Forum de FilmDeCulte

Pour les aveugles qui ne lisent pas le site...

Premier film de l'acteur américain Ben Affleck, <b>Gone Baby Gone</b> est une heureuse surprise pour ceux qui n'attendaient rien des premiers pas derrière la caméra du héros de <b>Daredevil</b>. Co-scénariste de <b>Will Hunting</b> mis en scène par Gus Van Sant, Ben Affleck adapte pour l'écran un roman de Dennis Lehane (<b>Mystic River</b>) avec une vraie humilité et suit son frère, Casey, plongé dans l'enquête qui suit un rapt d'enfant. La mise en scène, parfois brillante, magnifie le discours d'un film intéressant même si parfois un peu confus sur le plan narratif.

y a-t-il les violent femmes en b-o?

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Il me fait très envie celui-ci.
Le trailer est déjà assez puissant dans son genre.

Basé sur un roman de Denis Lehane (auteur de Shutter Island bientôt adapté par Scorcese et de Mystic River). Deux enquêteurs de Boston se lançent à la recherche d'une fillette disparue...

Yoooooooouhoooooouuuuuu !!!
On termine bien l'année !
J'attendais ce film comme une belle promesse, j'ai pas été déçu.
Je n'ai pas lu le bouquin mais j'étais très impatient de voir le travail de Ben Affleck... On sent qu'il s'est réellement investit là-dedans, qu'il s'y est donné à fond, et ça paye.
Je commencerai d'abord pas ce que j'ai moyennement aimé, à savoir le scénario. Avec Lehane aux commandes, je pense que je m'attendais à autre chose, à du gros suspens avec moultes rebondissements pour être scotché sur mon fauteuil au final. Ben non. On est bien dans un polar, mais l'essence du film n'est pas dans le suspens, ni dans l'intrigue. Donc c'est assez décevant sur ce point là.
Sinon c'est du tout bon.
Les acteurs sont excellents, j'ai pour ma part découvert Casey Affleck, et j'ai été très impressionné ; Michelle Monaghan est très mignone ; Ed Harris rules et Morgan Freeman fait le boulot. Le couple des enquêteurs reste assez froid, le personnage de Monaghan reste très en retrait tout au long du film, on la sent presque absente, je ne sais pas si le bouquin est écrit comme ça mais j'aurai bien aimé la voir un peu plus.
Ben Affleck nous emmène dans une amérique profonde qu'il connait, à Boston, là où les deux frères Affleck ont vécu. Il a un vrai soucis du détail, ça fait presque documentaire parfois, tant on s'approche du quotidien de ces gens, de leur misère quotidienne. On touche du doigt la détresse humaine, ces gens que Ben Affleck a cotoyé dans sa jeunesse. On ressent un certain malaise dans tout le film puisque la plupart des seconds rôles et figurants ont tous des tronches de freaks, s'en est caricatural parfois, entre celui qui a un bec de lièvre et le vieux qui a un trou dans la gorge, on fait le tour en 1h45 de tous les weirdos des USA. J'ai trouvé ça franchement exagéré (en même temps j'en sais rien, je suis jamais allé à Boston...).
On s'enfonce tout au long du film dans les recoins les plus glauques qui soient, le soucis du détail dans les décors, les costumes et les figurants nous plonge dans un calvaire lancinant. Ils ont tous cet accent "bostonien", avalent tous leurs mots ce qui les rend difficilement compréhensibles, la palme à Casey Affleck, ce qui rend le film encore plus réaliste.
J'ai le souvenir d'une très bonne mise en scène portée par la musique, alternant les scènes de contemplation, de douceur et d'angoisse Tout ça est bien mené même si l'on ne comprend pas trop ce qui se passe vers la moitié du film.
MEGA GROS SPOILERS :

Le coeur du film est finalement non pas l'enquête, mais plutôt l'impact de cette affaire sur les personnages qui n'en sortent pas indemnes.
La scène finale m'a beaucoup plus.
Pour un premier film, il s'en sort haut la main.
Il faut que je le revois mais à chaud 4-4.5/6

PS: fallait remonter loin pour le trouver ce topic

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On a frôlé la fissure anale...

je relance.

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je ne comprend pas la question

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On a frôlé la fissure anale...

Le titre m'avait mis sur cette piste... mais en mauvais fan fatigué, je viens de me souvenir que le titre de leur chanson, c'est gone daddy gone, ce qui n'a plus rien à voir, en vérité... merry christmas to all and to all a good night.

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la fatigue fin d'année...

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On a frôlé la fissure anale...

c'est une fatigue qui date de septembre, en plus

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De bons acteurs, une mise en scène sobre, un scénario pas inintéressant... Ca fait des qualités mais le film, trop timide, et surtout sans style personnel, peine à convaincre pour de bon.

3/6

Moi j'ai au contraire trouvé la réalisation assez plate et peu interessante; ça tombe souvent dans des stéréotypes exaspérants: pour montrer la tristesse on te met la mère en train de pleurer sur des aires de piano et de violon à faire chialer, et tout ça avec un gros ralenti; pour montrer la disparition de l'enfant, plan sur la balançoire vide et délaissée; il y'a un conflit dans le couple des protagonistes, comme par hasard quand la fille sort dehors, il pleut !

