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MessagePosté: 30 Aoû 2006, 19:23 
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Inscription: 15 Aoû 2005, 22:00
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BADLANDS: 3/6 (à revoir)
DAYS OF HEAVEN: 4,5/6
THE THIN RED LINE: 5/6
THE NEW WORLD: 3,5-4/6

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MessagePosté: 30 Aoû 2006, 19:32 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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BADLANDS: 4/6
DAYS OF HEAVEN: 6/6
THE THIN RED LINE: 6/6
THE NEW WORLD: 6/6


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MessagePosté: 01 Déc 2008, 08:47 
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Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
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Localisation: Ile-de-France
J'ai eu du mal a me mettre bien dans l'ambiance poetique du film. Notamment a cause de la voix-off, procede que je n'ai jamais aime quand il dit les choses trop unilatarelement et sans contrepoint de l'image.

On ne peut nier la grande beaute du film, ses moments de grace, et son intelligence au final, sa spiritualite. Je regretterai pour ma part une lourdeur generale, que ce soit dans la mise en scene, les personnages, et meme la musique. Malick a l'air d'etre quelqu'un qui charge la realite autour de lui d'enormement de sens, et veut retransmettre ce sens par la poesie. C'est assez fort mais parfois too much.

Ca donne un film... illumine! Dans les bon et mauvais sens du terme. On peut par exemple deceler chez chaque personnage comme une sorte de regard penetre, lourd de sens, qui, en plus de ne pas se soucier de realisme, est un peu agacant a la longue. Dans la gallerie de personnages presents aucun ne m'a touche aussi profondement que le voudrait le realisateur, a l'exception notable du mec qui recoit une lettre de sa femme lui disant qu'elle l'abandonne pour un autre, point par manque d'amour mais par solitude. Sean Penn est bien aussi, surtout sa reponse quand on lui demande quel est le moment ou il se sent seul: "quand il ya des gens autour de moi".
Le personnage qui me mine le film a chaque fois qu'il apparait est celui de Jim Cazaviel. Il est trop presente comme le saint homme qui aurait decouvert la verite et qui voudrait la repandre de sa bonte. Je ne sais pas si Malick a voulu mettre en perspective cette philosophie par rapport a d'autres possibles ou veut la valider completement, en tout cas a la premiere vision de ce film la mise en scene et la musique me semblent pointer la deuxieme solution. A creuser.

Illumine, aussi, car ce film est d'une profondeur spirituelle indeniable. On voit que Malick a longuement rumine l'Homme, ses faces sombres, ses faces claires, sa condition face a la mort et ses tentatives de vivre du mieux qu'il peut. J'ai cru plusieurs fois noter la these de l'Homme fondamentalement bon qui aurait perdu son etat originel, corrompu par la guerre, etc, mais au final je sais pas trop quoi penser car la fin semble dire que l'Homme a une nature double depuis l'origine de l'espece.

Bon film donc, faudra par contre que je vois avec ses autres films si c'est autant surimpregne de poesie,

4.5/6


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MessagePosté: 01 Déc 2008, 08:51 
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Inscription: 18 Aoû 2005, 23:40
Messages: 19464
Localisation: Rebirth Island
Tiens, j'avais jamais vu ce topic.

BADLANDS: 3/6
DAYS OF HEAVEN: 3/6
THE THIN RED LINE: 6/6
THE NEW WORLD: 6/6

En fait les deux premiers me laissent de marbre (malgré les images hallucinantes d'incendie dans days of heaven), alors que les deux derniers sont de gros coups de cœur.


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MessagePosté: 08 Jan 2009, 23:45 
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Connaisseur
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Inscription: 14 Déc 2008, 12:24
Messages: 189
Grand fan. Pour moi le plus beau film de guerre des années 90, bien aidé par ses acteurs impeccables, sa réalisation hallucinante ( les scènes d'avancée dans les herbes notamment ), ses voix-off jamais lourdingues ou redondantes qui aident à ressentir les enjeux psychologiques de chaque personnage, son scénario opposant plusieurs personnages opposés notamment Witt et Welsh sans prendre parti, ses flashbacks sur Bell à deux doigts de tomber dans le niais ou le kitsh mais ne le faisant jamais, sa façon de représenter la nature comme un témoin du spectacle guerrier.
De plus je crois que c'est la seule BO de Hans Zimmer que j'apprécie, mais l'introduction avec les chants mélanésiens est vraiment superbe.

5.5/6


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MessagePosté: 01 Aoû 2010, 12:58 
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Titilleur

Inscription: 05 Fév 2008, 15:13
Messages: 63
Bon revu hier encore,.. un film éternel,.. en fait le terme "hypnotique" tellement galvaudé est vraiment celui qui convient ici, finalement peut-importe l'histoire, le genre, c'est vraiment un film qui met sous hypnose, évidemment faut jouer le jeu et être réceptif mais des que c'est fait c'est un film d'une rare splendeur

Malick/6


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MessagePosté: 01 Aoû 2010, 15:46 
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L'impertinent pertinent
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Inscription: 14 Juil 2005, 01:55
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Lecerceau a écrit:
finalement peut-importe l'histoire, le genre, c'est vraiment un film qui met sous hypnose, évidemment faut jouer le jeu et être réceptif mais des que c'est fait c'est un film d'une rare splendeur


C'est assez réducteur (même si tu en as forcément conscience, puisque tu adores), car le film recèle de moment magnifiques dans les scènes dialoguées. Les répliques, les comédiens, tout est au diapason et violemment puissant. Une vraie merveille.

