Paprika a écrit:
Je reviens sur un point mentionné par je sais plus quel membre, comme quoi on ne devenait pas accro au crack en une prise : plutôt quand même. C'est dû au flash qu'induit cette expérience. Les drogues dites récréatives comme la cocaïne ne produisent pas ce trip, l'addiction s'installe par le biais de mécanismes différents. Sources : toute la littérature beatnik. Et si le crack n'existait pas, l'héroïne si, avec le même principe de flash extraordinaire lors de la première prise et la quête éternelle d'un état similaire lors des futures prises.
Et perso, je trouve ça d'un côté positif pour la société française de parler de Mazan quand on parle de soumission chimique. Pour réduire en charpie ce marronnier des rédactions qu'est "le GHB, drogue du violeur" qui est une putain d'aberration. Néanmoins, il me semble que la première drogue impliquée dans les affaires de viols est l'alcool, par forcément consommé à l'insu de la personne. Et sur ça, il semble que le lobby des alcooliers verrouillent encore bien les messages de prévention... Enfin, je m'égare ! Mais il est vrai que Mazan est hors norme, et la surexposition médiatique de ce fait divers peu propice à mener des débats apaisés vu que les 51 accusés sont déjà condamnés par l'opinion publique.
Pourquoi ? En dehors du fait que ça n'a pas forcément été développé pour ça en premier lieu ?
Sinon, une des difficultés qui se posent avec les drogues, c'est la course à la rentabilité qui va faire qu'on propose soit de la merde coupées, soit de l'innovation; et donc dans ces deux cas, le consommateur n'est pas assez éclairé sur les effets. Même si, heureusement, il semble qu'on échappe à ces drogues dite "zombie" ou "caiman" ouchaipakoi venu de Russie, de Colombie... Jamais su si c'était du sensationnalisme ou simplement que le marché déterminait après une zone test qu'il n'y avait pas de réels retours sur investissements.
Et pour l'alcool et ses lobbies, ils ont quand même bon dos. Je crois bien que la consommation diminue, et certainement parce que tout le monde en a vu les effets délétères, psychologiques ou physiques. Tout le monde est informé, même si c'est vrai qu'un ado qui n'aura pas expérimenté pourra avoir toutes les infos sur le sujet, qu'il ne comprendra qu'en essayant. Plusieurs fois souvent.
Mais il me semble quand même qu'on est d'abord arrivé à une meilleure qualité du produit, ce qui n'est pas sans effet sur les dommages physiques (peut-être moins sur la cuite), qui a quand même eu l'air d'aller de paire avec une hausse de l'alcool. On l'a vu avec le vin. Quand on s'envoyait un L/j, c'était du 8°, degré quasiment introuvable. Jusqu'à récemment. L'impression de voir la même chose avec la bière, la qualité a augmenté avec aussi une plus forte teneur en alcool mais je remarque que les bières redeviennent en moyenne plus légère. Bon, des histoires de mode...
Sur les spiritueux, je ne sais pas, j'en bois très peu. Et peut-être que le binge-drinking chez les jeunes ne s'améliore pas.
Enfin tout ça pour dire que ça s'améliore malgré le fait qu'on nous présente l'Alcool comme le Grand Satan qui tient le gouvernement français par les grappes.
L'alcool rend beaucoup de gens violents par exemple. Mais je serais quand même curieux de savoir combien de "narcokillers" sont sous effet de l'alcool ou de la cocaïne. Quand même l'impression d'une corrélation entre règlements de compte on va dire impulsif (ça a toujours existé mais avant, ça faisait l'effort de régler ça dans une coin tranquille) et le marché de la cocaïne (bon, faudrait aussi voir avec le marché d'armes..)
Sinon défoncer une jeune avec du cannabis pour en abuser, ça marche aussi.
Donc faut pas revenir en arrière (un gamin de 10 ans ne peut plus non plus achter le litron pour papa au supermarché comme à la fin du XXe siècle) mais à un moment donné, c'est faire le choix d'une société hygiéniste.
Pourquoi pas après tout.