Forum de FilmDeCulte

Si le risque de dérive est marginal, alors il est justement tout sauf improbable et accoler les deux mots ensemble est de l'ordre de l'enfumage. De plus cela ne correspond pas à une demande de la société, mais des standards techniques qu'elle n'a pas demandés et pour lesquels le cadre législatif sur la protection de la vie privée est déficient et pratiquement pas appliqué (personne n'a demandé Facebook, le GSM, Yahoo et Google qui offrent des boîtes mails gratuites et analysées en continu, le cloud etc...). IL s'agit d'une fuite en avant, et les victimes d'abus ne seront pas en mesure de le prouver. Et la loi encadre la collecte des données, alors que les attentats récents sont liés à des lacunes dans leur interprétation telles que l'on peut supposer que la production d'un plus grand nombre d'archives ne les limitera pas forcément.

Sinon la disparition du grec et du latin est effrayante. Je n'ai pas étudié ces langues en lycée et cela m'a toujours manqué. Les arguments consistant à dire de toute manière un BAC S et les langues modernes sont les clés de la réussite (alors que les mots de la science sont dérivés du grec et du latin, s'en priver empêche de forger des néologismes rigoureux, et compris internationalement...tous les noms d'espèces animales sont exprimés en latin) et "les classiques sont déjà traduits" (par qui justement) laissent pantois. Cette décision confond la science et la technique. On s'engage vers une langue sans concepts, qui ne s'exprime plus que par euphémismes et acronymes. C'est en dépouillant la langue française de ses racines grecques qu'on en refait une langue médiévale.

Toutes les générations d'adultes ont en commun de trouver que les jeunes écoutent de la musique de merde et que la langue française s'appauvrit. Quand on a normalisé l'orthographe au XVII°, des personnalités littéraires de premier plan ont poussé les hauts cris. On assassinait le français. Je vois deux possibilités : soit on assassine effectivement le français depuis cinq siècles, auquel cas le français est l'équivalent linguistique de John MccLane, soit c'est une vieille scie qui accompagne toutes les mutations sociales et qu'on entendra jusqu'à la fin des temps.

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Tennis de Table Bordeaux

Sauf que ce n'est pas le français qu'on assassine, mais les langues qui lui donnent ses racines communes avec les autres langues modernes et sur lesquelles repose l'intercommunication et la compréhension des glissements de sens. C'est un peu comme dire: "on peut supprimer cette route entre ces deux villes, les habitants ont de toute manière le téléphone".

Des générations de hérauts du Bien Parler nous annoncent la disparition de routes linguistiques depuis des siècles.

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Sauf erreur de ma part, surmonter une grippe ne vaccine pas contre le cancer.

Tu t'obstines mais tu as compris ce que je veux dire. Ton soi-disant cancer n'est en rien différent des centaines de grippes qui l'ont précédé à chaque époque. Si tu es en mal de batailles, tu n'auras aucun mal à te trouver un vrai combat. Notre civilisation a de sérieux problèmes.

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Je ne sais pas s'il faut adapter une posture conservatrice @"quelle époque de merde", mais se foutre comme d'une guigne de ce qui fonde notre langue est en effet problématique (encore plus que l'objet (la connaissance des langues latines et grecques), l'attitude à leur encontre (une indifférence ou une curiosité superficielle, polie))

Dans son livre sur Eichmann, Hannah Arendt souligne que celui-ci s'exprime dans une langue très pauvre, bureaucratique, bourrée de clichés, et, est, in fine, incapable de penser par lui-même (et justifie les politiques et action inhumaines dont il est l'agent). Cela doit nous interpeller, à l'image de l'anglais affreux que tout le monde parle, c'est une langue mondiale, mais il faut voir son degré de pauvreté: essaie de lire un rapport de l'O.N.U., c'est à se tuer.

C'est en cela un très sérieux problème.

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ART: Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.

N'importe quoi. Le français médiéval, c'est magnifique.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je ne crois pas qu'il y a cinquante ans, on lisait dans Le Monde par exemple, une phrase signifiant le contraire de ce que le journaliste voulait écrire, on n'entendait pas un ministre parler comme ceux d'aujourd'hui etc...

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There is no such thing in life as normal

Il y a encore des journalistes au monde ?

http://www.vice.com/fr/read/robot-journ ... ctions-672

"Les robots peuvent faire énormément de choses, de manière très bien."

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ART: Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.

Si les batailles auxquelles tu fais allusion sont politiques, écologiques, éthiques ou technologiques, il risque fort de n'y avoir plus personne pour les nommer.

Ok donc je débarque en fait, y a plus de latin au collège ? C'était une matière optionnelle, qu'est-ce qu'ils en avaient à foutre...

C'est discriminant.

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There is no such thing in life as normal

Sérieux ?
Ça devient une parodie, là.