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MessagePosté: 13 Oct 2014, 13:41 
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Je ne suis pas sûr qu’il faille donc s’attacher aux détails de ce qui s’assimile être une espèce de farce grotesque, le scénario ne tient de toute façon pas debout, et n'a pas vraiment de crédibilité. Cependant, et c'est un des aspects gênant du film, sa charge pamphlétaire se base sur une idée de vérité, un effet de "réel" dans la retranscription médiatique de cette affaire. Du coup, cette dissonance brouille et affaiblit considérablement l'oeuvre.

Le film, du fait de ses dissonances, et de sa faculté à verser dans un simplisme et une unilatéralité grossière,
(le sommet : "soirée scrabble/poulpe ?" qui tue figurativement parlant le personnage Desi Collings, d'un ridicule achevé)
. m'apparaît bancal, et c'est dommageable tant il aborde des questionnements stimulants.

D'ailleurs, concernant la fin,
L'absence de réponse de Nick quand sa sœur lui demande s'il aime encore Amy semble confirmer qu'il ne s'agit pas seulement de l'enfant dont il est question. Tout comme son show à la télé "She brings out the best of me" Blague ou ? Lui a t'il dit ce qu'elle voulait entendre comme il s'en défend, ou a t'il donné de lui-même. Cette ambiguïté des sentiments me paraît d'ailleurs être le propos principal du film, dans sa volonté de questionner ces rapports de croyance (entre Nick et Amy, Le couple et "les gens", et, in fine, le spectateur et fincher (la mise en abyme de la chasse du trésor, la lecture du journaletc..)) ramené à des individus petits bourgeois obnubilés par leur nombril et par leur image.

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ART: Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.


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MessagePosté: 13 Oct 2014, 13:43 
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Art Core a écrit:
Je ne suis pas d'accord du tout. J'ai l'impression qu'on n'a pas vu le même film.
Une fois de plus pour moi il n'a strictement aucun amour pour elle. Rien ne le laisse penser en tout cas (à moins que j'ai raté des trucs). Il faut voir la scène de la douche par exemple où les corps nus sont comme dans l'incapacité de coexister. Comment peut-il l'aimer alors qu'il est absolument terrorisé par sa présence ? Qu'il s'enferme à clef dans sa chambre ? La dernière scène d'interview est totalement glaçante dans justement ce qu'elle représente de fausseté. Un couple uni devant les caméras, uni dans la parentalité mais profondément construit dans la haine et la peur.
Elle semble l'aimer oui, elle a de l'admiration pour ce qu'il a été pendant toute l'affaire. Il y a là quelque chose une fois de plus de sale et pervers où finalement il regagne ses faveurs par le mensonge et cette capacité à maintenir les apparences. Mais du côté d'Affleck je ne vois qu'un homme qui sacrifie tout pour un enfant qu'il sait menacé s'il est laissé sous l'emprise de sa femme malade mais que tout le monde croit saine d'esprit.
Baptiste a écrit:
En revanche je suis d'accord avec Art Core sur la fin, je trouve que vous extrapolez énormément les images,
pour moi à la fin Affleck est un mec prisonnier qui semble rester par devoir et pas du tout par amour. Si Fincher voulait signifier le genre d'amour qui te rend prisonnier, il aurait dû le signifier bien plus clairement, parce qu'en l'état toutes les scènes de la fin le montrent abattu et soumis à sa femme, comme un mâle sur le point d'être mangé par la mante religieuse, sur le plan figuré cette fois.

J'ai trouvé une citation de Fincher qui cristallise exactement ce que j'ai vu dans le film :
"What I was most interested in was the idea of narcissism as a way to hold two people together, and the notion of how we project the best version of ourselves not only to seduce someone we imagine to be perfect for us, but also to have it fit into our own perfect narcissistic projection."

Je pense qu'il ne faut pas négliger le retour d'Amy et surtout tout ce qu'elle dit à Nick juste avant qu'ils descendent faire l'interview, "I'm the cunt you married" et tous les "tu me connais très bien, etc.".
Comme le dit l'avocat, ils sont tous les deux méga fucked-up. Ils sont faits l'un pour l'autre.
Et encore une fois, le film ne se finit pas sur l'interview mais sur la main aimante (mais flippée) de Nick sur les cheveux d'Amy.

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MessagePosté: 13 Oct 2014, 13:54 
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Film Freak a écrit:
Comme le dit l'avocat, ils sont tous les deux méga fucked-up. Ils sont faits l'un pour l'autre.

Je n'aime pas ce genre de réplique d'ailleurs, je pourrais la mettre dans le topic des poncifs : quand un personnage, le plus souvent secondaire, dit tout haut ce que le public pense tout bas, pour récolter des LOL.


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MessagePosté: 13 Oct 2014, 13:57 
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Film Freak a écrit:
J'ai trouvé une citation de Fincher qui cristallise exactement ce que j'ai vu dans le film :
"What I was most interested in was the idea of narcissism as a way to hold two people together, and the notion of how we project the best version of ourselves not only to seduce someone we imagine to be perfect for us, but also to have it fit into our own perfect narcissistic projection."

Je pense qu'il ne faut pas négliger le retour d'Amy et surtout tout ce qu'elle dit à Nick juste avant qu'ils descendent faire l'interview, "I'm the cunt you married" et tous les "tu me connais très bien, etc.".
Comme le dit l'avocat, ils sont tous les deux méga fucked-up. Ils sont faits l'un pour l'autre.
Et encore une fois, le film ne se finit pas sur l'interview mais sur la main aimante (mais flippée) de Nick sur les cheveux d'Amy.


Ok mais pour moi ça, ça marche uniquement du côté Amy --> Nick mais pas du tout de l'autre.
Surtout que je vois pas du tout en quoi
Nick serait fucked up. Au contraire c'est pour moi la caricature du jeune actif américain moyen moderne (le mec qui écrit dans un magazine pour mecs quoi).
Non vraiment je ne la vois pas du tout cette histoire d'amour. Après comme je disais ces interprétations donnent au film sa richesse.

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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:03 
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Déjà-vu a écrit:
Film Freak a écrit:
Comme le dit l'avocat, ils sont tous les deux méga fucked-up. Ils sont faits l'un pour l'autre.

Je n'aime pas ce genre de réplique d'ailleurs, je pourrais la mettre dans le topic des poncifs : quand un personnage, le plus souvent secondaire, dit tout haut ce que le public pense tout bas, pour récolter des LOL.

Agreed.

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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:03 
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Film Freak a écrit:
Comme le dit l'avocat, ils sont tous les deux méga fucked-up. Ils sont faits l'un pour l'autre.


Je suis pas certain qu'il faille voir Nick comme fucked up justement, je me demande si c'est pas la plus grande violence du film, l'idée que le désir et l'imaginaire masculin "normal" entretient complaisamment ce genre de meufs (représenté dans le film à tel degré de narcissisme et de control freakisme que c'en devient un concept, mais qui parle de tendances réelles). Il est lourdement souligné à travers le film que le fantasme conjugal morbide qu'Amy essaye de réaliser et dont l'échec motive sa vengeance est d'abord la réponse à un désir masculin. Nick donne l'impulsion de la mascarade (avec le premier rencard, le sucre, le gimmick du premier baiser), Amy relaie et exploite la mascarade avec une rigueur et une précision supérieure tandis que Nick, par paresse, ne l'assume plus, et c'est ce qu'elle lui fait payer.


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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:07 
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Art Core a écrit:
Ok mais pour moi ça, ça marche uniquement du côté Amy --> Nick mais pas du tout de l'autre.

Sauf que c'est Nick qui accepte de rester. Parce qu'il a "envie de rester" comme l'a très bien grillé sa soeur.


Citation:
Surtout que je vois pas du tout en quoi
Nick serait fucked up. Au contraire c'est pour moi la caricature du jeune actif américain moyen moderne (le mec qui écrit dans un magazine pour mecs quoi).

Et elle écrit dans un magazine pour femmes. Ce sont deux écrivains ratés dont la meilleure création n'est autre que le rôle qu'ils jouent l'un pour l'autre et pour la société. Ils se reconnaissent l'un en l'autre, ils se connaissent très bien. Nick est clairement moins fucked up qu'Amy (il a tué personne) mais reste un mec expert dans la composition d'une image fausse, comme elle.

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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:10 
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Charogne a écrit:
Film Freak a écrit:
Comme le dit l'avocat, ils sont tous les deux méga fucked-up. Ils sont faits l'un pour l'autre.


Je suis pas certain qu'il faille voir Nick comme fucked up justement, je me demande si c'est pas la plus grande violence du film, l'idée que le désir et l'imaginaire masculin "normal" entretient complaisamment ce genre de meufs (représenté dans le film à tel degré de narcissisme et de control freakisme que c'en devient un concept, mais qui parle de tendances réelles). Il est lourdement souligné à travers le film que le fantasme conjugal morbide qu'Amy essaye de réaliser et dont l'échec motive sa vengeance est d'abord la réponse à un désir masculin. Nick donne l'impulsion de la mascarade (avec le premier rencard, le sucre, le gimmick du premier baiser), Amy relaie et exploite la mascarade avec une rigueur et une précision supérieure tandis que Nick, par paresse, ne l'assume plus, et c'est ce qu'elle lui fait payer.

Comme je le dis en réponse à Art Core, comparé à Amy, évidemment, il est pas fucked up. Mais comme tu le soulignes, ça reste un mec parfaitement capable d'être un "singe savant" qui avale son petit bonbon une fois qu'il a su danser comme on lui demande de faire, un mec qui va manipuler ces "femmes qui le déchirent" (les présentatrices notamment) en se faisant passer pour un autre, etc.

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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:11 
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Ilouchechka a écrit:
D'ailleurs, concernant la fin,
L'absence de réponse de Nick quand sa sœur lui demande s'il aime encore Amy semble confirmer qu'il ne s'agit pas seulement de l'enfant dont il est question. Tout comme son show à la télé "She brings out the best of me" Blague ou ? Lui a t'il dit ce qu'elle voulait entendre comme il s'en défend, ou a t'il donné de lui-même. Cette ambiguïté des sentiments me paraît d'ailleurs être le propos principal du film, dans sa volonté de questionner ces rapports de croyance (entre Nick et Amy, Le couple et "les gens", et, in fine, le spectateur et fincher (la mise en abyme de la chasse du trésor, la lecture du journaletc..)) ramené à des individus petits bourgeois obnubilés par leur nombril et par leur image.

Voilà, on a compris la même chose.

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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:17 
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Le truc c'est que j'ai du mal à voir
où il y a la possibilité d'assouvir un quelconque narcissisme pour Nick à la fin, au contraire il apparaît ultra conscient de sa défaite face à sa femme, avec une estime personnelle probablement au plus bas. Et si le film veut parler du narcissisme entretenu par l'image renvoyée à la société, je trouve ça soit grossièrement amené (tout ça pour ça? le narcissisme prend des proportions peu convaincantes chez ce mec "normal" dans sa faiblesse), soit pas crédible (quoi, il reste avec elle juste pour jouir de l'image télévisée le temps d'un week end? le film aurait pu éventuellement retomber sur ses pattes en montrant que Nick mise sur l'éphémère de l'attention des médias pour larguer sa femme quelques mois plus tard, mais même pas, il a l'air de vouloir s'engager sur le long terme).


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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:22 
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Baptiste a écrit:
Le truc c'est que j'ai du mal à voir
où il y a la possibilité d'assouvir un quelconque narcissisme pour Nick à la fin, au contraire il apparaît ultra conscient de sa défaite face à sa femme, avec une estime personnelle probablement au plus bas. Et si le film veut parler du narcissisme entretenu par l'image renvoyé à la société, je trouve ça soit grossièrement amené, soit pas crédible (quoi, il reste avec elle juste pour jouir de l'image télévisée le temps d'un week end? le film aurait pu éventuellement retomber sur ses pattes en montrant que Nick mise sur l'éphémère de l'attention des médias pour larguer sa femme quelques mois plus tard, mais même pas, il a l'air de vouloir s'engager sur le long terme).

Nan mais je parle pas de média nécessairement mais du narcissisme inhérent dans l'amour de l'autre parce qu'il nous renvoie une autre image de nous-même. Elle peut l'amener à être un meilleur Nick, un Cool Guy. Il reste avec elle non pas pour le bébé ou pour la télé mais parce qu'il a envie de rester.
Pourquoi? Parce qu'on "projette la meilleure version de nous-mêmes pour séduire quelqu'un qu'on imagine parfait pour nous mais aussi pour que cette version corresponde à notre propre projection narcissique d'un soi parfait".

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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:25 
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Tout pareil que Baptiste.
Après je trouve l'analyse de FF intéressante et si j'y avais été sensible j'aurais sans doute préféré la fin. Je trouve qu'il manque toutefois
un vrai trouble entre les deux personnages pour que cette histoire de narcissisme fonctionne vraiment. Je sais plus qui disait que le film lui évoquait Verhoeven et bien justement je regrette une fin qui manque un des aspérités et de la perversion d'un Verhoeven, comme cette scène de douche visuellement superbe (avec l'image incroyable d'Amy recouverte de sang) mais sans affect, sans carnation, sans trouble.

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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:40 
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Film Freak a écrit:
Nan mais je parle pas de média nécessairement mais du narcissisme inhérent dans l'amour de l'autre parce qu'il nous renvoie une autre image de nous-même. Elle peut l'amener à être un meilleur Nick, un Cool Guy. Il reste avec elle non pas pour le bébé ou pour la télé mais parce qu'il a envie de rester.
Pourquoi? Parce qu'on "projette la meilleure version de nous-mêmes pour séduire quelqu'un qu'on imagine parfait pour nous mais aussi pour que cette version corresponde à notre propre projection narcissique d'un soi parfait".


Oui mais justement,
en quoi l'image qu'Amy lui renvoie est-elle celle d'un "soi parfait"? Entre eux, il est bien entendu que c'est elle qui mène la danse, qui a gagné. Son ego ne peut qu'en prendre un coup, car tout ça est loin de ce qu'il pensait être cad le mâle dominant qui a conquis sa femme dans les règles de l'art poétique. Il apparaît d'ailleurs bien conscient que leur tentative du couple parfait a viré au cauchemar.


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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:46 
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Si on veut donner à fond dans le psychologique :

Ce n'est pas l'image qu'Amy lui renvoie présentement qui empêche Nick de la quitter, c'est l'image qu'elle lui renvoyait avant, la mascarade à laquelle il est encore addict malgré toutes ses déconvenues et surtout la seule chose qui lui reste. Il est présenté tout le film comme un personnage paresseux et irresponsable, et il n'a certainement pas la force de volonté nécessaire pour construire autre chose que la parodie de couple parfait qu'Amy a construite autour de lui.


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MessagePosté: 13 Oct 2014, 14:55 
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Baptiste a écrit:
Film Freak a écrit:
Nan mais je parle pas de média nécessairement mais du narcissisme inhérent dans l'amour de l'autre parce qu'il nous renvoie une autre image de nous-même. Elle peut l'amener à être un meilleur Nick, un Cool Guy. Il reste avec elle non pas pour le bébé ou pour la télé mais parce qu'il a envie de rester.
Pourquoi? Parce qu'on "projette la meilleure version de nous-mêmes pour séduire quelqu'un qu'on imagine parfait pour nous mais aussi pour que cette version corresponde à notre propre projection narcissique d'un soi parfait".


Oui mais justement,
en quoi l'image qu'Amy lui renvoie est-elle celle d'un "soi parfait"? Entre eux, il est bien entendu que c'est elle qui mène la danse, qui a gagné. Son ego ne peut qu'en prendre un coup, car tout ça est loin de ce qu'il pensait être cad le mâle dominant qui a conquis sa femme dans les règles de l'art poétique. Il apparaît d'ailleurs bien conscient que leur tentative du couple parfait a viré au cauchemar.


C'est pas un soi parfait. C'est comment lui se voit quand il se fantasme, elle a le même fantasme que lui. Pour reprendre un autre film de Fincher, en gros, avec elle, il se sent Tyler Durden.

Et ça résonne au sein du film même puisque Amy n'a pas eu la chance d'écrire sa propre vie car ses parents l'ont fait pour elle, et du coup elle reproduit cette perversion en écrivant son mari comme elle le voyait au début et comme il a envie d'être vu.

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