Forum de FilmDeCulte

haha je l'ai vu aux States haha ahem


Ce n'est pas le film parfait auquel je m'attendais.
Dans cette même salle, il y a de ça maintenant huit ans, je découvrais Batman Begins, le reboot mérité d'une saga perdue, dirigé par Messieurs Christopher Nolan et David Goyer, qui reviennent donc en redémarrer une autre, même si cette fois Nolan n'est pas aussi impliqué.
Alors je ne veux pas commencer à faire mon vendu à Nolan, ou à basher Goyer comme on descend tant de scénaristes-star de nos jours (cf. Damon Lindelof), mais si l'on retrouve une approche par moments similaire à leur premier effort, je trouve l'essai un poil moins abouti ce coup-ci.

En 2005, connaissant l’œuvre de Goyer et celle de Nolan, j'étais prêt à parier que le scénario original de Goyer était linéaire et que le choix de raconter la naissance du héros en alternant passé et présent était une décision de Nolan, dont c'était le modus operandi sur ses deux premiers longs.
On ne saura sans doute jamais si j'ai raison de penser cela, d'autant plus que l'on retrouve donc cette même formule ici. Et si j'emploie le terme un peu péjoratif de "formule", c'est surtout parce que je trouve la recette un peu moins bien exécutée ici.

Peut-être était-ce parce que je m'attendais à une origin story linéaire donc - à vrai dire, je flippais vraiment que le récit suive finalement d'assez près le film de Richard Donner, de Krypton à Smallville à Metropolis - mais je dois avouer que toute la première partie m'a plutôt décontenancé. Le film prend le temps de raconter à nouveau la mythologie du kryptonien (toute l'introduction, avec son côté Star Wars assez inattendu) et se permet en même temps d'aller très vite sur d'autres aspects fondamentaux (la "Forteresse de Solitude", le costume). Je n'irai pas jusqu'à dire que le film a le cul entre deux chaises, entre le reboot qui fait comme s'il n'y avait rien eu avant et le reboot qui prend en compte que le personnage (et tout ce qui va avec) est quand même archi-connu, mais l'ensemble s'articule tout de même assez bizarrement, chronologiquement parlant.

Cela dit, même si j'ai trouvé certains passages trop rapides, il n'y aucune scène que je trouve mauvaise. Au contraire.
Chaque flashback parvient à aborder les passages obligés avec un œil nouveau (la découverte des pouvoirs qui se fait plus flippante qu'autre chose, pour ne citer qu'elle) et regorge assez fréquemment d'émotion (l'adieu de Jor-El, la confession de Pa Kent). Snyder confère à ces séquences tout l'iconisme requis, même si cette fois, cela passe par un style plus malickien que pictural. On est toujours dans le tableau, mais dans le tableau à l'épaule, avec du grain à l'image. Ce film c'est tout l'inverse de Watchmen. En lieu et place de la déconstruction du mythe, Snyder offre une reconstruction, substituant au cynisme pessimiste d'Alan Moore un premier degré optimiste qui se devait donc de passer par une mise en scène revenue à l'état pur. La caméra tremble, hésite, ne se pose pas. Tout comme le héros.

Petit à petit, tel son protagoniste, la narration trouve son sens dans cette volonté d'approcher le personnage par un autre angle, assez riche, adoptant le point de vue du jeune homme qui se cherche, et surtout qui porte ses pouvoirs comme un fardeau. Même s'il est encore question de dieu vivant, l'aspect religieux a plus ou moins disparu, dans le fond (Kal-El n'est pas tellement un martyr ici, même s'il y a une phase d'incompréhension de la part des "Hommes") comme dans la forme (tout ce qui caractérisait le Singer, avec son imagerie christique, est absent). Par conséquent, c'est un Superman relativement inédit (au cinéma) que l'on retrouve ici, enfin caractérisé autrement que comme un boy-scout. Singer en avait fait un messie orphelin en quête d'adoption, Snyder & Goyer & Nolan en font un enfant déchiré entre deux pères, entre ses souvenirs de celui qui l'a élevé, et la conscience artificielle de celui qui l'a conçu, entre ce à quoi il est destiné et ce qu'il peut choisir par lui-même. Quel héritage, quel peuple choisira-t-il?

De plus, au-delà de ce que ça permet au niveau de l'action, c'est aussi un Superman plus vénère qu'on a là, plus humain du coup, plus "relatable". Il y a tout un truc sous-jacent avec Clark qui doit se contrôler, se retenir. Ca joue sur tout un truc de frustration qui, quand elle explose à la fin, pfoooo... Maintenant, le but n'est pas non plus d'abandonner tout ce que le matériau peut avoir d'alien, et l'approche que l'on pourra qualifier de "réaliste" se fond finalement assez naturellement dans de la pure science-fiction. On retrouve tout le gravitas nolanien - il y a d'ailleurs encore moins d'humour que dans ses Batman - mais on est pas exactement dans le même genre d'univers. En fait, ici, l'approche "réaliste" consiste à revisiter l'origin story à travers les codes du film d'invasion extra-terrestre. En gros, que se passerait-il réellement si demain, un mec comme Superman faisait son arrivée sur Terre (aspect complètement éclipsé dans le Donner)? Du coup, l'implication de Lois Lane dans cette découverte, mais également celle de l'armée, font sens.

Un autre aspect chelou de la structure, c'est qu'il n'y a pas tant trois mais deux actes, et une fois de plus, on passe assez vite, même si assez logiquement, de ces débuts "quête de soi" à une sorte de climax d'une heure, encore plus audacieuse dans son jusqu'au-boutisme SF. Si j'aurai pu me passer d'un énième McGuffin de dernier tiers à base de "machine à rayon qui menace de tout détruire pour mieux envahir" (façon Transformers 3/Avengers), je n'ai strictement rien à redire sur le reste, qui venge tous les fans de comics et de films d'action et de bastons de super-héros déçus par Superman Returns avec les combats à base de super-pouvoirs les plus fous depuis...Spider-Man 2? C'est un peu ce que la fin de Matrix Revolutions aurait pu, dû, être. C'est encore plus destructeur que Hulk dans The Avengers. Y a bien deux-trois plans où les doublures numériques sont un peu trop élastiques, mais franchement, c'est jubilatoire dans l'abattage de pouvoirs (la vitesse de Faora, le bourrinisme de Superman et Zod). Parfois, c'est juste dans le look (meilleure illustration de la heat vision, notamment quand Superman la balance, ultra-vénère). Et puis il y a aussi les machines, et puis il y a l'armée, et puis et puis et puis...

Ce film regorge de choses, d'idées, comme dans le traitement de la relation entre Superman et Lois par exemple, une fois de plus assez couillu, avec ce très beau plan sur la fin...d'ailleurs, les toutes dernières minutes sont parmi ce qu'il y a de plus beau dans le film, notamment un dernier flashback, et puis cette dernière scène qui sonne une fois de plus, à la manière de la fin de Batman Begins, comme une promesse.

J'oublie sûrement des choses, et j'y reviendrai, inévitablement, après une deuxième vision de vendu (en 2D, même si la 3D n'est pas forcément désagréable), qui viendra estomper mes quelques bémols.

En l'état, c'est un gros gros 5/6 qui vieillit déjà super bien.

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Bon bah c'est vraiment super, à quelques réserves près.

Je trouve que Snyder a encore fait un grand bond en avant avec ce film (je fais fi de la parenthèse SUCKER PUNCH), osant un style presque entièrement caméra à l'épaule, qui se marie super bien avec l'étalo désaturé du film, et donne à Krypton du réalisme, aux effets spéciaux de l'invisibilité, et à ce Superman (presque) jamais nommé un véritable ancrage dans le réel. Dès le premier plan, brut de décoffrage, j'ai senti qu'on était dans un bon mariage entre le côté terre à terre de Nolan et le sens esthétique de Snyder.

