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MessagePosté: 13 Oct 2010, 13:59 
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Film Freak a écrit:
Le Pingouin a écrit:
http://www.critikat.com/The-Social-Network.html

Grincheux forever!

Surtout de mauvaise foi :
"plombé par des effets visuels hors-sujet et une vision manichéenne de ses personnages"


Ça s'appelle un avis ...


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MessagePosté: 13 Oct 2010, 14:08 
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Marlo a écrit:
Film Freak a écrit:
Le Pingouin a écrit:
http://www.critikat.com/The-Social-Network.html

Grincheux forever!

Surtout de mauvaise foi :
"plombé par des effets visuels hors-sujet et une vision manichéenne de ses personnages"


Ça s'appelle un avis ...

Et m'est avis qu'ils sont de mauvaise foi.
C'est le film le plus calme formellement de Fincher et les persos sont franchement nuancés.

Toi t'as pas vu le film, tu te tais.

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MessagePosté: 13 Oct 2010, 14:15 
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Film Freak a écrit:
Marlo a écrit:
Film Freak a écrit:
Surtout de mauvaise foi :
"plombé par des effets visuels hors-sujet et une vision manichéenne de ses personnages"


Ça s'appelle un avis ...

Et m'est avis qu'ils sont de mauvaise foi.
C'est le film le plus calme formellement de Fincher et les persos sont franchement nuancés.


Voilà!
Libre à chacun de ne pas être sensible au film, de ne pas le trouver assez émouvant ou de ne pas aimer son approche, mais là ça fait croisade anti-fincher de bas étage à court d'argument et se retranchant sur les bons vieux stéréotypes sur lui...


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MessagePosté: 13 Oct 2010, 15:36 
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elle commence fort cette "critique" :
Citation:
Zodiac était une version "adulte" du foutraque Se7en,

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MessagePosté: 14 Oct 2010, 23:18 
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Le 15 septembre 2009, j'ai dit :
"Enfin finalement ça reste moins pire, pour moi, que l'histoire de Facebook selon David Fincher.
Peter Berg va peut être réaliser un bon film de guerre maritime, et Ridley Scott une comédie satirique sur le marché de l'immobilier, ... tandis que Fincher lui va nous parler du fabuleux destin de Mark Zuckerberg."

"Si c'était un film qui parlait des réseaux sociaux en général, ou qui inventait un réseau social fictif, pourquoi pas, mais là c'est un film qui parle de Facebook. Un site qui attire des millions de visiteurs, qui est toujours dirigé par son fondateur et surtout qui existe toujours. Je ne vois pas trop ce que Fincher pourrait faire avec ça.
Et puis on est en 2009, le développement des réseaux sociaux c'est super récent, on manque encore de recul."



Puis sont arrivées les critiques élogieuses et j'ai commencé à me dire que je m'étais peut-être trompé.
Réponse : OUI.

"The Social Network" est un film sans équivalent dans le cinéma actuel, voire même dans le cinéma tout court. Si j'ai attendu une journée pour écrire ce premier avis, c'est parce qu'il m'était impossible d'en parler avant de façon claire. Encore maintenant, j'avoue que j'ai toujours du mal à appréhender ce film très curieux de deux heures qui ressemble à un film de 3H accéléré, ou mieux, à une série TV d'une dizaine d'heures qui aurait été compressée en un seul film (vivement la saison 2 !).
Le film n'est pourtant jamais un rouleau-compresseur comme peuvent l'être, par exemple, les deux derniers films de Christopher Nolan, qui me gênent d'ailleurs pour cette raison. En effet, ce rythme insensé n'a pas ici pour but unique d'accrocher le spectateur, mais aussi, tout simplement, d'épauler le scénario absolument magistral (et je pèse mes mots) d'Aaron Sorkin. Sorkin raconte l'histoire d'un jeune génie asocial et immature accouchant d'un monstre et rapidement pris de court par son invention. Les personnes et situations se succèdent, et aucune ne semble réellement avoir de l'incidence sur la progression de Facebook (et de l'intrigue). Facebook avance tout seul, beaucoup trop vite, et la caméra de Fincher tente de le suivre. Les acteurs eux, tous brillants, déclament leurs dialogues, percutants et d'une grande richesse, avec un débit mitraillette, comme si le temps leur était compté. Il n'y a de place dans le futur que pour ceux qui pourront tenir la cadence et suivre la locomotive.
A l'heure d'Internet, il n'y a plus que des micro-évènements, qui un jour seront en faveur d'untel, et le lendemain en sa défaveur. Plus rien ne dure, tout s'oublie, le temps s'accélère. Je n'ai même pas ressenti une narration à la "Citizen Kane", car jamais les flashback ne sont vraiment présentés comme des flashbacks. Ça pourrait être des souvenirs. Ou des flash-forward. Ou un mauvais rêve qui obséderait Zuckerberg lors des débuts chaotiques du site. C'est dans son profond aspect factuel que "The Social Network" touche in extremis à un certain onirisme. Ce surplus d'informations finit en effet par donner une vraie sensation d'étrangeté. Les chiffres et les dates semblent ne plus coller avec le décor pittoresque d'Harvard, voire même avec le cinéma tout court (avait-on déjà vu ça ailleurs ?). Et Sean Parker et les mannequins de Victoria's Secret paraissent sortir d' "American Pie" tandis que Zuckerberg lui semble sortir d'une école d'ingénieurs en informatique lambda.

En sortant de la salle, un peu étourdi, je me suis rendu compte que je n'avais ressenti quasiment aucune émotion. Je m'attendais à ce que le sentiment de solitude ressenti par Zuckerberg soit exacerbé, à ce que la frustration finisse par exploser à l'écran, à ce qu'il y ait de la passion, bref, de quoi me faire vraiment rire ou pleurer. J'espérais un final épique. Or le film est d'une grande froideur, laissant toujours le spectateur bien à distance, sur le quai. Le générique final arrive beaucoup trop vite et frustre terriblement. Tout parait se jouer bien loin, et il y a déjà bien longtemps. Après tout, lorsque le film commence, Facebook n'existait pas encore, alors vous imaginez ! La masse étourdissante d'informations (à l'écran, dans les dialogues) finit par étouffer toute empathie que pourrait ressentir le spectateur. C'est dû à la mise en scène, au montage, au travail sur le son (fabuleux), à la photographie (qui passe du cotonneux jaune au numérique presque fade) qui ne s'effacent pas derrière le scénario comme j'ai pu le lire ici et là, mais qui au contraire le transcendent en annihilant la plupart du temps l'effet comique ou dramatique des scènes. Ce qui peut d'abord apparaître comme un défaut devient une force. Le film devient comme monocorde, une scène en efface une autre, le passé et le présent s'entrechoquent, et c'est on ne peut plus sensé, on ne peut plus en phase avec ce que veut dire Sorkin.

David Fincher et Aaron Sorkin ont créé un film monstre. Ce n'est pas un film aimable, ce n'est pas un film facile, ce n'est pas un film chaleureux. Mais c'est un film fascinant, dense et complexe. En clair, c'est un film sur Facebook, et sur son créateur, qui ne devrait pas s'agacer du portrait peu flatteur tiré par Fincher et Sorkin, et au contraire plutôt s'en réjouir : il ne s'en rend peut-être pas compte, mais il fait partie des très rares individus qui ont eu le privilège d'être statufiés vivants et en pleine gloire par le cinéma. Il devient ainsi une des légendes de notre temps, un symbole des années 2000. Et le film, lui, d'ores et déjà un classique de ce début de vingt-et-unième siècle.

5,5/6

Parce que pour un 6/6, il faut que mon cœur parle. Il se pourrait cependant que le film obtienne la note maximale avec une seconde vision ...


Dernière édition par Marlo le 14 Oct 2010, 23:23, édité 1 fois.

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MessagePosté: 14 Oct 2010, 23:22 
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http://www.filmsactu.com/critique-cinem ... -11727.htm

Critique ridicule.

On sent que le mec a aimé le film mais qu'il lui manque tout un bagage culturel pour pouvoir en parler. Du coup, il parle des effets visuels du film.
Je ressens de la pitié.


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MessagePosté: 14 Oct 2010, 23:50 
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Marlo a écrit:
Le 15 septembre 2009, j'ai dit :
"Enfin finalement ça reste moins pire, pour moi, que l'histoire de Facebook selon David Fincher.
Peter Berg va peut être réaliser un bon film de guerre maritime, et Ridley Scott une comédie satirique sur le marché de l'immobilier, ... tandis que Fincher lui va nous parler du fabuleux destin de Mark Zuckerberg."

"Si c'était un film qui parlait des réseaux sociaux en général, ou qui inventait un réseau social fictif, pourquoi pas, mais là c'est un film qui parle de Facebook. Un site qui attire des millions de visiteurs, qui est toujours dirigé par son fondateur et surtout qui existe toujours. Je ne vois pas trop ce que Fincher pourrait faire avec ça.
Et puis on est en 2009, le développement des réseaux sociaux c'est super récent, on manque encore de recul."



Puis sont arrivées les critiques élogieuses et j'ai commencé à me dire que je m'étais peut-être trompé.
Réponse : OUI.

"The Social Network" est un film sans équivalent dans le cinéma actuel, voire même dans le cinéma tout court. Si j'ai attendu une journée pour écrire ce premier avis, c'est parce qu'il m'était impossible d'en parler avant de façon claire. Encore maintenant, j'avoue que j'ai toujours du mal à appréhender ce film très curieux de deux heures qui ressemble à un film de 3H accéléré, ou mieux, à une série TV d'une dizaine d'heures qui aurait été compressée en un seul film (vivement la saison 2 !).
Le film n'est pourtant jamais un rouleau-compresseur comme peuvent l'être, par exemple, les deux derniers films de Christopher Nolan, qui me gênent d'ailleurs pour cette raison. En effet, ce rythme insensé n'a pas ici pour but unique d'accrocher le spectateur, mais aussi, tout simplement, d'épauler le scénario absolument magistral (et je pèse mes mots) d'Aaron Sorkin. Sorkin raconte l'histoire d'un jeune génie asocial et immature accouchant d'un monstre et rapidement pris de court par son invention. Les personnes et situations se succèdent, et aucune ne semble réellement avoir de l'incidence sur la progression de Facebook (et de l'intrigue). Facebook avance tout seul, beaucoup trop vite, et la caméra de Fincher tente de le suivre. Les acteurs eux, tous brillants, déclament leurs dialogues, percutants et d'une grande richesse, avec un débit mitraillette, comme si le temps leur était compté. Il n'y a de place dans le futur que pour ceux qui pourront tenir la cadence et suivre la locomotive.
A l'heure d'Internet, il n'y a plus que des micro-évènements, qui un jour seront en faveur d'untel, et le lendemain en sa défaveur. Plus rien ne dure, tout s'oublie, le temps s'accélère. Je n'ai même pas ressenti une narration à la "Citizen Kane", car jamais les flashback ne sont vraiment présentés comme des flashbacks. Ça pourrait être des souvenirs. Ou des flash-forward. Ou un mauvais rêve qui obséderait Zuckerberg lors des débuts chaotiques du site. C'est dans son profond aspect factuel que "The Social Network" touche in extremis à un certain onirisme. Ce surplus d'informations finit en effet par donner une vraie sensation d'étrangeté. Les chiffres et les dates semblent ne plus coller avec le décor pittoresque d'Harvard, voire même avec le cinéma tout court (avait-on déjà vu ça ailleurs ?). Et Sean Parker et les mannequins de Victoria's Secret paraissent sortir d' "American Pie" tandis que Zuckerberg lui semble sortir d'une école d'ingénieurs en informatique lambda.

En sortant de la salle, un peu étourdi, je me suis rendu compte que je n'avais ressenti quasiment aucune émotion. Je m'attendais à ce que le sentiment de solitude ressenti par Zuckerberg soit exacerbé, à ce que la frustration finisse par exploser à l'écran, à ce qu'il y ait de la passion, bref, de quoi me faire vraiment rire ou pleurer. J'espérais un final épique. Or le film est d'une grande froideur, laissant toujours le spectateur bien à distance, sur le quai. Le générique final arrive beaucoup trop vite et frustre terriblement. Tout parait se jouer bien loin, et il y a déjà bien longtemps. Après tout, lorsque le film commence, Facebook n'existait pas encore, alors vous imaginez ! La masse étourdissante d'informations (à l'écran, dans les dialogues) finit par étouffer toute empathie que pourrait ressentir le spectateur. C'est dû à la mise en scène, au montage, au travail sur le son (fabuleux), à la photographie (qui passe du cotonneux jaune au numérique presque fade) qui ne s'effacent pas derrière le scénario comme j'ai pu le lire ici et là, mais qui au contraire le transcendent en annihilant la plupart du temps l'effet comique ou dramatique des scènes. Ce qui peut d'abord apparaître comme un défaut devient une force. Le film devient comme monocorde, une scène en efface une autre, le passé et le présent s'entrechoquent, et c'est on ne peut plus sensé, on ne peut plus en phase avec ce que veut dire Sorkin.

David Fincher et Aaron Sorkin ont créé un film monstre. Ce n'est pas un film aimable, ce n'est pas un film facile, ce n'est pas un film chaleureux. Mais c'est un film fascinant, dense et complexe. En clair, c'est un film sur Facebook, et sur son créateur, qui ne devrait pas s'agacer du portrait peu flatteur tiré par Fincher et Sorkin, et au contraire plutôt s'en réjouir : il ne s'en rend peut-être pas compte, mais il fait partie des très rares individus qui ont eu le privilège d'être statufiés vivants et en pleine gloire par le cinéma. Il devient ainsi une des légendes de notre temps, un symbole des années 2000. Et le film, lui, d'ores et déjà un classique de ce début de vingt-et-unième siècle.

5,5/6

Parce que pour un 6/6, il faut que mon cœur parle. Il se pourrait cependant que le film obtienne la note maximale avec une seconde vision ...

Belle critique, on tombe d'accord sur pas mal de choses, j'aime bien ton mea culpa d'intro :D et je trouve assez intéressant ce que tu dis sur la structure...

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MessagePosté: 15 Oct 2010, 13:05 
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OK, ça c'est le Fincher que j'aime.


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MessagePosté: 15 Oct 2010, 14:06 
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Marlo a écrit:
Le film devient comme monocorde, une scène en efface une autre, le passé et le présent s'entrechoquent

Je le ressens vraiment comme la Fincher's touch ça. Déjà Zodiac et Button m'ont l'air d'utiliser cette froideur dans le même but.

Bon il faut que je le vois ce soir là.


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MessagePosté: 15 Oct 2010, 22:21 
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Bon j'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé le film. Y'a pas l'émotion qui permet d'emporter vraiment le tout, notamment dans ce qui constitue l'épine dorsale du film et qui est une simple histoire d'amitié sacrifiée. Mais force est de constater que c'est quand même super entraînant dans sa structure, ses dialogues, ses personnages. Sorkin se fait moins pesant dans ses dialogues et c'est pas pour me déplaire : c'est moins démonstratif que d'habitude, moins poseur et ça apporte en fluidité. Pour être clair, je trouve la première heure et demi absolument admirable. On plonge d'emblée et le film ne nous lâche plus. C'est virevoltant, c'est fun, c'est déprimant... Jusqu'à cette apothéose de scène de boite de nuit, et là je vais être pas d'accord avec Zad :) , ou tous les enjeux se mettent en place, ou Zuckerberg ouvre la boite de Pandore et met les doigts dans l'engrenage du capitalisme galopant justement, quitte à sacrifier son meilleur pote.

Quel dommage que cette splendide scène soit suivie par cette atroce scène d'aviron ! Je vois l'intention mais ce n'est qu'une intention. Et au niveau du look, c'est quand même super hideux. Le film qui était vraiment élégant, en mode sfumatto depuis le début, devient une sorte de pub pour du déodorant. Incompréhensible rupture esthétique qui sera abandonnée quelques instants plus tard. Ca m'a un peu coupé la chique.

Après, je ne suis pas non plus hyper fan du retournement final du personnage de Timberlake, qui là encore manque de fluidité et fait un peu forcé par rapport à ce qui se passait jusqu'ici et qui était vraiment aux petits oignons.

Mais, comme le dit DPSR, c'est assez imposant comme teen movie moderne, totalement déprimant...


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MessagePosté: 16 Oct 2010, 18:36 
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Sorry, David, j'ai eu tort de t'enterrer après Fight Club... Bon, plus sérieusement, les films de Fincher que j'aime (que j'adore, même) commencent à prendre une bonne longueur d'avance sur ceux que je n'aime pas (Fight Club et The Game). Après l'éblouissant exercice de style (Panic Room), le portrait historique d'une ville et d'une époque (Zodiac) et la tornade d'émotion qu'était Benjamin Button, The Social Network m'a choppé du début à la fin, ne me laissant sur le bas côté que le temps d'une typologie de titre pourrie et d'une scène d'aviron au ralenti. Le reste est simplement parfait. Je ne vais pas entrer dans l'analyse, je suis juste impressionné par ce film "faussement tout petit", qui parvient non seulement à conserver un rythme de fou furieux (chaque scène est passionnante, chaque dialogue, chaque enchainement, chaque note de musique) mais également à impressionner justement par son apparente modestie : derrière le film tout simple se cache une maestria de tous les instants. On peut chercher (je m'y suis amusé par moment, par déformation involontaire), je n'ai pas trouvé un seul cadre foireux, une seule erreur de montage, un seul mot de travers de la part des acteurs... C'est maîtrisé de bout en bout.
6/6, 2è cette année derrière Inception et devant Des hommes et des dieux.

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Le Pingouin a écrit:
Plus sérieusement, c'est toujours drôle de voir la critique de merde revenir sur les films
...


C'est marrant, un peu plus haut tu reproches à QGJ de ne pas être cohérent vis à vis des critiques de FDC qui précèdent la sienne, et là tu reproches à Libé d'avoir en gros changé d'avis sur Fincher ?

A part ça, je trouve ta critique du film très intéressante.

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Noony a écrit:
Jusqu'à cette apothéose de scène de boite de nuit,


Cette scène est fabuleuse. D'autant que dans son montage et son enchainement avec le plan qui la précède (vue accélérée de la ville), c'est la scène qui, selon moi, fait le plus "Fincher".

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Cosmo a écrit:
Noony a écrit:
Jusqu'à cette apothéose de scène de boite de nuit,


Cette scène est fabuleuse. D'autant que dans son montage et son enchainement avec le plan qui la précède (vue accélérée de la ville), c'est la scène qui, selon moi, fait le plus "Fincher".

Ce plan accéléré, où l'on voit le célèbre immeuble iconique de San Francisco là, je me demande si c'est une ref à Zodiac dans lequel il y avait un plan sur la construction de cet édifice, en accéléré...vu comme le film s'articule parfois comme une réponse à Fight Club, je me demande si ce plan n'est pas une réponse à celui de Zodiac.

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Cosmo a écrit:
On peut chercher (je m'y suis amusé par moment, par déformation involontaire), je n'ai pas trouvé un seul cadre foireux

Disons qu'au début de la séquence où les frères Winklevoss vont voir le doyen d'Harvard, on ne cadre que leurs bustes, ce qui trahit un tournage à l'économie pour éviter de dupliquer la tête d'Armie Hammer, même si cela se justifie lors de leur départ à cause de la poignée de porte arrachée.

*ceci était une leçon de cinéma donnée à David Fincher*

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