Forum de FilmDeCulte

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Je viens de trouver un lien thématique avec Benjamin Burton, le Tilda Swinton bashing.
Dans BB, Brad Pitt disait un truc du genre : "Honnêtement, elle n'était pas vraiment belle." Ici c'est : "Elle ressemble à un coton-tige."

Human after all, annonçaient les Daft Punk dans leur album le plus froid et mal-aimé. Sur le papier tout paraissait programmatique, un énième Killer-movie, mis en scène par un cinéaste sommet de son art. Musique des Smith, voix-off désabusée, hommage à Fenêtre sur cour... et puis le robot froid sans empathie que l'on vend manque sa cible... Et là tout se dérègle : le tueur n'a pas forcément un coeur mais il aime prolonger chaque relation humaine jusqu'à l'absurde et le film devient - à une scène près - anti-spectaculaire au possible. Le cynisme de Fincher est ici à son paroxysme - le film a un côté American Psycho très prononcé - , on aligne les marques et les placements de produit mais rarement un film n'aura autant peu donné envie de consommer ce qui est à l'écran tant tout parait interchangeable, et inutile. Après le film manque clairement d'émotion et de chair. Mais c'est sans doute le Fincher que je préfère depuis Social Network.

Un bon 4/6

ça se passe comment les vo / vj au japon ?

Vous trouvez vraiment que le perso soit gagné par l'empathie ?

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I think we're gonna need a helmet.

Non, celle qu'il a pour son personnel de maison est déjà bien acquise.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Il brise la nuque de la secrétaire qui lui demande de pas la faire disparaitre (comme il le fait avec son patron l'avocat) et qui plus est dans les escaliers donc on peut croire à une chute et ses enfants toucheront donc l'assurance-vie? Après, est-ce par empathie ou par souci d'invisibilité ?

Après, je ne pense pas nécessairement qu'il soit gagné par l'empathie mais tout son parcours montre qu'il n'applique pas les différents préceptes de son mantra.

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Oui, on sent que les maigres interactions avec ses interlocuteurs influent sur la façon dont il va les tuer - à l'exception du taxi - mais le film a le mérite de ne pas verser dans le cynique qui s'humanise (à ce titre, la fin est décevante pour qui aimerait un retour vers le côté lumineux de la Force).

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De l'empathie, oui, malgré lui, alors que le capitalisme le pousse à ne pas en avoir, il prolonge volontairement les discussions mais continue à "suivre le plan". On peut même penser qu'il est troublé par la call girl dès l'introduction.

Bah comme en France, tu as des sous-titres en bas de l'écran en japonais. Là le Fincher, même pour moi qui ne suit pas billingue, je crois avoir compris l'intrigue

oui je me doutais qu'ils ne distribuent pas les dialogues traduits sur un papier avant la séance, la question c'était plus est-ce que la vj domine et les vo sont pour 3 cinémas cinéphiles, ou c'est 50/50, ou je sais pas. je me rends pas compte des normes là dessus dans les autres pays, à part le cliché sur les américains qui détestent les sous titres.

Ah. Je ne sais pas pour d'autres villes que Tokyo mais là tous les films ricains sont proposés en vost. D'ailleurs je vais peut-être aller voir The Marvels (hum).

Par quoi commencer ? Il y a un plan qui en dit long, sur la maîtrise de Fincher et le fait que sa grammaire raconte toujours quelque chose. C'est ce plan où le tueur balance son casque dans la Seine, ça aurait pu s'arrêter là, mais non juste après on a le droit a un plan sous l'eau du casque qui continue de couler, dans les abysses. La métaphore de lâcher sa tête, le contrôle, est bien là. Avec comme futur à accepter, d'aller jusqu'au fond du terrier. Jusqu'aux fonds des abysses.

Et donc, de scène en scène, le tueur lâche toujours plus de leste, de déchets, il lâche prise. Jusqu'au dernier plan du film qui concrétise ce chemin de croix ou voie du milieu, pour enfin accéder au paradis, au repos.

Une mort narcissique.

Qui a commencé par ce que l'on pense être une erreur. A rectifier. A tuer.

Bien qu'il comprends avec le dernier niveau, la sagesse, qu'il ne faut pas tuer l'ego, le boss, mais l'intégrer.

Un film magnétique, passionnant.

5,5/6

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Et du coup, qu'est-ce qui t'empêche de noter 6/6 ?

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Je l'ai vu deux fois et c'est tout chaud, j'attends avec le temps et d'autres visions, si j'ose le 6/6. Ca voudrait dire que c'est un chef-d'oeuvre.. J'essaye de ne pas être extrême, un de mes défauts, que je veux calmer.

Je m'emporte vite!

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