Castorp a écrit:
Je sais bien qu'il reste une gauche républicaine, mais bon, elle est mourante. Chez EELV et la FI, on peut pas dire qu'on l'entende beaucoup.
On ne répètera jamais assez le mal qu'a fait Mitterrand, troquant sa dimension sociale pour une morale droidelomiste de façade.
Et l'absence d'aggiornamento par ses partisans (Chevènement en tête) explique en partie l'évolution d'un mouvement comme LFI qui avait l'ambition d'être un vrai parti socialiste, tout en se livrant à Mélenchon, qui est plus mitterrandien que socialiste ou de gauche. On voit le résultat. Plutôt prévisible mais fallait surtout pas critiquer le Grand Orateur.
Le passionnant programme de la LFI est depuis trop longtemps passé à l'as derrière les conflits internes.
Jospin aussi, il y en aurait à dire mais "ahlala attention, c'est le dernier vrai gouvernement de gauche, il a fait les 35h" alors qu'on peut remonter la confusion socio-ethno-religieuse à son laxisme sur le voile quand il était à l'Educ Nat. On n'a un peu, mais vraiment qu'un peu, moins oublié sa gestion économique libérale de la France.
On est sur 40 ans. Deux générations. C'est trop ancré. C'est foutu. EELV et sa dérive sociétale, sous prétexte d'élargir son champ au-delà des arbres et des oiseaux, en est une autre démonstration. Là aussi les conflits internes auront fait mal (et les sirènes Cohn-Bendit).
Être de gauche aujourd'hui en France, c'est être d'abord pour la liberté individuelle dans un collectif communautaire, puis chercher à les agglomérer dans un État tout en refusant d'imposer des valeurs et une morale, susceptible de transcender les différences, sous prétexte que ça oblige à abandonner certains pans de sa liberté en route.
C'est pas possible.
Ça marchera pas. On le voit pour LFI. La présidentielle approchant va laminer EELV.
Reste plus qu'à parier sur tous les pans de la solidarité républicaine qui vont tomber à partir de 2022 avec Macron ou Le Pen. Voir un candidat surprise à la Philippe.
Ça va être violent.