Forum de FilmDeCulte

Et pour montrer jusqu'où Lucius Fox va aussi. La relation entre Batman et Fox est vitale.

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Et aussi c'est très utile POUR MONTRER DES PLANS IMAX DE BATARD.

Vous avez des retours sur les salles projetant en 4K en France ? Parait que la projection au MK2 Bibli est très décevante et que le gaumont Marignan c'est plutôt très bon.
Et au Max Linder, c'est comment ?

Je savais pas que le Max Linder projetait en 4K... J'irai peut-être revoir TDKR là-bas justement.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est pas mal au Max Linder. Par contre, je trouvais le son est limite à grésiller tellement le volume est fort.

GENIAL

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Netflix les gars, Netflix.

Non, erreur de ma part, le Max projette en 2K. Et erreur de topic pour le coup aussi.

Je sais pas ce qu'il en ait dans les salles Imax près de Paris (2k ou 4k), c'est pas super clair.

Pourtant c'est pas en 3D

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Netflix les gars, Netflix.

Revu, et je passe de 5/6 à 5,5/6.

Moi qui reste hermétique aux flingues/hommes de main teubés/explosions/terrorisme, je suis quand même totalement séduit par le sentiment de chaos et les dilemmes du Joker.
Les dialogues restent hyper explicites, mais dans sa bouche, ça ne me choque plus du tout... il y a un vrai plaisir dans son jeu à poser les règles, à les bouleverser, à redonner du sens aux conflits en distillant son venin... c'est le personnage qui peut être ouvertement explicite par excellence, vu qu'il est continuellement le maître du jeu.

Et le conflit de Batman qui se tisse depuis le premier volet (celui de ne pas tuer - et qui m'avait totalement échappé la première fois) est vraiment passionnant.
Et du coup, quand ça se reporte sur Dent, c'est aussi très intéressant (même si beaucoup plus expédié - dommage).

Les passages tournés spécifiquement pour l'IMAX sont incroyables.

Vraiment, un grand film. Très imposant.
Gros plaisir.

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I think we're gonna need a helmet.

Enfin vu donc, et plutôt agréablement surpris (je n'ai jamais réellement aimé le cinéma de Nolan). Je suis pas à fond non plus...

Le gros bon point du film, ce qui lui donne en tout cas de la valeur à mes yeux, c'est sa capacité à donner une image profondément juste du terrorisme - un peu comme le faisait Zodiac à la même époque d'ailleurs. A donner à ce concept une forme concrète, que le spectateur ressent intrinsèquement : celle du récit complètement éclaté et éparpillé dont parle Qui-Gon, réseau de pistes narratives qui partent dans toutes les directions, avec cette impression générale d'un univers insaisissable, incontrôlable, in-maîtrisable. Ledger, sans tutoyer les Dieux comme on a pu le lire, sait néanmoins précisément s'insérer dans cette voie, à tenir la note juste : il incarne moins une personnage "fou" (d'une façon qui recentrerait l'attention sur lui, la personne, sa psychologie, les causes) qu'une force étrange et primaire, pulsion anarchique ambulante qui traverse le film comme un syndrome (par moments, sa façon d'apparaître/disparaître m'a limite fait penser au tueur de Cure).

Au point que ça n'ait finalement plus l'air de parler de Batman du tout...
Ce qui n'est pour me déplaire. Au-delà d'un Bale chez qui je ne vois plus qu'un masque inerte, le duo Wayne / procureur (comme le méchant qui en éclot) est particulièrement ennuyeux - c'est en tout cas pour moi un des aspects du film qui ne survit pas à l'habituel rouleau-compresseur-carré-bétonneur que je reproche habituellement à Nolan. Comme souvent chez ce réal, l'âme du film n'existe que par les seconds rôles volontairement annexes, confiés à des acteurs de haut vol chargés de transmettre un caractère à partir d'une partition très sobre (Oldman, Gyllenhaal, Freeman, Caine, autant de personnages faits d'un minimum de traits, d'un minimum de scènes...), comme si, en réponse à un univers impassible de pierre et de glace, il étaient chargés d'amener les seules couleurs, de suggérer par leur rares présence quelques notes d'humanité.

Les scènes d'action restent également problématiques. Sans être brouillonnes comme elle l'étaient dans le premier, elle me semblent toujours se chercher une place dans le projet du film (que j'ai vraiment du mal à considérer comme un "film d'action", pour le coup). Elles sont souvent esquivées, re-digérées en scènes de suspense et d'affrontement verbaux - exception faite de la poursuite, étrange car très peu saturée ou hystérique, presque calme au final.

Enfin, au rayon des réserves, je trouve qu'il y a un vrai hiatus dans la résolution. Entre d'une part l'approche résolument adulte (pas dans le sens d'un film "plus noir", comme ça a souvent été brandi durant la dernière décennie, mais dans le sens d'un récit qui s'éparpille dans toutes les directions sans offrir de rampe pour se cramponner, qui prend la décision de sacrifier l'élan d'une efficacité narrative à la complexité naturelle de la question criminelle, quitte à faire perdre pied au spectateur). Et d'autre part la scène finale dans les deux bateaux qui tient d'un autre registre (celui du Spiderman de Raimi, en gros), où un idéalisme lyrique prend soudain le pas sur la volonté de ne pas simplifier la réalité, d'en appuyer la complexité. J'ai l'impression qu'on offre une parabole théorique comme résolution au chaos qu'on a voulu le plus phobiquement réaliste. Il y a quelque chose d'assez bizarre et d'insatisfaisant dans ce changement de registre soudain : le film tisse une complexité promise à laquelle il n'est pas capable de répondre sérieusement - l'idée du final est belle en soi, mais face au projet du film elle fait presque contresens.

Voilà, tout ça est très décousu. Je reconnais pour le coup vraiment la singularité du film, ce qu'il peut avoir de précieux (par son méchant et toute la tension inhabituelle, bizarroïde qui en découle). Mais je trouve pas ça immense non plus.

Je t'avoue que j'ai du mal à voir le rapport avec les Raimi, tu pourrais préciser ? Parce que si tu fais référence, par exemple, à la scène du métro du 2, je trouve ça plutôt différent.

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N'écoutez pas Film Freak

J'ai vu les 2 premiers Spiderman de Raimi y a longtemps, je saurais donc plus te citer des scènes particulières - ah si, une qui pourrait donner une bonne image de l'approche que j'évoquais, celle des New-Yorkais sur le pont qui lancent des projectiles au Frelon Vert. L'image d'une population unie qui fait front, de manière assez idéalisée (qui n'est pas "bêtasse", mais qui est une image, un symbole de nation qui fait face), qui va avec le mouvement général coloré/irréaliste/lyrique de Raimi, et qui me semble être le registre habituel des films super-héros. En gros, je vois mal les habitants du New-York de Raimi devenir inhumains dans la panique, ils constituent avant tout l'image d'une population

Après je me souviens peut-être mal des films.

La grosse différence, c'est que dans les Raimi, le peuple intervient de lui-même parce qu'il se trouvait là...dans TDK, ils sont appelés à participer tout le long par le Joker.
C'est pas un truc qui débarque soudainement en fin de film, c'est la culmination du propos que le Joker développe pendant tout le film.

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Je suis d'accord, mais c'est pas le sens qui me gêne ici (l'idée que le peuple américain pourrait répondre par l'unité au terrorisme, en gros), juste le glissement de "registre" (c'est peut-être pas le bon mot, mais j'en trouve pas d'autre).

Ce que je dis, c'est qu'il n'y a pas de glissement, c'est l'apogée du thème principal.

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