Forum de FilmDeCulte

Je sais bien, mais disons que je comprends que Beauvois soit attiré par cette image inhabituelle, paradoxale, de la résistance. Et je peux comprendre qu'une figure de prêtre simple (hors charge anti-cléricale) puisse être une image là encore paradoxalement positive aujourd'hui - on est pas obligé de le voir au travers des déclarations pourries de Sarkozy.

Après, on prend le truc à l'envers : c'est plutôt le choix d'avoir tiré une histoire de résistance d'un fait divers religieux qui est ici original.

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En 6 lignes ?
On a des scènes éparses où c'est clairement la dynamique : Wilson qui répond non à toutes les demandes de son interlocuteur, résistance à une logique (celle des meurtriers, mais aussi de l'état) qui veut voir en eux des intrus - par leur religion, leur nationalité - et non des humains comme les autres au milieu d'un village où ils se sentent aussi habitants que n'importe qui... C'est les conséquence d'un choix (celui d'avoir fait don de sa vie au nom d'une certaine conception du monde) qui tout le film résiste aux assauts qui voudraient le faire passer au second plan, derrière les raisons plus logiques et factuelles qui rendraient le départ évident. C'est comme ça que je vois le côté résistance en tout cas ; au lieu de balles, le monastère-camp est assailli par le doute.

Ben voyons...

http://elysee.blog.lemonde.fr/2010/10/0 ... r=RSS-3208

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Sarkozy se fait projeter un film par semaine à l'Elysée. C'est pas non plus un truc "diabolique".

Tu jettes la première pierre Zad!

D'autant que Beauvois est farouchement anti-Sarkozyste. S'il a accepté l'invitation, c'est sûrement dans l'espoir de le bousculer (mais Beauvois a plutôt une tête de cocaïnomane alcoolique en ce moment, je ne sais pas trop à quel excès il doit ça en fait, mais il est complètement déchiré depuis un ou deux ans).

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I think we're gonna need a helmet.

Beau film, qui s'intéresse plus aux motivations des moines (et tente - souvent avec succès - de nous les faire accepter) qu'à un quelconque suspense. D'ailleurs, la mise en scène échappe à la facilité d'une tension sourde, on n'est pas ici chez Bruno Dumont (voir comment la mise en scène, le son, le montage, le cadrage, annoncent la fin de 29 Palms), Beauvois s'attache à conserver une paix absolue, jusqu'aux derniers plans. Forcément j'adore la fameuse scène du Lac des cygnes, mais j'apprécie énormément ce montage qui s'attarde sur de petits détails, une couverture de bouquin, un tableau, une coupe de vin, une table vide... En revanche, Lonsdale me sort un peu par les yeux. Il est grand, ce type, mais ça fait un peu 50 ans qu'il joue le même rôle et que personne ne parvient (ou n'ose) à l'en sortir.
5.5/6, pas exclu qu'il passe à 6.

Vais me mater Nord prochainement.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Déception, très relative, pour moi. Je suis aussi assez fan des Beauvois que j'ai vu (6/6 aisé au petit lieutenant que je tiens pour l'un sinon le film français le plus réussi de ces dernières années).

J'ai mis le temps à le voir, j'avoue avoir eu peur de l'austérité, du rejet film religieux. Et en fait, l'idée et l'intérêt se situe ailleurs. Ça m'est apparu comme une préparation à la mort, un film entier sur l'idée d'accepter la chose, vivre les derniers instants, la foi qui revient pour l'un, la résignation pour un autre, l'idée d'avoir suffisamment vécu...Et ça fonctionne génialement, vu qu'on passe d'un massacre effrayant à un désamorçage de cette peur initiale, au point qu'on n'a plus l'angoisse quand arrivent les tueurs. Ca tue l'émotion facile, et c'est une bonne chose. Pas de "ah putain, les enculés", facile et que d'autres auraient bien accepté.

Le rapport entre les peuples est maladroit, comme il ne peut en être autrement. Il doit en passer par là, mais bon. Les scènes où on soigne et on aide les pauvres, ça fait un peu éducation civique, sans me gaver, disons que c'est pas ce qui m'intéresse.

Et putain, les ruptures abruptes de sons qui reviennent, c'est affreux. Limite t'as l'impression qu'il le fait exprès de balancer une décharge sonore après 20 minutes de silence...Laideur de l'effet sonore.

Reste un gros paquet de scènes sublimes. Le jardinier qui s'arrête pour regarder la beauté du monde à ses pieds, Lonsdale qui rigole du récit de Rugby, le récit du repas de famille...Le cast est magnifique, Wilson parfait, Olivier Rabourdin aussi.

Pas forcément sensible, un peu agacé par de petites choses par ci par là, mais j'imagine comme en d'autres circonstances ça l'aurait totalement fait. Étrangement.

4/6

mouais, c'est limité quand même. Tant dans le scénario prévisible et qui ne creuse jamais la psychologie des personnages (mis à part le perso de Michael Lonsdale mais ça tient plus à son talent) que dans la mise en scène, statique et pas très prenante.
Alors il y juste une scène que je retiens, la confrontation entre le perso de Wilson et le terroriste où quelque chose se passe, sinon je ne rentre jamais dans le film.

2/6

internationaLOL

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Ces affiches américaines que le monde leur envie.

Elle est super vulgos compte tenu du film mais elle reste très soignée cela dit.

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Hallucinante cette affiche.

Je comprends pas ce qui se passe dans la tête des marketeux...

Boaf c'est plutôt pas mal même si la giclée de sang est exagérée.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste