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MessagePosté: 09 Déc 2010, 13:31 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Boaf c'est plutôt pas mal même si la giclée de sang est exagérée.

Je parle de l'affiche de "Holiday".


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MessagePosté: 09 Déc 2010, 13:54 
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Sans parler du reste, le jeu de mots attendu était plutôt "policière/polissonne" que "polisexe" (?!).


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MessagePosté: 09 Déc 2010, 13:57 
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Déjà-vu a écrit:
Sans parler du reste, le jeu de mots attendu était plutôt "policière/polissonne" que "polisexe" (?!).


Cherche pas, y a rien qui va.

Avec le nom de Josiane Balasko SUR son image et tout... C'est chaud putain.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 09 Déc 2010, 14:14 
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Déjà-vu a écrit:
Sans parler du reste, le jeu de mots attendu était plutôt "policière/polissonne" que "polisexe" (?!).


Je me suis creusé les méninges pour comprendre aussi, et à mon avis il faut comprendre "polysexe". (sexe à plusieurs, échangisme, blablabla)

"Bidonnant", comme dirait Télérama.

Qui-Gon Jinn a écrit:
Avec le nom de Josiane Balasko SUR son image et tout...


Au moins il y avait de la place pour le texte.


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MessagePosté: 16 Avr 2011, 19:49 
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Zad a écrit:
Je ne comprends absolument pas le délire. Absolument pas. Je ne sais absolument pas ce qu'il y a à prendre dans ce film. Je ne vois absolument pas ce que le film a à raconter, ce qui se passe qui rend tout le monde extatique, je vois un film vide, vide de tout. Vide de récit, vide de forme. Vide de forme étant sans doute le pire. Tout ce que je vois à sauver, c'est un documentaire sur le magnétisme incroyable de Michael Lonsdale, seul point d'ancrage et de fascination à l'écran, trop rare évidemment (et pour cause, il faut qu'on ait hâte de le revoir avant qu'il meure).

Mais à part ça, quoi? Rien, même pas du télévisuel -- si, la photo de Champetier, qui a enfin accompli intégralement son ternissement, plus plate que jamais (commencer si haut, chez les Straub, et finir avec une photo à ce point absente, c'est à désespérer de vieillir), est télévisuelle en diable. Juste des scénettes posées sur rails (tous ces légers travellings en forme d'aveu de découpage impuissant), sans idée, sans rien à raconter, hormis p-ê un "axe fort" une "idée forte", comme on dit dans un discours politique. C'est : la caméra regardée dans les yeux lors des prières, le tant attendu plan large de fin de discussion où l'on lance, cérémonieux, la phrase lourde qui la conclut (la séquence où Lonsdale parle d'amour)... Et quoi? Pour quoi?

La seule chose qu'a le film, c'est l'attente du massacre, l'attente obscène des armes, le suspense éventé du massacre. Lors de la tuerie des Croates, le film semble prendre conscience de lui-même, semble se dire : mince, je m'emmerde, je n'ai rien à faire, rien à dire, j'ai passé tout mon temps à admirer, à tenter de rendre admirables mes colons, mes croisés, pas dans leur humanité à proprement parler, mais dans leur humanitaire (rendez-vous compte, ils donnent des baskets - moches, bien sûr, il faut quand même donner au spectateur à sourire - à cette bonne dame dont les vieilles sandales sont en fin de vie, etc, etc, d'ailleurs ils vivent chichement y'a qu'à voir cet accessoire lourdingue, hénaurme, que sont les laides lunettes de Lambert Wilson, ce cliché des "lunettes de pauvre", Lambert Wilson embarrassant à chaque plan, ridicule, à gifler, attaché à ses putains de lunettes, à son putain d'accessoire de cinéma), tout ça pour qu'on pleure quand ils meurent, imaginez qu'on égorge l'Abbé Pierre, il faudrait montrer son cou tranché en gros plan porté, dans le feu de l'action bien sûr, vous comprenez, dans un plan qui ressemblerait à je sais pas moi, Carlos tiens, à cette merde de Carlos.

Donc lors du massacre des Croates, le film s'emballe et se met à faire du Assayas, disons, l'espace d'un instant. Il promet le sang, la violence, il dit attention, d'ailleurs au plan d'après on prévient les moines en courant, des fois qu'on n'aurait pas déjà tous suivi que c'était un film sur le Massacre de Tibhirine, des fois que le pitch nous aurait échappé, allons, allons, vous croyiez quoi, qu'on allait prolonger cette demi-heure interminable où tout va bien et les moines sont gentils? On sait tous ce que c'est l'accalmie et la félicité dans un film, c'est forcément annonciateur de l'orage, le calme avant la tempête, ayez peur, commencez à avoir peur si vous n'êtes pas endormi, souvenez-vous toujours les gros plans sur les cous tranchés des Croates.

À partir de là, le film qui n'avait rien du tout se rattache à ce qu'il a : un suspense morbide, à savoir mais quand Dieu vont-ils crever? Comment crèveront-ils? Devra-t-on encaisser un gros plan sur le cou tranché de papy Lonsdale, qu'on aime tant, qui est si beau, qui fait des blagues, qui parle d'amour avec une petite beurette, et pas n'importe laquelle, celle que la France PS a adopté comme symbole de l'anti-racisme depuis La Graine et le mulet? Le film n'a plus que ce jeu à jouer, et il est immonde. Soudain, nuit de Noël, les méchants surgissent avec leurs mitraillettes, on se dit ça y est, c'est la fin, ils vont crever, mais crever en beauté, en martyrs, ô.

Et puis non, le film a le culot de nous faire un coup-fourré dégueu, de nous dire "vous avez eu peur hein? allez, c'est pas encore maintenant...".

Consterné, lessivé, je me mange la séquence d'éducation civique qui suit, et je m'aperçois que me voici dans la même attente que la mise en scène, que j'en suis à souhaiter qu'ils crèvent vite, qu'on y vienne, que je la voie cette fameuse scène/cène dont tout le monde m'a causé... Je regarde ma montre : ça fait une heure que je supporte cette laideur. Ils crèveront sans moi, je n'ai pas envie de souhaiter la mort de quelqu'un parce qu'un film organise tout pour sous couvert de beau martyr, je refuse cette abjection-là. Je me suis tiré, soulagé de pouvoir le faire.


+1000. Plus catho tu meurs. Une mise en scène qui ne voit pas d'autre horizon que l'hommage plat, l'hagiographie larmoyante. Il y a des choses intéressantes sur les motivations des moines, et leurs dilemnes, mais sinon, c'est assez malaisant.

2/6


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MessagePosté: 17 Avr 2011, 13:52 
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Baptiste a écrit:
leurs dilemnes

Dilemmes.


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MessagePosté: 02 Jan 2014, 02:37 
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Rattrapage tardif malheureux.
J'avais détesté le petit lieutenant, et je retrouve exactement là tout ce que je déteste, en pire à cause d'un sujet autrement plus fort et difficile à gérer, à savoir cette incapacité totale à raconter quoi que se soit, et pire, le refus ostensible de le faire, sous le couvert de la croyance qu'en faisant des plans fixes et quelques plans caméra à l'époque, en ne structurant rien, en n'écrivant rien, on va "filmer le réel" (ou pire, l'invisible) - sous-entendu, par opposition à des formes plus construites qui seraient elles, factices.
Sauf que le film est creux et vide, conventionnel à l'extrême, formellement nul, et ce qui se pose comme une manière supérieure d'appréhender son sujet n'est qu'un aveu de lâcheté artistique et une preuve d'incapacité profonde à comprendre la nature de l'art.
Quand à l'aspect catho du film, quand je lis Baptiste dire "plus catho tu meurs", je me dis que l'anti-catholicisme imbécile a encore un bel avenir, parce qu'il n'y a rien ou presque de catholique dans ce film, les reliquats de la religion qui y apparaissent sont ceux d'une image superficielle et approximative de la religion qui n'est de toute évidence pas celle d'un croyant. On est dans une forme journalistique qui n'incarne rien, et qui n'est pas capable de saisir quoi que se soit d'un sujet qui pourrait être ouvertement chrétien. Il suffit de revoir un Dreyer ou de relire Bernanos ou Gadenne pour savoir que non, l'art intrinsèquement chrétien, y compris dans ses formes mesurées, n'a rien à voir avec ce film.

