En même temps, sérieusement, qu'est ce qu'on en a à branler de Godard, le film peut avoir été dans une certaine mesure été inspiré par son cinéma (ou c'est juste des mots, je ne connais pas assez bien le ciné de Godard pour m'exprimer), mais ça n'en fait pas un film fait pour lui, il ne fait pas partie du public auquel est destiné ce film.
C'est con, mais c'est comme ça, toute critique apportée au détour d'une phrase quasi nominale est totalement non pertinente et n'est que de la création de buzz, le jour où il débarque avec des arguments, je veux bien l'écouter, l'écouter hein, pas être d'accord avec lui, parce que oui, j'aime Tarantino, j'aime Inglorious Basterds.
Ca me rappelle le pauvre con d'intello de base qui va sortir "Michael Bay c'est nul, y a que de l'action"... Bah ouais gamin, si tu va voir un film qui s'appelle Transformers, si tu t'attends à autre chose, c'est que j'ai bien fait d'avoir des préjugés sur toi, connard!
Enfin bref, ça me casse les couilles cette histoire de Godard, qu'il fasse des films mieux s'il veut, à un moment il savait le faire...
Pour en revenir au débat de base, le film, bah je trouve qu'il déboite, sérieusement, je suis resté scotché dès la première scène, qui n'est pas juste "maligne" comme veulent nous faire croire les adeptes de la pensée unique, mais elle est tout simplement fabuleuse, ce découpage, cette exploitation du temps, ces images qui accompagnent ce chapitre sous tension, j'aime. Puis Landa, personnage exceptionnel de Sherlock Holmes du Reich, capricieux, intelligent...
A partir de là, le film est lancé, les scènes s'enchainent et ne se ressemblent pas, enfin si, elles ont en commun le fait qu'elles procurent toutes une tension, un face à face, nous rappellant la scène écrite par Tarantino et mise en scène par Tony Scott, avec Hopper et Walken.
Le meurtre de chaque putain de nazi est jouissif, mais ça, je le savais, je le sais depuis que j'ai vu Les Aventuriers de l'Arche Perdue que j'aime voir des nazis se faire trucider de manière inventive.
La force du cinéma dans le cinéma, cette fascination de la pellicule, de cet endroit ou la magie s'opère m'a troué le cul aussi, car ouais, tuer la dictature par le film, évidemment, bonne idée, la meilleure.
Cette scène dans le bar, avec King Kong, Stiglitz et surtout, le suspense et surtout, la meilleure réplique du film
est fantastique.
Pas mal de personnes ont pu reprocher que l'on ne voyait pas assez les Basterds, mais ça ne m'a pas dérangé, au contraire, ça sort de ce classicisme et ce culte du bad boy, c'est une histoire qui se raconte, avec plein de morceaux de trucs dedans, c'est quelque part, du Russ Meyer, même la description d'Hitler y renvoie...
En fait, là où je trouve que le cinéma de Tarantino a mûri, c'est dans le fait, que depuis Jackie Brown, ses films ne sont plus forcémment des films où on veut apprendre toutes les répliques par coeur, mais où on se pose, observe, se laisse emporter par les images, les mots, et le nawak ambiant.
A revoir, sûrement à réhausser.
5,5/6, mortel.
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