Forum de FilmDeCulte

Initiative lancée par la féministe indigéniste Fatima Benomar, ex de Mélenchon avant Chikirou, qui prône le voile comme une liberté (pour anticiper j'ai rien contre le port du voile mais sa prise de position était ridicule) et dont on retrouve sur le compte twitter des photos de la jeune femme s'extasiant devant des chippendales.

Mais quel est le putain de rapport...

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

A moins de postuler l'existence d'un big complot trotsko-virenquien aussi complexe que l'affaire Skobline qui nous a valu un des meilleurs et moins vus des films de Rohmer, ça m'étonnerait que le groupe Amaury prenne ses ordres directement auprès de la frange féministe et indigeniste radicale de LFI ..
La décision est simplement dans l'air du temps (on le voit aussi en F1 après un changement de propriétaire et d'organisateur, ou aux tres6 conservatrices 24 heures du Mans dirigée par le frère de Fillon, naguère agrémentées des mythiques Hawaiian Tropic Girls).

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Il n'y a pas de décision prise justement non ?

Pourquoi il y en aurait-il une ? Cela relève plus d'un fait social mineur mais révélateur et d'une stratégie commerciale que d'une décision politique.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Le putain de rapport c'est de faire mine de s'embarquer dans un combat contre le sexisme. La cohérence des idées quoi.

Abyssin, sexisme et sexe, ce n'est pas la même chose. L'idée c'est justement d'être libre de son corps et de ses fantasmes, donc une femme peut kiffer le cul, les chippendales et avoir une vie sexuelle ouverte, sans avoir des trous du cul qui la jugent oui lui disent que c'est interdit.
Donc oui, c'est féministe une femme musulmane qui va kiffer des mecs musclés qui dansent, car justement elle fait ce qu'elle veut.

(après, le milieu des travailleur.ses du sexe c'est un terrain glissant, car c'est un système souvent malsain qui exploite ceux qui y sont, soit.)

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Décidément : le problème, c'est qu'on peut pas s'extasier devant les Chippendales d'un côté et s'attaquer aux podiums du Tour de France de l'autre.

C'est la même sexualisation / marchandisation du corps.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

.

Voilà.

A ce rythme là tu vas bientôt te rendre compte de la contradiction à vouloir réduire la dépense publique tout en commandant des services de table à 500 000 balles.

J'ai vu pire.
Récemment j'ai été aux Rencontres Photographiques d'Arles. Une expo, sponsorisées par la fondation BMW, d'un photographe appelé Emeric Lhuisset, est consacrée à la guerre au Kurdistan turc (sur la période 2014-2016).
Quelque-chose me gène, je trouve l'approche un peu convenue , sensationnaliste et esthétisante (une vidéo avec une voix off languissante et doloriste censée contextualiser les images mais où la violence de la guerre est confondue avec un récit sur la perte et les confins, appelant par ce biais à l'identification du spectateur , qui crée parfois un certain exotisme paradoxal, car les photos montrent surtout des ciels et des routes, neutres) ; mais en même temps la fonction de témoignage et mémorielle de l'exposition et du travail de l'artiste restent intéressantes . C'est un peu la même ambiguïté que celle de la BD de Zerocalcare sur la Rojova. Un peu aussi celle que pointait Barthes il y déjà 60 ans dans la Mythologie concacrée aux Photo-chocs
Dans un coin de la pièce principale, face aux plans de ville détruites se trouve un présentoir qui ressemble à celui d'un magasion de vêtements (et pour cause...). Il présente, plusieurs Chalouar, le pantalon traditionnel kurde, dont un cartel raconte l'histoire et précise que sans être strictement militaire, il est associé à l'esprit d'indépendance et de liberté inconditionnellement défendu par le peuple kurde, reste un vêtements communs aux civils et aux combattants, et qu'il est interdit mais néanmoins porté dans les zones kurdes de Turquie. Puis cette phrase: Le pantalon est en vente dans la boutique ***** avec l'adresse.

Plusieurs expositions des Rencontres (où je me rendais pour la première fois) naviguaient un peu dans le même état d'esprit (un catastrophisme chic et volontairement a-politique), même si certaines étaient entourées d'un discours forts (notamment les plus "historiques" et les plus proches d'une dimension muséographiques, consacrées à la collection d'art brut de Bruno Decharme où celle consacrée à l'aspect féministe des photos de Susan Meiselas, Abigail Heyman et Eve Arnold, à la fois relié et éposé au travail d'Helen Levitt). Beaucoup d'expo sur l'underground des pays de l'Est visiblement placées dans le sillage de Leto aussi...

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
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Jean-Paul Sartre

C'était combien les billets ? Fait un tour à Arles la hasard, un type m'a laissé voir une expo photo sur les migrants pas inintéressantes mais la mise en scène prétentieuse et le côté arty-farty du public que ça draine me rebute profondémement. Il y a presque quelque chose de plus obscène dans la mise en scène de sujets sociaux comme ça que dans de l'art contemporain abscons.
J'aurais bien vu l'expo sur les constructions de Fernand Pouillon en Algérie mais je n'ai vu qu'après mon départ qu'elle avait lieu.



Je voulais dire que les organisateurs du tour de France n'ont pas pris la décision de faire sans les hôtesses et qu'il n'est pour le moment question que d'une pétition regroupant quelques dizaines de milliers de signatures.

C'était 27 €. Je me retrouve un peu dans ce que tu dis, mais c'est inhérent à la photographie (les mêmes questions de l'obscénité et de la récupération se retrouveny par exemple dans les photographes espagnols qui dénonçaient le mélange de folklore frauduleux et d'arriération économique réelle sous Franco, avec le problème de créer aussitôt une école), ce n'est pas pour rien qu'il y a depuis longtemps deux festivals rivaux (et relativement voisins géographquement) sur le photojournalisme à Perpignan et la photo plus esthétique à Arles, avec visiblement deux publics bien distincts. Bien malin qui pourra avancer de manière argumentée qu'un des deux vaut mieux que l'autre.
Oui en effet un peu navré d'avoir raté l'exposition Pouillon.

J'ai cru remarquer par ailleurs que les photographes ont souvent un discours plus développé et plus réfléchi (et sans doute plus juste) politiquement et socialement quand leur travail obéit à une commande publique, mais que leurs oeuvres peuvent être alors moins fortes (par exemple en lisant les écrits de Susan Meiselas sur les clubs de strip-tease pourris de la Nouvelle-Angleterre et la révolution sandiniste au Nicaragua d'un côté et son travail de mémoire sur le Kurdistan ou la prévention de la violence conjugales de l'autre).

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
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Jean-Paul Sartre

Non. Il y a une différence entre s'attaquer aux métiers du sexe (qui concernent les femmes comme les hommes), et s'attaquer à l'image de la femme potiche véhiculée par certaines traditions.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Les Chippendales, c'est un spectacle. C'est pas un "métier du sexe". Comme les potiches du Tour.

C'est pareil, désolé. Faire la différence, c'est de l'hypocrisie.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."