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MessagePosté: 22 Oct 2010, 00:47 
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L'impertinent pertinent
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Inscription: 14 Juil 2005, 01:55
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Localisation: Previously on Premiere
Chouette article à propose de l'édition DVD Criterion, traduit sur Slate :

http://www.slate.fr/story/28747/terrence-malick-la-ligne-rouge

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MessagePosté: 22 Oct 2010, 12:07 
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Vaut mieux l'avoir en journal
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Inscription: 04 Juil 2005, 15:21
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Faut que je le revois.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 18 Mai 2011, 02:06 
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
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Localisation: Fortress of Précarité
Je l'avais vu au cinéma à l'époque.
J'avais pas accroché plus que ça.
C'était en 1999. Nous sommes en 2011.

Entre temps, j'ai vu et adoré Le Nouveau Monde, et découvert Badlands et Les Moissons du ciel. Je tenais donc à revoir La Ligne rouge avant The Tree of Life, pour me refaire un avis.
Et grand bien m'en a pris.

J'ai totalement redécouvert le film, que j'avais entièrement oublié à quelques détails près, comme la voix off multiple.
Un procédé qui aurait pu m'agacer et finalement, en donnant une voix au monologue intérieur non pas d'un seul protagoniste mais de plusieurs, elle donne corps aux membres de cette compagnie, faisant d'eux "one big self" comme le dit Witt, parvenant à transcender la notion de protagoniste comme jamais enfin d'en tirer une figure : le Soldat. Ou l'Homme.

J'étais également surpris par la structure on ne peut plus atypique du récit.
T'as ce premier plan "mise de pression" sur le croco qui se fond dans la vase avec une musique sourde qui enfle par-dessus, le genre de plan qui te "nanise" de par sa puissance, qui te dit "assieds-toi, tu vas prendre".
Puis tu enchaînes avec un avant-goût de l'état élégiaque auquel Witt (Jim Caviezel) - l'Homme - aspire, ou devrait aspirer, avant de poser les bases dès ce dialogue en tête-à-tête entre Witt et Welsh (Sean Penn), d'introduire les personnages sur le navire, et enfin de plonger dans l'enfer de la guerre.

Et là, on te lâche plus. On ne te laisse plus d'échappatoires. Il y a des ellipses. Mais c'est comme s'il n'y avait pas d'ellipses.
Il n'y a pas d'entracte. On te montre l'assaut de la colline dans son "intégralité" : les soldats qui s'enfoncent dans les hautes herbes, la pénible ascension, le parcours du combattant, l'inanité des ordres hurlés, l'inéluctabilité de la mort, l'inefficacité du nombre, la violence des armes à feu, etc. Et ça dure, et ça dure, et ça dure...
J'étais vraiment épaté, j'avais totalement oublié que c'était aussi "exhaustif". Si l'introduction de Saving Private Ryan réussissait à retranscrire la guerre en épousant le chaos et la saleté du combat, La Ligne rouge retranscrit la longueur et l'impossibilité de la situation. Black Hawk Down a une approche "exhaustive" similaire mais dans le film de Scott, il y a toujours une progression, et il y a plusieurs factions. Ici, il y a une compagnie qui stagne.
Le film a beau oser le prendre le risque d'y dévouer plus d'une heure de métrage, le parie paie, je trouve ça très puissant. D'autant plus que, s'il sait filmer les ptits zoziaux et les rayons de soleil à travers les feuilles comme eprsonne, Malick est loin d'être manchot pour filmer les scènes de guerre. Y a des plans tout bonnement hallucinants dans cette longue séquence, notamment tous ces plans à la Steadycam.

L'opposition entre la paix de la communion de l'Homme avec la nature avec la nature violente de l'Homme peut paraître simpliste mais je trouve ça jamais lourdingue. Comme les monologues de chacun. En soi, ils peuvent paraître surchargés, didactiques, et pourtant il n'en est rien. Je les trouve savamment dosés, comme le reste.
En fait, je trouve le propos - qui ne se limite donc pas à "la guerre c'est mal" - à la fois très bourrinement explicité mais remarquablement intelligent dans son pessimisme. Je crois que je m'attendais à un film beaucoup plus "trip sensoriel" comme Le Nouveau Monde et j'étais surpris de trouver un film très noir, comme un constat d'échec : l'aveuglement du Colonel Tall (Nick Nolte), que l'on nous révèle lucide en plus au bout du compte, le côté pro mais désabusé du Capitaine Gaff (John Cusack), le "renvoi" du Capitaine Staros (Elias Koteas), etc. C'est désespéré.
Reste le personnage de Witt, qui pense avoir trouvé la clé de l'immortalité de son âme, et peut mourir en paix, en guise de seule lueur d'espoir. Et même là, c'est à se demander s'il ne se leurre pas.

Je trouve quelques longueurs au film et je lui préfère son successeur, dont les thèmes et l'univers et le trip sensoriel me parlent davantage. Mais ça reste un gros morceau...

5/6

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MessagePosté: 18 Mai 2011, 06:45 
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:D


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MessagePosté: 18 Mai 2011, 07:03 
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Hey vu aussi hier. Classe.

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MessagePosté: 18 Mai 2011, 07:50 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Film Freak a écrit:
Et grand bien m'en a pris. J'ai totalement redécouvert le film 5/6

That's a good boy.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 18 Mai 2011, 08:12 
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Localisation: Rebirth Island
Film Freak a écrit:
Y a des plans tout bonnement hallucinants dans cette longue séquence, notamment tous ces plans à la Steadycam.


Moi aussi j'ai toujours halluciné devant ces plans. Mais pour certains d'entre eux, j'ai du mal à croire qu'il ne s'agit que de steadicam. Je serais curieux de savoir si ya pas un melange avec de la grue. Ya pas un making-of ?


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MessagePosté: 18 Mai 2011, 08:14 
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sur le blu ray y'a des docs, mais je sais pas encore le contenu.

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