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MessagePosté: 16 Oct 2014, 12:11 
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Euh en quoi ai je été désagréable?

Et je te calcule bien. C'est juste que souvent ( comme pour d'autres intervenants), je n'ai rien à te répondre. Parce que rien d'autres à dire, pas mieux,etc


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MessagePosté: 16 Oct 2014, 12:12 
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MessagePosté: 16 Oct 2014, 12:15 
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Mr Degryse a écrit:
Euh en quoi ai je été désagréable?

Et je te calcule bien. C'est juste que souvent ( comme pour d'autres intervenants), je n'ai rien à te répondre. Parce que rien d'autres à dire, pas mieux,etc

Il parlait du message d'Art Core, non ?


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MessagePosté: 16 Oct 2014, 12:19 
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Qui pourrait faire la même réponse que Degryse.

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MessagePosté: 16 Oct 2014, 12:24 
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MessagePosté: 16 Oct 2014, 12:44 
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Film Freak a écrit:
Nada a écrit:
ok, ok, je vais le revoir :mrgreen:

Toujours est il qu'après ce film, je le croyais perdu, et depuis Zodiac, je suis content de le retrouver.


edit : sinon j'aime bien les membres qui, d'une manière générale, ne te calculent pas, mais qui, dès qu'ils le peuvent, s'empressent d'être désagréables

Arrête, on va pleurer.

Tu vois, t'as du coeur finalement. :mrgreen:


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MessagePosté: 16 Oct 2014, 14:26 
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J’essaie de revenir sur le film, parce que je pense qu’il y a de la richesse dans les questions qu’ils soulèvent, mais qui ne sont, à mon sens que malheureusement soulevées : y’a-t-il frustration chez moi de ne pas le voir emprunter des sentiers que j’aurais aimé le voir creuser, ou s’agit t’il de failles inhérentes au film, à sa construction ?

Si l’on revient sur le personnage qui donne son nom au film (qui est donc partie) : Amy est amazing, produit fabriqué par des parents bourgeois afin de perpétuer (volontairement ou pas) ce même idéal (bourgeois). Amy est donc logiquement un peu perdue, et légèrement névrosée. Cette névrose ne se tourne pas vers autre chose que vers l’accomplissement de l’idéal qu’elle refoule.

Tout le film est traversé par le Mal, mais n’affronte pas le mystère, et le pose comme une dimension essentielle de la créature qu’il a sous les yeux. Cette dimension de petitesse me semble fondamentale au film, à son propos. Amy éructe qu’elle est une battante à la fin, mais c’est méchamment ironique, étant donné qu’elle perpétue quelque chose contre lequel elle s’est supposément élevée.

Ainsi, elle offre à Nick le jour de leur X années de mariage des draps de luxe, les même que Nick lui a acheté. Ils sont évidemment « parfaits » dit-elle avec un enthousiasme grandiloquent. Cette scène, où les deux êtres se rapprochent du fait de la reconnaissance d’un signe accepté, partagé, démontre l’inanité de leur relation et ce fameux « narcissisme » évoqué ci-avant. Ce n’est pas dans l’acceptation de leurs faiblesses, dans le partage d’un mystère qu’ils se rapprochent, c’est dans un jeu de séduction codifié.

La tenacité, le courage, la résistance, n’est tourné que vers soi. L’amour n’est pas oblatif, mais possessif, possession de l’autre, possession et jouissance de l’image chez l’autre. Finalement, le couple est retourné à l’immobilisme que leur attitude première a engendré. C’est proprement infernal.
Il y a des instants, quand amy regarde son calendrier, fait défiler les post-its marquant son futur suicide, quand elle contemple nick et sa vraie/fausse confession télévisée, quelque chose qui dépasse un peu de cette fausseté permanente, mais qui est étouffé par le grotesque environnant.

Je me demande si l’interaction de la mise en scène avec le spectateur ne vire pas au mépris ouvert dans ce film. Le jeu n’est pas que ludique (dans cette « enquête »), et la mise en abîme des médias peut être celle du spectateur qui contemple sa propre bêtise. Dans ce film, le spectateur est en effet balloté d’un point de vue à l’autre, voyant dans Nick un fumant tas de merde, puis chez Amy, de la névrose de bas de gamme (récidiviste en sus !), avant de les voir renvoyer dos à dos à la fin (joli « remariage »)

Je pense que la citation qui clôt Se7en : “the world is a fine place and worth the fighting for” traduit bien le propos de Fincher qui, via la satyre, la farce, appelle au combat. Cependant, dans la distance qu’il a avec son sujet, dans cette œuvre précise, c’est (pour moi) raté. Laisser le désespéré face au désespoir, c’est une route qui va vers le bas…

Je reviens un instant sur l’aspect méta que l’on loue, en quoi c’est intéressant ? Je veux dire, au-delà de l’anecdote et de la volonté de faire résonner une image avec une autre (toute aussi creuse l’une que l’autre) quelle est l’intérêt de faire jouer une « fille à gros seins » (Hm.) par une fille à gros seins apparemment connue uniquement de par ses attributs, par exemple ?

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MessagePosté: 16 Oct 2014, 14:38 
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Tom a écrit:
MoviesCloseUp a écrit:
Bon, ma crainte principale c'était de retomber sur un Fincher "chiant". Je dois sans doute faire parti de ceux qui l'aimaient quand il faisait un peu plus "mumuse" avec ses images. Depuis Zodiac (Benjamin Button exclu), j'ai jamais réussi à rentrer correctement et à m'impliquer émotionnellement dans ses films.
Citation:
Mais pour ce qui est de la réalisation, encore une fois le "Fincher scientifique de laboratoire du plan parfait, du cadrage et de l'image" me plait toujours moins que le clippeur un peu fantasque et expérimental. On viendra probablement me dire qu'il s'agit du même homme avec une autre tambouille, sans les surplus de gras mais toujours est-il que je préfère le cinéaste qui savait quasi-parfaitement mixer les deux.

En fait je suis pas sûr que ce soit tant que ça la même tambouille. Je fais partie de ceux (y a différentes sectes...) qui n'ont aimé et admiré Fincher qu'à partir de Zodiac. "Faire mumuse" est finalement assez approprié : le perfectionnisme bizarre de Fincher me semblait auparavant dédié à l'image ou à l'effet qui claque, à quelque chose de plus sentencieux et superficiel. La façon dont son cinéma a quitté l'épate pour aller travailler un tissu low-fi moins évident : d'avantage intéressé par ce qui se passe en creux, dans la périphérie de l'action ou de la péripétie (avec un intérêt nouveau au texte, d'ailleurs), s'investissant dans l'éparpillement du sens plutôt que dans son explication fanfaronnante... Tout cela rend pour moi son perfectionnisme plus mystérieux, dans le sens où les buts poursuivis deviennent moins évidents, le rapprochant peut-être en cela un peu plus d'un Kubrick (dans l'épuisement chez lui de plus en plus visible des acteurs, par exemple).

Bon ce n'est qu'un point de vue, je sais que certains arrivent à suivre Fincher tout au long de sa filmo sans briser le fil, sans dédaigner ses premiers films, mais c'est vraiment un cinéaste pour moi qui prend toute sa mesure avec Zodiac (avec éventuellement Panic Room pour transition ou point de crise)... et qui ne s'égare un brin qu'avec Benjamin Button.


"Moins évident mais à la fois plus perfectionniste et mystérieux". C'est tout à fait ça Tom mais qu'es-ce que ça peut être d'un chiant parfois quand même. Étrangement j'en connais aussi qui ont eu le même problème avec le cinéma de Zemeckis pendant un temps. Voyant constamment le scientifique du cadre à chaque plans, ce qui les empêchaient de se sentir impliqués.

C'est étrange, depuis que Fincher est sur le fil de l'actu, tout le monde autour de moi a du mal à (re)parler de Benjamin Button dans le lot (moi-même je l'ai volontairement écarté d'ailleurs :mrgreen: ).

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MessagePosté: 16 Oct 2014, 16:39 
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Ilouchechka a écrit:
J’essaie de revenir sur le film, parce que je pense qu’il y a de la richesse dans les questions qu’ils soulèvent, mais qui ne sont, à mon sens que malheureusement soulevées : y’a-t-il frustration chez moi de ne pas le voir emprunter des sentiers que j’aurais aimé le voir creuser, ou s’agit t’il de failles inhérentes au film, à sa construction ?

Si l’on revient sur le personnage qui donne son nom au film (qui est donc partie) : Amy est amazing, produit fabriqué par des parents bourgeois afin de perpétuer (volontairement ou pas) ce même idéal (bourgeois). Amy est donc logiquement un peu perdue, et légèrement névrosée. Cette névrose ne se tourne pas vers autre chose que vers l’accomplissement de l’idéal qu’elle refoule.

Tout le film est traversé par le Mal, mais n’affronte pas le mystère, et le pose comme une dimension essentielle de la créature qu’il a sous les yeux. Cette dimension de petitesse me semble fondamentale au film, à son propos. Amy éructe qu’elle est une battante à la fin, mais c’est méchamment ironique, étant donné qu’elle perpétue quelque chose contre lequel elle s’est supposément élevée.

Ainsi, elle offre à Nick le jour de leur X années de mariage des draps de luxe, les même que Nick lui a acheté. Ils sont évidemment « parfaits » dit-elle avec un enthousiasme grandiloquent. Cette scène, où les deux êtres se rapprochent du fait de la reconnaissance d’un signe accepté, partagé, démontre l’inanité de leur relation et ce fameux « narcissisme » évoqué ci-avant. Ce n’est pas dans l’acceptation de leurs faiblesses, dans le partage d’un mystère qu’ils se rapprochent, c’est dans un jeu de séduction codifié.

La tenacité, le courage, la résistance, n’est tourné que vers soi. L’amour n’est pas oblatif, mais possessif, possession de l’autre, possession et jouissance de l’image chez l’autre. Finalement, le couple est retourné à l’immobilisme que leur attitude première a engendré. C’est proprement infernal.
Il y a des instants, quand amy regarde son calendrier, fait défiler les post-its marquant son futur suicide, quand elle contemple nick et sa vraie/fausse confession télévisée, quelque chose qui dépasse un peu de cette fausseté permanente, mais qui est étouffé par le grotesque environnant.

Je me demande si l’interaction de la mise en scène avec le spectateur ne vire pas au mépris ouvert dans ce film. Le jeu n’est pas que ludique (dans cette « enquête »), et la mise en abîme des médias peut être celle du spectateur qui contemple sa propre bêtise. Dans ce film, le spectateur est en effet balloté d’un point de vue à l’autre, voyant dans Nick un fumant tas de merde, puis chez Amy, de la névrose de bas de gamme (récidiviste en sus !), avant de les voir renvoyer dos à dos à la fin (joli « remariage »)

Je pense que la citation qui clôt Se7en : “the world is a fine place and worth the fighting for” traduit bien le propos de Fincher qui, via la satyre, la farce, appelle au combat. Cependant, dans la distance qu’il a avec son sujet, dans cette œuvre précise, c’est (pour moi) raté. Laisser le désespéré face au désespoir, c’est une route qui va vers le bas…

Je reviens un instant sur l’aspect méta que l’on loue, en quoi c’est intéressant ? Je veux dire, au-delà de l’anecdote et de la volonté de faire résonner une image avec une autre (toute aussi creuse l’une que l’autre) quelle est l’intérêt de faire jouer une « fille à gros seins » (Hm.) par une fille à gros seins apparemment connue uniquement de par ses attributs, par exemple ?

Ça fait partie de tout ce que le film traite de la notion d'image ainsi que dans la mise en abîme que tu soulignes toi-même entre le voyeurisme dénoncé dans le film et le voyeurisme du spectateur.

D'ailleurs, Fincher disait qu'il avait pensé à son acteur Brad Pitt pour le rôle de Nick Dunne. J'aurai été curieux de voir s'il aurait été jusqu'à caster Angelina Jolie du coup. La comparaison avec Eyes Wide Shut n'en aurait été que plus pertinente.

Mais bon, Pitt est trop golden boy et on aurait lorgné vers Mr and Mrs Smith.

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MessagePosté: 16 Oct 2014, 17:05 
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MoviesCloseUp a écrit:
mais qu'es-ce que ça peut être d'un chiant parfois quand même.

Mmm c'est surtout que j'ai du mal à sentir ça - enfin je veux dire, y a mille fois plus chiant qui sort en salle que Fincher, ça reste ultra-accessible.


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MessagePosté: 16 Oct 2014, 17:11 
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ça peut etre ultra accessible et chiant à la fois. Par contre je crois que ce que je préfère justement chez Fincher c'est sa gestion du rythme: Zodiac par exemple c'est un tourbillon à ce niveau là, il y'a aucun temps mort, ça passe comme une fusée. Pareil pour The Social Network.

Alors même lorsque j'aime moins (comme ici) je me fais pas forcément chier pour autant, hormis Millenium peut être.


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MessagePosté: 16 Oct 2014, 17:15 
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C'est bizarre ce consensus contre Millenium. Il n'y a que moi qui aie aimer ?


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MessagePosté: 16 Oct 2014, 17:24 
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Rassure toi: http://tops.plan-sequence.com/filmdetail.php?filmid=16035


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MessagePosté: 16 Oct 2014, 17:30 
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il faut dire que le livre était chiant à la base déjà


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MessagePosté: 16 Oct 2014, 17:31 
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Voilà. Les défauts que je trouve au film viennent plus de l'histoire originelle que de la réalisation.

Le film est au moins bien réalisé alors que le film n'était pas bien écrit ou traduit


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