Forum de FilmDeCulte

PUTAIN MAIS LES SPOILERS MEEEEEEEEEEEEEEEERDE !

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"Vous allez finir par vous aimer les uns les autres bordel de merde !?!"

mais y'en a pas!

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Ce serait génial que Zad participe à un jury de Cannes, un jour

Bon, sinon, j'ai encore une fois l'impression qu'il y avait deux films distincts, des hommes et des dieux pour tout le monde et le massacre des hommes pour Zad, mais cette colère, cette rage... je la comprendrais jamais, on a toujours l'impression en te lisant Zad, que tu affrontes l'humanité toute entière.

Mais lol!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Amen (ton cul).

Ah merde... J'en attendais beaucoup, tous les Beauvois m'ont impressionné jusque là (Nord un peu moins), mais force est de constater que là ça passe pas. Je serais pas aussi virulent que Zad (même si, veinard, t'as raté la Cène la plus nanardesque du film), mais je le rejoins sur de nombreux points. Disons qu'au delà de l'histoire gentiment neuneu (là je le rejoins sur l'aspect plus humanitaire qu'humaniste), c'est surtout cette molesse formelle qui m'a tuée. Voilà, en fait c'est un film mou, photo plate, acteurs fonctionnels (Lonsdale déchire, oui, mais c'est tellement attendu ce rôle de vieux sage qui arrive pour faire ses petites blagues), montage calamiteux (champ-contre champ, hop on finit par un plan large, puis un petit plan de coupe sur la statue, ah merde on l'a déjà fait, bon bah l'arbre-là, c'est joli)... Y a pas une seule once d'inspiration nulle part, tout est pesé, prévisible (la caméra épaule qui arrive forcément dès qu'il y a un peu de tension), volontairement mais lourdement répétitif, et dès que ça se permet quelques élans lyriques (l'hélico, le lac des cygnes, Wilson qui va au lac), on tombe dans de l'imagerie risible.
Après, je trouve pas ça immonde, dégueulasse, malsain, ou que ne sais-je, juste complètement raté.

La photo plate dont tu parles est un bon exemple de là où se situe, pour moi, la qualité ambiguë du film, qui effectivement fait un pari d'épure (scénaristique, formelle, on pourrait même dire "émotionnelle") flirtant inévitablement avec la possibilité d'un film qui serait juste plat. Je trouve néanmoins que, derrière l'équilibre décontrasté et tranquille de la photo de Champetier, il y a un énorme travail qui tend à lui donner et du poids, et le naturel qui rendra ce travail invisible - comme le film semble chercher à éviter les plans pouvant capter l'attention du spectateur par eux-même (c'est très visible dans la scène de l'hélicoptère). Je veux juste préciser que ce vide que tu désigne, me semble pas être une pauvreté mais un parti-pris du film qui joue pour beaucoup, selon moi, pour la puissance qu'il dégage au final.

Et ceux qui trouvent ça sublime, juste, magnifiquement mis en scène, alors ?

Mais entièrement d'accord avec Tom, il y de vrais partis pris formels et narratifs, un vrai travail sur l'épure, sur une algérie en dehors des clichés etc etc etc... La photo, je la trouve en totale adéquation avec l'angle choisi, anti-spectaculaire et digne, la seule scène que j'aime moins - et je rejoins Zad - c'est celle des Croates, dans le sens ou elle brise la narration qui suit les moines pour un excès de violence qui ne convient pas au rythme du film.

Je sais pas trop quoi en penser des croates... A mon sens, éviter le jet de violence (parce que narrativement c'est ça : un crime dans le jardin originel) aurait été un détour un peu élégant pour rien, surtout que Beauvoix se limite au strict nécessaire là. Ca me semble normal d'avoir ça, pour un film qui va ensuite scruter le choix moral et spirituel de rester, tout en s'interrogeant sur la capacité d'une telle idée à tenir face à la réalité physique (matérielle : les corps agités qui pénètrent le monastère, les cris) de cette mort quand elle arrive - qui interroge la force de la foi et de l'humanisme face à la réalité de la violence du monde.
A la limite moi je suis d'avantage gêné par les deux scènes de discussions scolaires chez l'habitant, mais c'est du détail.

Des hommes et des Zzzzzzzzzzzzzzzzz...

Je trouve la mise en scène globalement inintéressante (exceptée dans la très bonne scène du Lac des Cygnes - que j'aurai aimé être la dernière - et évidemment le dernier plan), elle me laisse de marbre comme le reste du film où il ne se passe quasiment rien, avec sa structure "un coup on chante, un coup on parle, un coup on chante, un coup on parle".

Quand ça parle, ça va (sauf dans les scènes neuneu style "Comment on sait quand on est amoureux?" d'une finesse wow) notamment les débats entre frères et surtout la première rencontre nocturne avec les terroristes, mais c'est aussi très didactique ; et le reste du temps, j'ai trouvé le temps loooong, mais looooooong.

Je trouve le systématisme des scènes "cantiques" artificiel, redondant et relou. Et je trouve l'ensemble très simplet. Le film ne m'apporte rien, le propos était connu avant de voir le film et le film n'y apporte rien.
Rien dans le traitement qui soit original, qui sorte réellement de l'illustration, et comme cette illustration est trop lente et trop froide pour moi...
Le seul personnage auquel je me raccroche un chouille, c'est celui du jeune barbu, celui qui doute, le seul à avoir un chouille de dimension en plus.

De toute façon, à titre plus personnel, moi des gens qui crèvent pour ce genre de convictions, surtout quand elles sont liées à la foi et à la religion, j'ai du mal à le respecter, donc encore plus à m'identifier, à éprouver de l'empathie. Et le film ne fait pas l'effort de m'impliquer plus que ça.

2/6

PS : si tu fais un film avec Adel Bencherif, tu gagnes le Grand Prix du Jury.

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c'est une blague la critique des cahiers, non? C'est qui cette Isabelle Zribi qui ne fait que reraconter le film du premier au dernier plan?

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J'ai pas trouvé ca terrible non plus... Apparemment c'est une écrivain.

On t'a dit d'arrêter de lire les Cahiers !

Et l'article ridicule de (ce con de) J-P Tessé, je crois que c'est encore le mieux, où Beauvois passe sans se forcer pour un énorme beauf, ce qui ne serait rien si sa vision du cinéma et de la mise en scène n'était si désespérante, vendue uniquement à l'ultra-réalisme, le réalisme comme seul moteur, un plan ne peut être tourné que s'il est réaliste, l'exemple du brassard de police étant sans doute le plus révélateur de ce qu'est le réalisme selon Beauvois. Il me semble maintenant comprendre pourquoi Garrel était navré, au moment du Petit Lieutenant, de l'intérêt de Beauvois pour la flicaille...

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