Au niveau du spectaculaire ça envoie du lourd de chez lourd, malgré un côté un peu gavant à force, et au niveau du design c'est simplement à tomber, avec ce Krypton sombre et baroque qui se déploie dans toute sa majesté dès les premières secondes du film, et ces costumes des méchants géniaux et stylés (et le costume du héros est super aussi, mais on le savait déjà).

Pour être tout à fait honnête, je trouve pourtant que le tant décrié SUPERMAN RETURNS n'a rien à envier à ce film au niveau du fond. Le Singer prenait le parti d'un Superman pré-existant et pouvait donc broder plus loin sur le personnage, le faisant mourir, lui donnant un fils, etc. Alors que ce nouveau film tombe un peu dans les travers d'une origin story. Elle ne me dérange pas en soi, mais elle est mal agencée, et le principal reproche qu'on pourrait adresser au film c'est sa construction en deux parties: en gros, pendant une heure on a un vrai film, et puis après c'est une heure simplement d'action. Le hic, c'est que le personnage "devient" réellement Superman (au niveau du costume, mais surtout dans sa tête) hyper tôt dans le film. Il aborde donc le méga climax en étant donc déjà formé, en ayant déjà fait ses choix, et n'ayant plus grand chose à apprendre en tant qu'être humain (sic).

En tout cas Cavill est parfait dans le rôle, faisant oublier Reeve et Routh, apportant une touche plus dure sans pour autant dénaturer le perso. Il y a un truc qui merde dans sa relation avec Lois Lane, mais le duo fonctionne quand même pas mal et j'ai hâte de les voir évoluer dans un prochain film. Le reste du casting est top.

Dans l'ensemble c'est donc ultra-généreux, débordant de partout, un peu gavant et bizarrement rythmé, mais fort dans ses parti-pris formels et assez impactant visuellement. L'émotion aurait pu être plus poussée, mais ça reste sur-kiffant à regarder.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Film parfait à mes yeux, nullement dérangé par la structure citée plus haut par FF, j'ai adoré. Pour moi, c'est le Superman que je rêvais de voir depuis gamin. Il est iconique, puissant, sérieux, sans les blagues de merde ou les vannes de sitcom des Avengers.
Les flashbacks sont classes, les scènes de baston défoncent tout avec des plans inédits, la BO tue...et le plus fort pour moi, c'est que Snyder a réussit à effacer une grande partie de ses tics de Sucker Punch pour liver un truc hyper classe.
Puis les acteurs sont tous parfaits, Cavill est grand, Crowe est maigre, Zod et sa troupe sont géniaux.

Putains y'a des scènes de folie sérieux. J'espère un carton mondial aussi fort que Batman, parce que moi il le mérite. Et pourtant, Superman c'est un super héros hyper casse gueule a adapter sans tomber dans le ridicule avec toujours "cette menace venue d'ailleurs". Mais ici, ça roule, c'est cool.

5,5/6 et surement 6/6.

Et tous les plans de la BA sont dans le film. TOUS BEAU.

et j'espère que Snyder va pondre une version longue. raaaaaaaaaaaaah.

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J'ai l'impression de sortir d'une machine à laver. Grosse grosse GROSSE orgie, le climax est interminablement bon. Pas tant un film de super-héros, qu'un space opéra. Du coup, une petite pensée pour Avengers, avec sa menace alien en mousse et ses scènes de destruction en bois... Il m'était impossible de ne pas faire un parallèle entre les deux films tant ils sont proches sur certains points.
Je rejoins les autres quant à la narration éclatée façon Batman Begins, exécutée avec moins de brio ici. En gros le film ne se concentre que sur les temps forts de l'histoire de Superman, ce qui implique une scène d'action ou de destruction toutes les 3 minutes quoi. J'aurais aimé que certaines scènes prennent leur temps, qu'elles montent en puissance

plutôt que d'avoir l'impression de regarder un best-of des meilleurs moments du héros. Mais bon, à la revision c'est le genre de truc qui se dissipe.

Là comme ça, ce sera un 5/6

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

J'ai vraiment eu du mal avec cette construction bordélique à base de flash-backs dans la première partie. Ça m'a saoulé en fait surtout que je trouve ça super maladroit par moments
et surtout pour moi il me manque des scènes
... Et puis après ça part dans un climax qui dure une heure et ça pète de partout jusqu'à la nausée presque. Vraiment l'impression d'un film totalement déséquilibré du point de vue narratif et du point de vue du rythme.

En plus on sent que Snyder a tenté de faire un truc un peu différent avec sa réal mais du coup je retrouve pas son art du money-shots, du ralenti ultra classe et de sa capacité à créer des images furieusement iconiques. Etrangement il adopte une mise en scène un peu coup de poing à base de zooms ultra rapides et de caméra épaule. Je préfère largement le Snyder de Sucker Punch. Pas du tout accroché à l'esthétique non plus, à la photo grisâtre, super terne.

Après c'est fendard tellement le climax est ultra massif, j'aime bien l'esthétique de Krypton et le perso de Zod mais globalement j'ai l'impression d'un film pas abouti.

4/6

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CroqAnimement votre

ah! le film qui va diviser!

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Ouais les zooms y'en a vraiment trop. C'est bien le seul tic de réal qui m'a dérangé. Encore dans les scènes d'action ça passe, mais quand c'est un peu plus posé je comprends pas (le début sur Krypton).

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Moi je trouve que ça ajoute au truc, j'aime bien. Pour une fois qu'on a pas du travelling pèpère putain VOUS PINAILLEZ BANDE DE MERDE.

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Que pensent les puristes de cet article (Attention SPOILERS !!!) :
http://popwatch.ew.com/2013/06/15/man-o ... zod-death/

J'aime bien ce passage aussi :



Quand on a vu les bandes annonces, je me souviens avoir lu des commentaires faisant référence à Dragon Ball, le truc c'est que dans Dragon Ball Sangoku propose a ces adversaires d'aller se battre ailleurs que dans les villes pour éviter de tout détruire. Superman ne semble pas se soucier un seul moment de ça...

Je suis pas fin connaisseur de comics ni de Superman, donc ça ne m'a pas gêné plus que ça, par contre le trop plein d'action et l'impression de déjà vu oui (Transormers 3, Avengers, voir même Star Trek cité dans l'article).

Oui à un moment ça pète tellement de partout pendant une demi-heure que j'ai carrément décroché, je suivais plus du tout l'action, trop fatigant pour les yeux et le cerveau qui arrive plus à suivre. C'est une des conséquences d'une des meilleures idées du film
. Du coup ça va trop vite. Et si la mise en scène est plutôt posé et pas brouillonne, il y a trop d'informations dans les plans (ce qui donne aussi ce côté apocalyptique) pour que ce soit parfaitement lisible. Je préfère d'assez loin la mise en scène de l'action plus fun de Whedon sur Avengers.
Mais bon j'ai quand même envie de le revoir pour justement pouvoir mieux apprécier ce dernier acte.

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CroqAnimement votre

Très très grande chance pour que la lampe du projecteur du Gaumont Ambassades ce matin n'aie pas du tout été réglée... (ou "dosée" au minimum, par économie). Impensable que la photo du film soit naturellement aussi sombre...

Ah oui moi ça m'a pas paru sombre même avec les lunettes 3D.

Sinon la polémique sur le côté destructeur des combats et la soi-disante insouciance de Superman, je trouve ça proprement débile dans le contexte du film.

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Ouais puis ils se battent dans des ruines, les immeubles tiennent à peine debout, y'a plus personne, ils finissent le boulot quoi.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Les polémiqueurs ont comme argument "aucune évacuation n'est évoquée".

Le retour des gens qui n'aiment pas les ellipses.

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