Forum de FilmDeCulte

Je suis allé pour la première au Max Linder hier pour le voir. Mais je n'ai pas pris ta place.

J'avoue qu'au bout d'un certain nombre de tours de tourniquet la tête commence à tourner. Mais ça n'enlève rien au reste de ce que je relève.

Autre détail que j'ai oublié de relever, et que je n'ai vu nul part signalé, c'est la facilité avec laquelle on peut jouer avec certains traumatismes, lorsqu'ils sont loin de nous. La prise d'otage dans l'Opéra de Kiev est une évidente référence à celle de Moscou en 2002, jusque dans ses moindres détails (la peu glorieuse utilisation du gaz paralysant). Imagine-t-on qu'en lieu est place de cette scène, Nolan aurait pu rejouer l'attentat du Bataclan? J'en doute (en tout cas je doute qu'en France cela aurait été bien perçu).

oui j'y ai pensé aussi..."Loin des yeux, loin du coeur" au final

En tout cas ça m'a fichu des frissons parce que je trouve l'horreur d'une telle attaque bien retranscrite entre l'entrée des musiciens et le côté surréaliste de l'invasion des "terroristes" sur scène qui naviguent entre les pupitres. C'est aussi peut-être parce que je vais régulièrement aux concerts de musique classique. C'est une des rares scènes entièrement réussies du film.

Je vais juste rebondir là dessus. Il me semble qu’il y a au contraire une figure du cocon quasi utérin qui revient souvent chez Nolan, que ce soit la ville d’Inception qui se replie sur elle-même, la station spatiale à la fin d’Interstellar qui reprend le même principe, l’étrange scène à l’intérieur de l’éolienne ici, à ce moment là il est clairement dans un vagin. Il y aussi le principe des tourniquets, ces pieces circulaires où le temps va dans les deux sens et donc hors du temps. Nolan il regrette le ventre de sa maman surtout.

Ça n'est pas incompatible.

Quelqu'un pour se lancer dans une analyse comparée avec La Persistance de la mémoire et Dali ?

Non


Ca m'a un dérangé c'est vrai et même pire ça rappelle aussi l'attaque lors d'une projection de son Batman.

Mais ce qui m'a le plus choqué finalement c'est que t'as un mec qui détient une pièce inestimable de l'algorithme et il la laisse au vestiaire en mode branleur.

Non, le propos est contenu dans les dernières répliques de Neil.



C'est toi qui te perd et après, tu as l'audace de dire :

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Je dois être très mal embouché mais (c'est ce que j'ai compris et ce que confirme la timeline en-dessous)

Regarde mieux la timeline, elle confirme bien ce que dit FF.

Got it

A ouais quand même

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SPOILERSIls prennent le tourniquet de l'aéroport à Oslo pour se remettre dans le bon sens. Et après - mais là en effet c'est pas montré - ils prennent les tourniquets du méga-bateau de Ives (j'imagine ?) pour se remettre à l'envers et remonter le temps jusqu'à avant le Vietnam/Stalsk-12.

Bon sinon deuxième revoyure qui devrait être presque obligatoire. Débarrassé (en partie, pas totalement) des problèmes de compréhension, le film devient tellement plus agréable et fluide. Même les persos passent mieux. Et l'émotion de la fin prend encore plus de sens, tout comme l'aspect "storytelling", métaphore du cinéma, avec ce personnage qui ne pensait qu'être un rouage dans un truc incompréhensible mais qui découvre qu'il est "le héros". Ca fonctionne pas à 200% mais ça reste une idée forte, une sorte de mise à nu du vieux concept "Chaque personnage est le héros de son propre film". C'est pas très clair ce que je dis mais bon.

Sinon Branagh m'a vachement plus plu cette deuxième fois. Il à est la frontière du too much mais ça passe. J'adore son moment de grognement silencieux face à Kat sur le lit: tu penses qu'ils va dire quelque chose, mais niet. Et lorsqu'il lui fout le coup de pied dans le ventre, j'adore son cri de hooligan slave "Weuaaah!" qui n'a aucun sens.

Enfin, concernant les masques, le vrai pêché du troisième acte c'est d'avoir fait porter des masques à gaz à tout le monde. Il aurait dû mettre les rouges sans masque et les bleus (inversés) avec masque. Ça aurait quand même aidé. Et ça aurait permis de mieux distinguer quand Pattinson se remet dans le bon sens en solo.
(par contre je comprend toujours pas par où il traîne JDW et Ives avec le filin à la fin. Il les fait sortir par le tunnel où ils sont entrés, celui avec les gravats ?)
(et à la fin du film, après les adieux, Pattinson part s'inverser pour aller accomplir le sacrifice qu'on n'a pas encore vu ??)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste