Abyssin a écrit:
bmntmp a écrit:
C'est fou comme Emmanuel Todd peut dire des conneries.
Son dernier livre (La défaite de l'occident) où il laisse exploser son amour pour Poutine et relaie sans recul critique les arguments et la propagande du Kremlin est une immonde merde. Et soyons clair, quoi qu'on pense du conflit en Ukraine. Ca pululle d'arguments d'autorité et d'incohérences.
Ça doit être le cas pour tous les intellectuels médiatiques.
En ce moment, ya Attali qui sort un roman de SF avec la catastrophe écologique en toile de fond. Absence de face qu'on lui connaissait depuis 40 ans mais à ce point...
Reste que pour l'instant, le conflit a pour perdants le peuple ukrainien et les trouffions russes mais en gagnant, certainement pas l'Occident (enfin l'Europe) et la Russie de Poutine s'en sort quand même mieux.
Russie qui était aussi une cible détournée du seul objectif US: la Chine. La Russie n'étant pas si affaibli que ça, la Chine garde ce marché avec des perspectives de croissance plus importantes que l'Europe.
Qui-Gon Jinn a écrit:
bmntmp a écrit:
C'est fou comme Emmanuel Todd peut dire des conneries.
J'avais fait une capture d'écran en 2017 de son pronostic comme quoi la politique de Macron allait mener à deux points de chômage supplémentaire et c'est l'inverse qui s'est produit.
Avant ou après la réforme de l'assurance chômage ?
bmntmp a écrit:
Je résume : Le reste du monde n'aime pas l'Occident car cette dernière l'exploite. Les classes laborieuses du reste du monde ne décident de rien. En gelant les avoirs des oligarques russes, l'Occident a révélé à la face du monde sa nature de prédateur.
Ça n'a pas de sens. Mais j'aime bien le fait qu'il décrive les démocraties occidentales comme des "oligarchies libérales" et la Russie de Poutine comme une "démocratie autoritaire", ça ne peut qu'être du trolling de haut-niveau, avec son paradoxe selon lequel la Russie finalement est un exemple de justice sociale, car elle ne menace pas l'argent des élites (c'est délirant mais à la limite, peut-être touche-t-il du doigt, plus ou moins consciemment, une réalité psychologique sur la manière dont les plus modestes peuvent parfois s'identifier à leurs élites).
Les classes laborieuses de l’Inde, de la Chine, de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite ou du Brésil (déjà c'est quoi cette liste complètement WTF ?, ce n'est même pas les BRICS) ne décident de rien mais bon, c'est leur ressentiment à l'égard du monde occidental qui expliquerait... quoi exactement ? La guerre en Ukraine ? Xi Jiping et Vladimir Poutine seraient ainsi mûs par un idéal de justice social, reflétant la colère légitime mais inconsciente du peuple chinois et russe ?
Todd vit depuis 40 ans sur sa "prédiction" de la chute de l'URSS et me semble effectivement avoir besoin de tirer des conclusions avec aplomb à ses thèses tirées par les cheveux mais qu'une bonne part de la population du reste du monde n'envie plus l'Occident, le méprise pour le moins si ce n'est le déteste, ça se ressent assez vite non seulement à l'étranger mais aussi chez les étrangers en France au moins, quelques soient les raisons pour lesquelles ils sont là.
Je ne connais pas les US et ils semblent avoir gardé un certain pouvoir d'attraction mais l'American way of life semble avoir pris un certain coup dans les dents et l'impression que Canada et Australie font plus rêver (avec des politiques d'immigration différentes pourtant).
En Inde, les US font encore peut-être beaucoup rêver. Rapport sûrement à l'extraordinaire réussite de la diaspora là-bas et d'un racisme moins développé qu'envers les extrêmes-orientaux. Dixit des Indiens eux-mêmes, ce qui n'arrange pas l'incroyable complexe de supériorité que j'ai jamais rencontré ailleurs que là -bas et chez leurs ressortissants. Bien que la sympathie est peut-être la même aux US que dans les autres pays anglo-saxons: la majorité des immigrés indiens sont non seulement un minimum diplômés mais surtout parle un excellent anglais (et beaucoup garde avec fierté leur accent).
Et puis la diplomatie... La vague récente du cinéma indien me semble bien artificielle. Certes, il y a toute la masse d'une immigration recente allant de l'Égypte au Bangladesh qui sont prêt à consommer ces films en Occident mais je ne vois pas de révolution (vite fait les CGI) en 20 ans qui explique que tout à coup, les Occidentaux veulent du cinéma indien. Même le nombre de chansons avaient beaucoup baissé dans leurs blockbusters. Ça fait un moment que les grosses prods ne sont pas forcément pour l'absurde séance.
RRR, en dehors de la volonté de recyclage hollywoodien (et encore, ce n'est même pas du recyclage comme à l'époque HK), je ne m'explique pas l'engouement particulier.
Peut-être y a-t-il eu un développement des productions tamoules mais en dehors de la langue, je ne vois pas la différence avec le Bollywood depuis le milieu des années 90.
Mais de moins en moins en Chine, rapport à la politique ouvertement agressive des US alors que l'objectif de plein de familles chinoises riches étaient d'accoucher aux US il n'y a pas si longtemps.
Enfin c'est juste basé sur des ressentis et conversations avec des étrangers de minimum classe moyenne, beaucoup plus rarement de riches.
L'Europe, n'en parlons pas. En dehors du tourisme...
T'as un papier à la con une fois de temps en temps qui te sort que 3 ricains viennent en Europe pour son système social mais le nombre de jeunes diplômés européens qui rêvent de se barrer me semble assez conséquent.
Azazello a écrit:
Xavierovitch a écrit:
La mondialisation de l'économie a d'abord profité aux vieux pays industrialisés.
Bah non, cf le taux de croissance des pays en developpement & la baisse de la pauvreté (l'exemple type étant la Chine).
En Occident, la mondialisation a surtout profité aux riches mais dans l'ensemble, la population occidentale dépense plus son pouvoir d'achat, pourtant augmentant beaucoup moins vite avec la mondialisation, dans des merdes ou du loisir. Donc elle en profite aussi.
Quand les "nouveaux riches" le sont vraiment devenus à partir du moment où ils ont commencé à concevoir eux-mêmes une partie de l'industrie, pas simplement en devenant sous-traitants des délocalisations. Certes, les investissements occidentaux ont été indispensable mais avant d'en arriver là, les conditions de vie n'était pas forcément plus joyeuses. Voir tous les scandales de pollution qu'à connu l'Inde ou donc la Chine.
Le camouflet sur le retraitement des déchets occidentaux par la Chine d'abord puis d'autres est assez symptomatique du positionnement de pas mal de pays.
Maintenant, ils sont envoyés encore plus qu'auparavant en Afrique où il semble plus difficile de dire que la mondialisation profite d'abord à ces pays pourtant en développement et où la pauvreté a aussi reculé qu'aux pays investisseurs, qui ne sont plus qu'occidentaux d'ailleurs.
On oublie trop souvent à quel point les délocalisations ont été impératives pour ne pas dégrader plus qu'il ne l'était notre environnement en souhaitant le même système consumériste.
Le RU a été le 1er à s'en rendre compte.
En France, c'est con, ce qu'on a préservé de l'industrie, on en a fait des zones commerciales.