Forum de FilmDeCulte

Comédie d'action structurée et thématisée davantage comme une comédie romantique, avec donc un protagoniste féminin et son prince charmant mais je sais pas trop comment le public féminin répondra à ce personnage limite pathétique, prototype de la damsel in distress qui passe globalement son temps à hurler et qu'on doit droguer pour faire taire, semblablement prête à coucher avec le premier inconnu venu pour pas finir vieille fille (surtout que sa petite soeur se marie!).

J'exagère un peu, parce que le film n'est pas méchant, mais il finit par être bien trop anodin.
Au départ, j'ai voulu croire qu'il s'agissait de l'opportunité pour Tom Cruise de faire ce que Pierce Brosnan avait fait avec Le Tailleur de Panama : tourner sa figure d'agent secret légèrement en dérision, en donner une version alternative. Là où Brosnan campait un Andrew Osnard sursexué et bâtard, reflet perverti de son James Bond, ici Cruise incarne un Roy Miller qui apparaît initialement légèrement dingo mais qui retombe finalement dans un rôle identique à celui d'Ethan Hunt.

Cela dit, il est parfait. C'est là qu'on voit le potentiel comique de Cruise, qui n'a pas besoin d'enfiler un costume de gros producteur hirsute pour faire rire. Il surpasse largement Diaz et son personnage inconséquent. D'autant plus que l'alchimie ne prend jamais vraiment donc la romance paraît trop fonctionnelle.

Et c'est tout le film qui est comme ça, laissant une impression de fade (la photo est d'une laideur assez improbable pour un tel blockbuster et surtout vu les précédents Mangold, autrement plus classes) et de longueur (ça dure 2h comme The A-Team mais c'est là qu'on voit la grosse force du rythme du film de Carnahan), malgré deux bonnes scènes d'action ou plutôt de course-poursuite (la première sur l'autoroute et la dernière en Espagne, assez bien découpées).

On se demande un peu ce qu'ils sont tous venus faire dans ce film qui a 10 ans de retard (si ce n'est plus).
C'est moins bon que Mr and Mrs Smith déjà moins bon que True Lies...

3/6 gentil

Vivement :

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Oh kay, je zappe!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

en France, on zappe aussi le "K" du titre, ça doit être trop difficile à comprendre pour le public français.

dommage, c'est un bon titre

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Tennis de Table Bordeaux

ça se trouve, il ont aussi pensé à nous servir "The Dark Night"

Lose.

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Oui un peu!

Tu sens Cruise qui reste pro dans son "je suis à fond!", par contre, Diaz, tu sens la gêne du "what the fuck am I doing here???"

J'ai pas mal de respect pour Tom Cruise quand je le vois dans ce genre de situations ... Il fait jamais son blasé, il est toujours à fond.
J'aimerais bien avoir cette capacité

Mais tout est possible, Marlo !

Ah ce que j'aime James Mangold ... Je crois qu'il ne m'a jamais déçu, et c'est encore le cas pour "Knight & Day". Le film ne casse pas les briques, tout semble déjà-vu mais je ne regrette absolument pas mes 2h ... Mangold, qui semble toujours aussi enthousiaste à l'idée de raconter une histoire, signe une nouvelle fois un divertissement de qualité, soigné, bien écrit, drôle, à la mise en scène efficace (scènes d'action très plaisantes) et porté, comme d'habitude, par des acteurs excellents. Cameron Diaz est de retour en pleine forme, enchaînant trois expressions faciales par seconde et gesticulant dans tous les sens avec la maîtrise qui lui est propre ... Elle est ici du niveau de ses meilleurs films, même si son âge forcément plus avancé qu'il y a 10 ans rend son jeu assez étrange. Ni séductrice ni repoussante (encore heureux), ni jeune ni vieille, l'actrice semble toujours entre deux eaux. Derrière son hyperactivité à l'écran se fait parfois sentir une certaine fatigue, une certaine lassitude ...

Et puis en face il y a Tom Cruise, absolument monstrueux. Cet homme est fou. Lors de la première heure, l'acteur se confond avec son personnage (je pensais que tous les critiques "poseurs" du genre Chronic'Art se tripotaient la nouille en écrivant ça, eh bien non je suis d'accord avec eux pour le coup), et nous ressort son jeu habituel mais ici poussé jusqu'à ses limites. Ses regards de séducteur que l'on connait tous deviennent ici des regards quasi-déshumanisés, presque robotiques (comme sur sa photo sur le tour de France postée juste au-dessus), trop "cruisiens" pour n'appartenir qu'au personnage. Loin d'être en mode automatique pour autant, Cruise est absolument à fond lors de chaque minute du film, comme s'il cherchait à prouver quelque chose au spectateur, et à lui-même. Il est à la fois toujours dans la justesse et dans l'excès, jusqu'au délire. Ses yeux brillent, ses gestes sont brusques et raides, faussement assurés, ses expressions faciales tiennent de la démence ... Ce n'est pas spécialement nouveau mais je ne l'avais jamais vu aller aussi loin. Son jeu sert énormément le film durant 1h, moins ensuite, du fait de la progression de l'intrigue. Mais rien que pour cette première heure, je recommande le film.
4/6

C'est très exactement sa marque de fabrique et sa singularité, cette insatiable quête de la reconnaissance et cette justesse à la limite de l'over acting.

De mon côté le film ne me dit rien. Mangold et Diaz me sont indifférents, je fais l'impasse (en tous cas au cinéma).

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I think we're gonna need a helmet.

D'accord avec tout ce qui se dit plus haut, c'est moyen mais sympa. Suite au trailer, je ne voyais que deux possibilités : soit le film est une bouse, soit l'humour y est si particulier qu'il est irréductible à une bande-annonce, et c'est donc la seconde. Il y a une folie douce, de l'action feutrée, et Tom est très bon. Le film est surprenant tant qu'il se focalise sur lui, soit durant la première heure. Ensuite, la parité veut que Diaz prenne le relai, mais elle reste un faire-valoir, c'est donc bancal (on pourrait aussi dire qu'il est bon jusqu'à l'apparition de Paul Dano en mode Lorànt Deutsch). En somme, il y a une réalisation subtile qui tire le scénario lambda vers le haut, et inversement.

A propos du jeu "parodique" de Cruise (je mets des guillemets parce que c'est plus fin que ça), un plan semble faire écho à celui-ci :

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

Quel plan ?

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann