Forum de FilmDeCulte

SPOILERS

S'agissant des flashbacks et du traitement des Kent, au moment même où la capsule de Kal-El bébé atterrit, BOOM, on se retrouve trente ans plus tard avec Clark sur un bateau de pêche. Quel film peut se permettre de faire ça ? Après l'accouchement comme première scène et une longue exposition sur Krypton, il semble pourtant bien y avoir la volonté de faire le récit des origines. Simplement le film a peur de remaker le Donner et préfère remaker Batman Begins, ce qui revient indirectement au même en reprenant à ce dernier la série de flashbacks. Man of Steel, c'est 90% Kal-El et 10% Clark Kent, c'est plus un super Kryptonien, ça manque d'humanité. Qui peut vraiment comprendre la décision des Kent d'adopter cet enfant ? On ne peut que le déduire en connaissant déjà les personnages, la donne est faussée.

Transition géniale, soit dit en passant.


Autre idée très forte, je trouve.


Oui c'est ce que je disais dans mon tout premier message.


Sauf que tout le tourment de Kent dans cette première heure, c'est de l'humanité.


C'est toi le faussé.

_________________

Ce film tue.

Il est vrai que débattre avec les détracteurs permet de ressituer tout ce qu'on kiffe.

_________________

Oui grave. Arguments tellement cons que même moi ça me donne envie de l'aimer ce film !

_________________
Netflix les gars, Netflix.

Je m'apprêtais à répondre mais c'est peine perdue. Vous êtes trop intelligents.

Je précise que mon commentaire n'insinuait pas ce que dit le Cow-boy.
C'était une réponse à Ozy parce que je spécule que, lui comme moi, en lisant le débat, se remémore des scènes ou des idées qu'il a aimé...

Ce raccord "vaisseau/bateau", je le trouve vraiment fort, et c'est pas le truc auquel je pense en premier quand je pense au film, donc c'est cool de s'en rappeler.
De la même manière, en répondant à Narrateur sur la façon dont la thématique est formulée dans le film, ça me permet de mieux la cerner, etc.

_________________

Exactement.

Le raccord donne un coup de fouet mais il est à l'image du film : super bourrin, ce qui pour moi fait de cette ellipse une sorte d'interdit narratif. Quant à l'accouchement, pour ça comme pour autre chose, je préfère Incassable. Je trouve quand même effarant de dire qu'on n'a pas besoin d'exposer les Kent parce qu'on connaît déjà les personnages, à quoi bon exposer quoi que ce soit ? Note que je n'aurais pas été contre l'option in medias res.

Perso, je trouve que les parents sont très bien exposés dans les flashback.
Ta vision est faussée parce que TU connais déjà les Kent et que tu penses que les ellipses du film ne seront pas comblés par un profane.
Je pense que tu te trompes, qu'on découvre très bien les Kent dans les souvenirs de Clark. On comprend très bien en les voyant qu'ils l'ont adopté (c'est même dit dans le film, qu'ils pensaient que quelqu'un du gouvernement viendrait, que ça na pas été le cas...).
Ce n'est pas parce qu'on a pas les mêmes scènes que dans le Donner qu'on ne peut pas comprendre qui ils sont, ni comment ils sont (quand Costner dit à son fils qu'il doit retrouver pourquoi ses vrais parents l'ont envoyé sur terre, il est pragmatique et dans la seconde qui suit, quand Clark dit "est-ce que tu pourras encore être mon père ?", son "Mais je suis ton père !" montre une autre facette de sa personnalité, et ça a pris 2 minutes pour montrer ça).
J'ai l'impression que parce que le film est bourrin dans son action, certains refusent au film la finesse des autres scènes.

Evidemment que tout le monde comprend qu'ils l'ont adopté, ce n'est pas ce que je veux dire. Il manque un cheminement, un ancrage émotionnel pour voir qu'ils saisissent la chance d'avoir un enfant à leur âge et les rendre attachants. Par ailleurs j'adore cette réplique, "You are my son!", ainsi que le "maybe", Costner est un voleur de scènes.

Voilà, totalement d'accord avec Déjà-vu sur le récit faussé à cause de la préexistence de la mythologie. C'est de cet ancrage émotionnel dont je parlais quand je disais qu'il me manquait des scènes. Et je rappelle que j'aime bien le film (d'ailleurs je suis passé de 4 à 4.5).

_________________
CroqAnimement votre

Mais qui ressort transformé par cette rencontre ?
Et pour l'exemple des militaires que tu cites, ça les empêche pas de continuer à le surveiller en mode méfiance à la fin.


La thématique est traitée, mais on sent trop peu de conflit chez le personnage, hormis dans les flash-backs. J'en reviens à mon message de l'autre jour: dans le présent du film, il se débrouille très bien ce Superman. Pas beaucoup de conflit intérieur on dirait. Alors certes il est crade et sans emploi fixe, mais il se retient de fracasser des connards, il sauve des gens sans sourciller sur une plateforme pétrolière, n'hésite pas une seconde à dévoiler sa heat vision pour cautériser la plaie de Lois...

En gros, on montre qu'il a galéré avec ses pouvoirs plus jeunes via les flash-backs - le seul moment vraiment douloureux étant l'épisode de la tornade - mais au moment charnière du film, il devient Superman trop tôt, lorsqu'il endosse le costume mais surtout lorsqu'il se rend à Zod. C'est le principal truc qui m'a gêné à la première vision: j'aurais aimé qu'il endosse le costume sans endosser la personnalité, que le conflit intérieur parcourt tout le film, pour qu'il devienne vraiment Superman - mec qui se contrôle, mec qui s'assume, etc. - seulement à la fin.

D'un point de vue dramaturgique j'aurais trouvé ça plus fort, et ça aurait évité le syndrome "2e heure qui consiste essentiellement en des coups de poings de plus en plus forts".

(et maintenant les gens vont croire que j'ai pas aimé le film)

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pour toi, il devient superman quand il enfile le costume. Pour moi, tout le film montre qu'il a toujours été Superman. Il ne pouvait/devait juste pas le montrer.

Je parlais surtout des militaires sur le terrain, en admiration, ceux qui ont compris qu'ils pouvaient avoir toute confiance en Superman. Que le gouvernement, ou l'état-major, reste sur la défensive est compréhensible.



Je vois ce que tu veux dire, j'avais trouvé ça bizarre aussi, mais c'est davantage un problème lié au rythme du film. Parce que finalement, comme le dit Juan, Clark est en accord avec lui-même depuis le début : il s'est toujours contrôlé, a toujours su quoi faire lorsque la vie des autres était en danger. La seule personne qu'il a laissée mourir, c'est son père. Du coup, il manque peut-être juste la petite scène de son départ en exil suite au drame.

_________________
Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique