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MessagePosté: 13 Aoû 2006, 22:15 
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Très chargé en émotion, plutôt humble car centré sur la famille les sentiments et l'humain. Il y a finallement très peu d'action et très peu de spectaculaire... c'est une aventure humaine avant tout.

Je ne me souvenais plus de l'histoire de ce marine à la retraite qui vient chercher des survivants dans les décombres, ça nous donne quelques un des plus beaux (et simples) plans depuis lomgtemps quand il arrive à ground zéro... c'est pour moi la grande surprise de ce film.

[hide=légers spoilers]Et Stone à beau s'en défendre, j'ai malgré tout l'impression qu'il semble donner un message politique au travers de ce personnage de marine et d'une ultime réplique - "It's our mission" - lancé au sergent coincé sous les décombres et interprété par Nicolas Cage[/hide]


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MessagePosté: 14 Aoû 2006, 16:18 
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Sobre, classique, émouvant, efficace, probablement futur nommé aux Oscars pour film, réal et les deux acteurs mais... pas très passionnant, les points de vue sont restreints (2 mecs coincés ensemble, leurs familles chacune de leur côté, y a que la toute petite histoire du Marine qui apporte un truc en plus), d'un côté le parti pris de réduire le contexte au maximum est pas mal ça évite d'en rajouter sur les images vues des milliers de fois, mais en même temps savoir ce qui se passe un peu autour (j'aurais aimé voir plus de policiers au boulot et discuter entre eux et voir ce qui se passait dans les postes de police et voir un peu plus aussi les opérations de recherche), comme dans United 93, aurait été le bienvenu, un peu plus d'intensité aussi, par moments ça l'est mais c'est Stone quoi, je m'attendais plus à du "Vietnam" à NY, ou au moins à un peu plus de ferveur, de passion, quelque chose.
Le plus gros défaut du film cependant est un détail infime mais vraiment très gênant : les lentilles bleues de Maria Bello, qui lui donnent un regard de vampire, ça gâche toutes ses scènes.
4-4.5/6 s'il faut une note

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Janet


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MessagePosté: 22 Aoû 2006, 15:30 
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Ok...

Dès l'annonce du projet, on se demandait ce qu'allait en faire Stone, évidemment réputé pour ses films corrosifs sur les Etats-Unis, à base de conspirations, de quête de la vérité, etc... On en venait presque à faire du réalisateur une caricature de lui-même et on demanderait presque un film limite honteux qui aurait pris l'histoire des deux flics pour en faire un pamphlet sur le gouvernement américian et ses mauvais choix...

Avec cette histoire-ci, c'était tout bonnement impossible. Et c'est pourquoi le choix de Stone s'avérait bizarre. Avait-il envie de se remettre le box office et les studios dans la poche? Je sais pas. On aurait pu croire au succès garanti mais même avant la sortie du film et sa relative déception au box office, il était clair que non, rien ne serait aussi facile.

Alors qu'en est-il du film, réputé loin d'être mauvais mais également loin d'être stonien. Et bien si Stone l'auteur, avec tout ce que ça comprend d'obsessions thématiques et d'esthétique bouillante, n'est pas présent derrière l'oeuvre, Stone le grand réalisateur est là dans chaque plan.

Pendant près d'une heure, World Trade Center, c'est 6/6. Du réveil des personnages, de la ville de New York (qui a rarement été aussi bien filmé, belle comme jamais), jusqu'à l'effondrement, en passant par la reconstitution, c'est juste énorme. On se prend à se dire qu'on avait tout faux.

On partait avec l'idée qu'on allait se retrouver à mettre 4/6 à un film finalement conventionnel et donc décevant de la part du cinéaste et on se retrouve devant un exemple incroyable d'écriture et de mise en scène où la caractérisation, sans jouer l'épure totale à la Greengrass, est réduite au minimum et néanmoins si bien cernée qu'on se fait du souci pour eux DES LE DEBUT, et où la forme, sans jouer l'ultra-réalisme granuleux-épaule de Greengrass, opte pour une approche pour le moins naturaliste, avec une photo léchée mais qui recrée à l'éctran la lumière naturelle, sans fard, sans ajouts, avec juste quelques rares ralentis là où il faut.

Pendant une heure, c'est d'une puissance rare. Je me tortillais sur mon siège, j'avais les larmes aux yeux, le coeur alourdi...dans la recréation de l'évènement, c'est tout simplement la meilleur eillustration d'un enfer bien réel qu'a concocté Stone. La question du droit de faire du beau avec un fait si tragique ne se pose même plus tant le tout est traité avec respect, sans emphase, de manière à néanmoins en extraire tout le pouvoir possible. "Une image vaut mille mots" comme on dit.

Le souci, c'est qu'a bout d'un peu plus d'une heure, alors qu'on s'était identifié à 200% avec les protagonistes, alors même qu'on a ressenti toutes les émotions qu'il fallait quand on retournait auprès des familles, alors que les notes sonnaient TOUT. LE. TEMPS. JUSTE. Ca retombe...
Peu à peu...les situations demeurent similaires mais deviennent quelque peu redondantes.

C'est jamais mauvais hein, attention...ça manque juste du souffle de tout ce qui a précédé. Avant c'est parfait, là c'est juste bien. Un ventre mou qui contracte les pectoraux dans les quinze dernières minutes et remonte la pente, mais qui est bel et bien là. Et c'est dommage.

Parce que jusque là, et même après (et même malgré LA seule et unique "erreur" du film - un plan d'une minute tout droit sorti de nulle part, sinbcère mais ON NE PEUT PLUS maladroit), on ne demandait plus de théories de complots ou de propos ou quoi qu'est-ce...

En fait, sur ce film, la démarche de Stone semble être de s'effacer, oui, lui, la grande gueule, derrière les faits, qui sont, après tout, ce qu'il recherche et valorise tant : la vérité. Il expose alors tout ce qui s'est passé sans surjouer l'héroïsme (à l'exception peut-être de la voix off finale, et encore), et montre tout. Oui, même le personnage évidemment limite (même si réel ehin bien sûr) du Marine, n'en déplaise aux quelques abrutis de la presse qui ne peuvent s'empêcher de glousser bêtement devant la moindre phrase qu'il dit.
Stone nous montre ce Marine ni comme un héros ni comme un abruti mais comme il est. Il avait été soldat. Il travaillait à présent dans un bureau. Il a vu l'attentat. Il a décidé d'aller aider. Il a sauvé des vies. Et à la fin, il s'est rengagé pour "qu'on se venge", dit-il.

Est-ce que par là Stone veut dire que l'Amérique a eu raison d'aller en Irak? Non. Il montre juste ce qui est. McLoughlin et Jimeno, comme d'autres, se sont portés volontaires pour aller dans les tours, ce sont des héros. Cet ex-Marine est volontairement allé à New York pour aider, c'est un héros. Cet ex-Marine s'est volontairement engagé pour "se venger", Stone aurait-il dû en faire abstraction? Non. Au contraire. Ca, ça aurait été faux-cul. Stone nous le montre dans tout ce qu'il a d'héroïque et d'erroné. Ce qu'il a fait ce 11 septembre, c'était bien, juste. Ce qu'il a fait après, Stone ne porte pas de jugement dessus, ça aurait été déplacé d'en faire un pourri après ce qu'il a fait ce jour-là mais il ne dit pas non plus qu'il a eu raison.
Je pense que le choix de prendre Michael Shannon, avec sa tête de redneck halluciné, et les propos qu'il tient (s'ils font rire les spectateurs, c'est pas non plus pour rien), sont aussi là pour montrer que Stone voit ce personnage comme un mec à fond dans son devoir de Marine, et ça, évidemment, ça comprend les deux actes : aller à NY pour aider mais aussi s'engager pour combattre pour l'Amérique parce que dans les deux cas, c'est ce que CE personnage croit être la chose à faire. Et après tout, c'est exactement ce que dit la voix off finale.

Enfin bref...ce film est tout sauf polémique. Il n'a pas vocation de l'être. Ce n'est pas JFK. A la limite, c'est plus Platoon, et encore. Le "pourquoi c'est arrivé", on s'en fout. C'EST arrivé. Et ça montre les choix de quelques personnes ce jour-là. Tout simplement.

Le film est fort, n'a rien de honteux mais souffre d'une baisse de tension dans sa deuxième heure. C'est dommage.

5/6

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MessagePosté: 22 Aoû 2006, 15:48 
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Je voulais aimer ce film, je voulais l'adorer, même. Dans les semaines précédents la vision, en partie à cause des critiques U.S., je me suis mis à attendre un film un peu plat, un peu tiède.

C'est donc avec plaisir qu'on découvre une ouverture du film absolument magistrale, qui montre John McLoughlin (Cage), puis New York, lentement s'éveiller.

Ces quelques premières minutes sont (comme dirait Noony) "juste classe". D'ailleurs toute la première partie est vraiment brillante. La manière dont Stone présente, avec une superbe simplicité, une superbe sobriété, tous les mecs de la Port Authority, comment il met en scène les premières minutes de la catastrophe, tout ça c'est absolument excellent.

L'arrivée sur les lieux du drame donne lieu à quelques séquences incroyablement prenantes et fortes. Il y à la fois une tension, et en même temps une espèce de calme un peu bizarre, une espèce de sensation de flottement qu'on retrouve aussi dans le film des frères Naudet.

Toute cette partie là m'a mis sur le cul. Bon je vais même pas parler de l'effondrement parce que c'est vraiment extraordinairement fort et bien fait.

Et là on attaque la deuxième partie, celle où les deux héros sont dans les décombres. Et là petit à petit le film glisse.

Il y a des moments incroyablement tendus vers le début quand ils sont dans la pénombre, ne peuvent pas bouger, essayent juste de se réconforter l'un l'autre, et sont à la merci de débris qui leurs tombent sur la gueule.

Tout ce qui concerne l'alternance avec les scènes chez les familles (Maria Bello et Maggie Gyllenhaal), finalement... c'est bof. Stone avait de l'or entre les mains, et à presque aucun moment ne parvient à créer ni un flashback, ni une scène de désespoir qui te face réellement t'effondrer en larmes.

Quand on compare ça avec les scènes familiales dans JFK, par exemple, qui étaient fines et belles, là c'est dommage. Et, même si Stone a jamais fait dans la dentelle, pourquoi céder à de telles lumières "pubs pour lessive" dans certains flash backs sur la vie de couple, pourquoi ?

Finalement, l'alternance "ruines/maisons" se fait répetitive et tourne à vide. En fait, tout ce qui est l'opération de sauvetage aurait du commencer beaucoup plus tôt dans le film, au détriment d'un suspense qui n'a pas lieu d'être vu que la plupart des gens qui vont voir le film savent que Cage et Pena s'en sortent.

Il aurait donc fallu commencer le sauvetage plutôt et montrer à quel point ça a été difficile. Apparemment les scènes ont été tournées, mais elles ont quelques peu giclées au montage.

Ce qui ressort, en somme, c'est une première moitié absolument brillante, et une deuxième partie tellement plus convenue, tellement moins forte, et qui en plus fait tellement pâle figure par rapport à 1/ ce que Stone a déja fait et 2/ ce qu'on vient de voir, que c'est dur de pas prendre cher.

Mais sinon c'est clair que c'est un film très intéressant qui est bien plus que le film du "rachat hollywoodien post-Alexandre" qu'on pouvait craindre. Stone parvient à vraiment regarder le drame EN FACE, pas en biais, sans sous-texte évident. C'est la force du film, mais malheureusement, tout ça est un peu noyé dans du superflu (que Greengrass, lui, avait su éviter). Je vais attendre de voir comment il vieillit, pour l'instant je suis à 4 ; 4.5.

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MessagePosté: 22 Aoû 2006, 16:03 
Qui-Gon Jinn a écrit:
Ces quelques premières minutes sont (comme dirait Noony) "juste classe". D'ailleurs toute la première partie est vraiment brillante. La manière dont Stone présente, avec une superbe simplicité, une superbe sobriété, tous les mecs de la Port Authority, comment il met en scène les premières minutes de la catastrophe, tout ça c'est absolument excellent.

