Forum de FilmDeCulte

La musique ultra "enjouée" qui commence, le sourire très affirmé (et super classe au passage) d'Alfred, le fait qu'on voit vraiment Wayne, le fait que Selina soit avec lui (Alfred l'a a peine vue il me semble, il ne pourrait pas l'imaginer). Ya zéro doute pour moi.

Et puis je parle pas du pilote automatique, du mot laissé à Robin...

Le pilote automatique on pourrait penser qu'il s'est suicidé sciemment (c'eut été ouf !). Le mot pour Robin, j'ai même pas calculé pour le coup. Après oui, ça fonctionne, on peut même supposer que c'est le baiser de Selina qui le sauve (et ça, c'est beau). Je précise que c'est pas mon point de vue, hein, simplement que j'avais pas trouvé ça aussi catégorique (et ça m'a d'ailleurs gêné), mais un chouille ouvert vers l'interprétation...

Les gestes de Selina, la manière dont elle s'agenouille sur le rebord de la fenêtre, la manière dont elle enlèves ses manchettes et son col et son tablier de serveuse et se transforme instantanément en bombe, la fluidité de ses mouvements quand elle se fighte, comme elle se meut devant Daggett, badass et sexy. Hathaway est parfaite, ses moues, ses minauderies, son arc muté en fond...

Le contraste flippant entre la manière dont Hardy joue avec ses yeux et joue avec sa voix, la façon dont il bouge, lentement, sûrement, "imposément". C'est comme les zombies ou Michael Myers, il a pas besoin d'être rapide, il est inéluctable. La main qu'il pose juste sur Daggett en disant "Do you feel in charge?". Comment il démonte Batman, au sens propre, en le tabassant, et au sens figuré, en énumérant chaque astuce de l'arsenal de Batman, impuissant contre lui (l'armure, les gadgets, l'obscurité), dans ce face à face incroyable, sans musique, sec, brutal.

La démesure de l'action, avec tous ces engins volants, des avions qui pécho d'autres avions, qui se désagrègent en plein air, des engins volants qui sortent de ruelles sombres, qui speedent à travers les gratte-ciels avec des roquettes au cul... Cette moto au chassis incroyable avec ces dérapages improbables à base de pneus qui tournoient sur eux-mêmes...chaque dérapage du Batpod est un orgasme visuel.

Chaque mot que prononce Alfred, le poids de ces mots, la tristesse, l'amour qui les habite... Le visage émacié de Wayne, vieilli, barbu, mal mené, ensanglanté...et la puissance de son évasion pourtant évidente... La boucle bouclée avec toutes ses répliques qui reprennent ou renvoient diretcement à celles du premier film...le cameo de l'Epouvantail, parfaitement à sa place... Le sourire de John Blake face aux chauve-souris, laissant entendre qu'il sera un Batman totalement différent, qui n'est pas né de la peur... Ce dernier regard d'Alfred, qui voit Wayne, avec le gros BOOMdapadapadapadapaBOOMBOOM de Zimmer qui vient par dessus...qui prend littéralement aux tripes en résonnant dans le ventre...

Et ce dernier plan, si simple, mais si parlant, si efficace, si fort...