Bref, c'est ni fait ni à faire, c'est tout ce que je déteste en art, c'est à la limite de l'insulte pour ces moines par moments (dans combien de scènes ils ont l'air d'imbéciles qui récitent leur cathé, quelle image de la foi !), et je trouve les 10 dernières minutes proprement grotesques et limites abjectes.

1/6

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
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MessagePosté: 02 Jan 2014, 02:52 
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Totalement d'accord.

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MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:41 
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Citation:
Quand à l'aspect catho du film, quand je lis Baptiste dire "plus catho tu meurs", je me dis que l'anti-catholicisme imbécile a encore un bel avenir, parce qu'il n'y a rien ou presque de catholique dans ce film, les reliquats de la religion qui y apparaissent sont ceux d'une image superficielle et approximative de la religion qui n'est de toute évidence pas celle d'un croyant. On est dans une forme journalistique qui n'incarne rien, et qui n'est pas capable de saisir quoi que se soit d'un sujet qui pourrait être ouvertement chrétien. Il suffit de revoir un Dreyer ou de relire Bernanos ou Gadenne pour savoir que non, l'art intrinsèquement chrétien, y compris dans ses formes mesurées, n'a rien à voir avec ce film.


Et pourtant le film a été encensé en particulier par la communauté catholique de France, qui je pense n'est pas idiote au point de se tromper sur les intentions d'une oeuvre.


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MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:44 
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Oui, là c'est vraiment de l'interprétation.


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MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:53 
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Il ne dit pas que c'est anti-catholique, hein, il dit que pour lui, l'art intrinsèquement chrétien, c'est autre chose, et ce n'est pas nécessairement un problème vues les références citées, qui sont des œuvres immenses. (désolé Scythe si je dis ça mal, corrige ce que je viens d'écrire s'il le faut)

(Par ailleurs, si on ne peut plus "interpréter", alors il faut vite arrêter d'écrire sur l'art.)

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MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:54 
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Baptiste a écrit:
Et pourtant le film a été encensé en particulier par la communauté catholique de France, qui je pense n'est pas idiote au point de se tromper sur les intentions d'une oeuvre.


Et puis merde, ça c'est vraiment l'argument-massue qui ne veut jamais rien dire : qu'est-ce que ça veut dire le choix du nombre ? qu'est-ce que ça veut dire se tromper ? un consensus ne peut-il jamais se "tromper" ?

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MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:57 
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Le film peut-il être journalistiquement et télévisuellement chrétien? :D Parce que bon je pense que beaucoup dans les Eglise n'ont jamais ouvert Bernanos ou vu un Dreyer


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MessagePosté: 02 Jan 2014, 09:59 
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Ça me paraît plus juste, oui :)

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MessagePosté: 02 Jan 2014, 10:21 
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Sir Flashball
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Mr Chow a écrit:
Le film peut-il être journalistiquement et télévisuellement chrétien? :D Parce que bon je pense que beaucoup dans les Eglise n'ont jamais ouvert Bernanos ou vu un Dreyer


Y a pas forcément besoin de lire Bernanos ou de voir Dreyer pour comprendre que l'art catholique c'est une recherche de la transcendance à travers l'art. Je me souviens d'une très belle phrase du critique réactionnaire (dans le sens de réaction, pas de "réac" hein) Juan Asensio qui disait qu'il cherchait à trouver le visage de Dieu dans ses lectures, au détour d'une page.
Je n'ai pas vu le Beauvois (et je n'en ai pas vraiment envie), mais je n'ai aucun mal à imaginer le genre de film petit bourgeois que ça doit être, qui n'a retenu du christiannisme que le dolorisme et la conception du martyr.

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