Ce n'est peut-être pas pour rien que ce sont justement les séquences que Stone a choisi de montrer à Cannes. J'avais déjà évoqué cette incroyable simplicité, et que cela suffisait à être très fort.


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MessagePosté: 28 Aoû 2006, 23:30 
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Oliver Stone signe avec WTC son meilleur téléfilm. Oui, téléfilm. Le réalisateur s'efface derrière son sujet et n'importe quel faiseur un peu habile aurait pu engendrer ce film.

A trop vouloir ne pas choquer, Stone s'efface, disparaît et le film n'a aucun pt de vue, ne dit rien... alors oui peut être un "il faut retenir les belles choses de ce jour là".

On me disait que la première heure était mortelle.... elle ne l'est pas. Pas une émotion, pas une scène qui nous prend aux tripes. 5 minutes de Vol 93 sont plus intenses que les 2h15 de WTC. Il y a certes de belles idées mais le propos est faible.... les scènes redondantes... Où est le film sur le 11 septembre ? Où sont la folie de ce jour, les peurs, les angoisses ? On aurait aimé être dans les tours, voir ceux qui ont compté mais on ne verra que 2 flics dans le hall du centre commercial.

Alors oui c'est fidèle à leur histoire mais bon... c'est pas très excitant.

Je voulais en prendre plein la gueule et au lieu de ça, j'ai une première heure efficace mais sans plus...et une deuxième heure ratée avec des passages risibles.

C'est dommage que Stone se soit coupé les couilles le temps du film. Il est certain que les craintes de ses détracteurs sont désormais infondées... mais l'excitation de ses fervents est, elle, retombée comme un soufflé.

Grosse déception. Aucune larmes, peu ou pas d'émotion.... Ca ne fait qu'accentuer mon amour de Vol 93 et sa terrible efficacité.

3/6


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MessagePosté: 29 Aoû 2006, 07:34 
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Ce qui me fait un peu marrer (mais je n'ai pas vu le film, donc...), c'est le discours du genre "ouais, les américains, EUX, ont le courage de faire un film sur un événement récent" !!!!!

Ce n'est certes pas faux du tout pour un Voyage au bout de l'enfer ou un Jarhead, mais je n'ai pas l'impression, d'après les premiers échos, que WTC soit LE film courageux, LE film dangereux.

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Je dis pas que ces films là sont tous nécessairement courageux. Mais il y a un "courage" (c'est pas le bon mot), une audace, je sais pas, une "frontalité" dans la démarche qui (à moi en tout cas) force le respect.

Une volonté d'affronter le plus vite possible des trucs chauds ou qui font encore mal.

Encore une fois, je dis pas que WORLD TRADE CENTER est ce film là. Mais quand on voit qu'en France on aurait sans doute encore du mal à faire un film sur l'affaire Dreyfus (j'exagère à peine), le contraste est saisissant.

Et, non, je ne veux pas relancer le débat.

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MessagePosté: 29 Aoû 2006, 09:16 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Je dis pas que ces films là sont tous nécessairement courageux. Mais il y a un "courage" (c'est pas le bon mot), une audace, je sais pas, une "frontalité" dans la démarche qui (à moi en tout cas) force le respect.

Une volonté d'affronter le plus vite possible des trucs chauds ou qui font encore mal.

Encore une fois, je dis pas que WORLD TRADE CENTER est ce film là. Mais quand on voit qu'en France on aurait sans doute encore du mal à faire un film sur l'affaire Dreyfus (j'exagère à peine), le contraste est saisissant.

Et, non, je ne veux pas relancer le débat.


Oui mais faire un film sur le 11 Septembre "pour faire un film sur le 11 Septembre", c'est, à mon humble avis, pas vraiment couillu. C'est plus "un coup", c'est "histoire de"... Là, il semble que les deux films qu'on va voir cette année (Vol 93 et celui ci) se basent sur l'histoire vue d'en bas, et ça porte donc pas vraiment à débat (après, il faut chercher l'intérêt du truc, c'est une autre question). Mais sinon, ça reste des sujets particulièrement complexes et j'immagine qu'il faut un minimum de recul pour les traiter intelligemment. Si par exemple un producteur français lance aujourd'hui un film sur l'affaire Clearstream, c'est juste débile.

Alors l'affaire Dreyfus, ça date... certes.


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Citation:
Si par exemple un producteur français lance aujourd'hui un film sur l'affaire Clearstream, c'est juste débile.


Un moment, ils avaient prévu d'adapter La Boîte Noire (pas le Berry, hein, le livre de Denis Robert), mais depuis quelque temps, bizarrement, pas trop de nouvelles

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Noony a écrit:
Mais sinon, ça reste des sujets particulièrement complexes et j'immagine qu'il faut un minimum de recul pour les traiter intelligemment. Si par exemple un producteur français lance aujourd'hui un film sur l'affaire Clearstream, c'est juste débile.


Ca dépend, comme tu le dis tout dépend du point de vue : Sarko en supposé victime pré campagne pourquoi pas...


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MessagePosté: 29 Aoû 2006, 15:04 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Je dis pas que ces films là sont tous nécessairement courageux. Mais il y a un "courage" (c'est pas le bon mot), une audace, je sais pas, une "frontalité" dans la démarche qui (à moi en tout cas) force le respect.

Une volonté d'affronter le plus vite possible des trucs chauds ou qui font encore mal.

Encore une fois, je dis pas que WORLD TRADE CENTER est ce film là. Mais quand on voit qu'en France on aurait sans doute encore du mal à faire un film sur l'affaire Dreyfus (j'exagère à peine), le contraste est saisissant.

Et, non, je ne veux pas relancer le débat.


En même temps, en plein dans les années 60, on trouve plusieurs films sur la guerre d'Algérie (Le Pistonné, Les Parapluies de Cherbourg, L'insoumis, Le Petit soldat, un peu plus tard La Question). Et le cinéma français se confronte systématiquement aux problèmes sociaux, et de manière bien frontal. Au point qu'on le caricature sans cesse à ce sujet.

Désolé, je relance le débat (qui m'amuse), mais combien de fois j'ai entendu ou lu, à l'annonce même du projet, que WTC sera CE film courageux, qu'on ne fera jamais en France ?!!

Et un film ayant pour titre L'Affaire Dreyfus a été réalisé (pour la télévision) par Yves Boisset il y a plus de dix ans.

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Cosmo a écrit:
En même temps, en plein dans les années 60, on trouve plusieurs films sur la guerre d'Algérie (Le Pistonné, Les Parapluies de Cherbourg, L'insoumis, Le Petit soldat, un peu plus tard La Question). Et le cinéma français se confronte systématiquement aux problèmes sociaux, et de manière bien frontal. Au point qu'on le caricature sans cesse à ce sujet.


Justement, c'est le contraste avec cette époque "bénie" qui fait mal aujourd'hui. Alors que pendant ce temps, le cinéma hollywoodien, qu'on imagine si frileux, a réussi à trouver une formule rentable ET intéressante pour aborder ces films.

Citation:
Désolé, je relance le débat (qui m'amuse), mais combien de fois j'ai entendu ou lu, à l'annonce même du projet, que WTC sera CE film courageux, qu'on ne fera jamais en France ?!!


Certes, ce film là n'est pas vraiment courageux, mais SYRIANA, GOOD NIGHT AND GOOD LUCK et MUNICH le sont (enfin j'aime pas le mot courageux, disons que c'est dur d'être plus courageux quand tu coûte 70M$).

Citation:
Et un film ayant pour titre L'Affaire Dreyfus a été réalisé (pour la télévision) par Yves Boisset il y a plus de dix ans.


Je sais bien. Je prenais un exemple extrême et rigolo juste pour illustrer le fait que par exemple on ne (re)commence enfin à toucher à la Guerre d'Algérie... 40 ans plus tard.

Avant c'était trop "chaud".

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Citation:
Justement, c'est le contraste avec cette époque "bénie" qui fait mal aujourd'hui. Alors que pendant ce temps, le cinéma hollywoodien, qu'on imagine si frileux, a réussi à trouver une formule rentable ET intéressante pour aborder ces films.


Mais ce n'est pas très difficile d'être courageux quand tu sais qu'un film, considéré comme un grave échec (Alexandre) rapporte plus de 150M$ dans le monde.


Citation:
Certes, ce film là n'est pas vraiment courageux, mais SYRIANA, GOOD NIGHT AND GOOD LUCK et MUNICH le sont (enfin j'aime pas le mot courageux, disons que c'est dur d'être plus courageux quand tu coûte 70M$).


Des films comme Loin, L627, Forever Mozart ou Allemagne 90, et cie, traitent de sujet tout aussi sensibles et actuels (avec plus ou moins de force, ça c'est un autre problème).


Citation:
Je sais bien. Je prenais un exemple extrême et rigolo juste pour illustrer le fait que par exemple on ne (re)commence enfin à toucher à la Guerre d'Algérie... 40 ans plus tard.

Avant c'était trop "chaud"


C'est tout bête : en France, nous avons des lois qui nous empêchent de toucher à n'importe qui. Ou plutôt des lois qui permettent à un citoyen de faire interdire un film (par exemple). Moore peut dire ce qu'il veut sur la famille Bush, celle-ci n'a strictement aucun moyen (légal) de faire interdire le film. Ce n'est pas le cas en France et dans les autres pays d'Europe.

Je ressors toujours le même exemple : Le Grand bleu a été interdit de diffusion dans les salles en Italie, sous prétexte qu'il montrait une mauvaise image du vrai Enzo. Quand tu es producteur, ça fait réflechir. Il ne s'agit pas de savoir si tu auras le courage ou pas de produire le film, mais simplement de savoir si le scénario qu'on te propose est "hors la loi" ou pas (quoique je n'aime pas trop l'expression "hors la loi" vu que personne n'est hors la loi... Bon, peu importe).


Quoiqu'il en soit, je ne trouve pas Syriana spécialement courageux, Good Night and Good luck débarque cinquante ans trop tard, sur un sujet ULTRA convenu (qui, dans le monde, défend aujourd'hui le sénateur Mac Carthy ???). Reste le cas Munich ? Pour le coup, Spielberg prend un risque, mais sûrement pas financier.

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Cosmo a écrit:
Des films comme Loin, L627, Forever Mozart ou Allemagne 90, et cie, traitent de sujet tout aussi sensibles et actuels (avec plus ou moins de force, ça c'est un autre problème).


Tous sauf le Tavernier sont justement des films de salles d'art et essai. Ils n'ont pas l'équivalent d'un Clooney, d'un Matt Damon, d'un Eric Bana ou d'un Nicolas Cage en tête d'affiche. Ce sont des films que le grand public n'a pas envie de voir.


Citation:
C'est tout bête : en France, nous avons des lois qui nous empêchent de toucher à n'importe qui. Ou plutôt des lois qui permettent à un citoyen de faire interdire un film (par exemple). Moore peut dire ce qu'il veut sur la famille Bush, celle-ci n'a strictement aucun moyen (légal) de faire interdire le film. Ce n'est pas le cas en France et dans les autres pays d'Europe.


Une loi, ça peut se contourner. J'ai vu LE BON PLAISIR hier soir, bah voilà (bon ensuite j'aime pas le film mais ça montre que c'est possible).

Et de toute facon nos lois sont aussi symptomatiques d'un état d'esprit général que je fustige. Je ne m'en prends pas qu'aux producteurs de cinéma, mais à tout un truc.

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Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. U-Turn (Oliver Stone - 1997)

F-des-Bois

3

1378

27 Sep 2010, 15:57

Arnotte Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Platoon (Oliver Stone, 1987)

Baptiste

6

1678

22 Juil 2009, 23:19

Arnotte Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Né un 4 juillet (Oliver Stone - 1989)

Qui-Gon Jinn

2

477

03 Mai 2024, 08:53

Film Freak Voir le dernier message

 


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