Forum de FilmDeCulte

Je me suis encore laissé tenter par la critique du Parisien ! Et puis bon, parce que c'était Donnie Yen, parce que c'était moi, amateur de Wu Xian Pian nostalgique d'un âge d'or qui semble définitivement passé.
De manière curieuse, j'avais commencé récemment Le Roi Arthur de Ritchie - sans aller très loin, c'est quand même assez nul, avec qui il partage beaucoup de points communs, comme le début en mode montage qui retrace en vitesse rapide l'enfance du héros, qui a été recueilli sur le pas d'une porte. L'image possède cette patine des images générées par Midjourney, mais bon, l'artificialisation des prises de vue réelles ne date pas d'hier (on pense à Zack Snyder). Ce lissage permet d'échapper à la crudité télévisuelle d'un Astérix et Obélix, lequel a l'air de souffrir de cadrages dégueulasses de surcroît. C'est saupoudré de philosophie bouddhiste tout à fait appréciable, bardé de naïveté too much parfois, et il y a dedans probablement plus ou moins caché un message de propagande pro-parti. Les critiques s'émerveillent devant les scènes de combat, qui concilient avec fluidité vitesse et lisibilité mais qui, effets spéciaux obligent, tirent un peu trop du côté du dessin animé : un mal et un bien. Comme d'habitude, je préfère tout ce qu'il y a dans les intervalles. Le meilleur moment : les toasts rituels portés entre le héros et la bande dont il faisait partie avant qu'ils ne se livrent un combat à mort. Le film en fait joue, par rapport à des blockbusters américains, très astucieusement d'un certain minimalisme. Tout y est finalement concentré, la démesure est contenue par les décors, finalement en nombre réduits, et les cadrages, cruciaux dans le film d'époque. Pas très clair mais je me comprends. Donc il y a bien un beau souffle épique, mais en même temps un aspect volontairement rachitique. Pas mal du tout.