle pour ceux qui se permettent de "prendre le risque".
Et je me suis prit une claque. T'as des films comme ça. Quand je vais voir LOTR, je suis déjà conquis, pareil pour Star Wars [films passés ou futurs, d'ailleurs]. Mais pour Dark Knight, c'était totalement inattendu. Et ben j'aurais jamais cru que Nolan me fasse le coup une seconde fois. Mais c'est juste le film que j'attendais quand j'ai entendu parler du projet la première fois blablabal 6/6.
Quasiment tout a déjà été dit en mieux sur le film de toute façon, c'est déprimant, stimulant, on retrouve le goût de Nolan pour les situations désespérées. Ca parle beaucoup de la nature humaine, notamment lorsque sa survie est menacée [là ou c'était évoqué de manière détournée par TDK, ici, c'est le thème central du film].
Alors certes c'est pas sans défaut. C'est un peu lent par moment...

Et même si je comprends la logique

Sinon y'a évidement gros kiffage sur le reste, la vulgarisation et la représentation visuelle de concepts scientifiques, parfaitement clairs, les personnages féminins, pour une fois chez Nolan, surtout celui de Murph, évidemment les robots TARS et l'autre [surtout TARS] alors que j'aimais pas trop le concept au début [trop SF british 60's et si j'ai bien compris, ce sont des ex robots militaires, c'est juste que leur look est pas trop militaire] mais une fois in situ, entre le comic relief et l'exécution de son design, il devient un personnage essentiel

On pourra aussi signaler la musique de Zimmer, incroyable, probablement sa meilleure partition, très, comme l'avait indiqué Freakou, Glassienne.
Et plein d'autre choses

Bref. 6/6

Je plussoie (6/6 également) et pourtant d'habitude je ne suis pas spécialement fan des films de Nolan.

Je rejoins aussi le clan des 6/6, rien à ajouter à ce qui a été dit et abordé : j'ai trouvé ça époustoufflant, magnifique. Grand moment de cinéma.

_________________
"PACIFIC RIM" Massinfect

Rappelons-nous:

https://www.youtube.com/watch?v=8Q_GQqUg6Ts