Et y'en a encore plein des comme ça, vraiment niveau mise en scène Affleck tombe par moments dans une facilité et une banalité assez énervante. Ce genre de détails m'agacent particulièrement aujourd'hui.

Aprés le film n'est pas non plus mauvais car il comprend des éléments de scénario qui font que l'intrigue est plutôt captivante et interessante; mais c'est pas non plus renversant je trouve.

bon, je ne pense pas que le film dise vraiment ça, mais il prend ce risque d'être souvent, disons malhabile, dans sa manière de gérer les stéréotypes pas toujours finauds avec lesquels il jongle. C'est étrange, parce que l'écriture est globalement élégante et ne prend pas les sentiers les plus évidents (y'a un autre truc ultra-hasardeux, aussi, mais là c'est plus dans le détail, c'est le coup de La réflexion globale sur est je trouve plutôt bien amenée, surtout si tu te mets dans le contexte US. pour des raisons idéologiques, par ex, cette intransigeance politique, maniée sans violon, simplement, je trouve ça assez fort, d'un point de vue scénaristique.

Sur la mise en scène, c'est assez inégal. Plusieurs belles choses bien senties, d'autres plus conventionnelles... J'admire ceci dit la sobriété de l'ensemble, la photo très belle qui n'en fait pas trop et surtout la direction d'acteurs (à l'exception de Morgan Freeman, dont le "monocordisme" de ces derniers temps commence à sérieusement me gonfler...).

Fragile mais plutôt beau (et un peu casse-gueule) premier film.

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Purée le film qui m'a mis mal à l'aise... Dieu que c'est dépressif, que c'est sombre! Le film perturbe solidement avec ces tas de dilemmes moraux horribles, ces questions ignobles qui viennent te foutre mal à l'aise... Et je pense que c'est d'ailleurs ça qui intéressait davantage ce cher Ben dans le roman, plutôt que cette histoire un brin alambiquée. On se dit bien que qu'à la "résolution" il y a encore une moitié de film pour retourner tout ça comme une crêpe, mais pour ma part il y a léger abus de rebondissements, complots, etc.
Hormis cette réserve (la faute à Lehane, finalement), heureusement, c'est bien écrit. Comme la dit Zad la mise en scène est inégale, mais frachement prometteuse pour la suite. Ca donne envie de l'encourager, et vu la réussite du film, il ne va pas s'arrêter là. Ca fait plaisir.
Sinon mes lauriers je les jette à Casey Affleck, que je trouve une fois de plus tout bonnement remarquable. Le fait que ce soit LUI (et pas un autre plus costaud) apporte énormément au personnage, magnifique. Ce mec déchire, et 2007 aura été une année charnière pour lui: l'avenir est devant lui, ce type sera un des tous grands acteurs de sa génération. J'en suis intimement convaincu.
Morgan Freeman est certes prévisible, mais Ed Harris déchire, comme toujours.

Bref j'ai vraiment bien aimé. Ca vaut le déplacement!

4,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le grand mérite de Gone baby gone est de refuser son destin de gros polar/mélo, avec son quota règlementaire de larmes et de poursuites, pour arriver à quelque chose de plus intéressant à long terme - ce qui est artistiquement et commercialement admirable. Ben Affleck axe le scénario sur tout autre chose que l'enlèvement de la gamine : le combat entre moralité et justice, la paternité, la fidélité à soi-même et à sa "famille", la culpabilité... le tout sans coincer le spectateur dans une solution type, sans morale clairement affichée, sans déballage de pathos. L'ensemble n'échappe pas à quelques péchés de jeunesse logiques pour un premier long-métrage : une mise en scène parfois un peu molle et impersonnelle, le personnage de Michelle Monaghan sous-exploité ()(mais c'est aussi vrai pour le personnage de Casey Affleck, on aimerait en savoir un poil plus sur lui au début du film)(pas beaucoup, juste ce qui justifie par exemple la quête de Jake Gyllenhaal dans Zodiac)(mais j'imagine que l'excellent générique du début est censé combler ce vide, dans un sens)(bref), le jeu de Morgan Freeman trop monolithique, une ou deux séquences freaks dont on espère qu'elles sont exagérées sans en être trop sûr... mais l'honnêteté et l'humilité qui s'en dégagent le rende très attachant et le scénario fonctionne à plein dans la seconde partie. Et Casey Affleck, s'il continue de choisir des personnages allant au-delà de ses yeux et de sa voix pleins de larmes, s'imposera définitivement comme un très grand acteur et constitue presque à lui tout seul un modèle assez inédit de masculinité incarnée à l'écran - il ne faudra pas longtemps pour qu'on entende "Mais si, Ben Affleck, le frère de Casey !".

Comment tu m'as niqué mon top, Ben ! T'es content, hein ?

Excellent pour moi. On sent la parenté avec la série qui m'a saoûlé des films policiers tellement qu'elle est trop mieux, The Wire ! Série pour laquelle Lehanne écrit et dont on retrouve deux acteurs ici comme de par hasard...

Et donc ce qui me plaît c'est le côté social bien terre à terre : des gens dans leur quartier, dans ce que ça a de laid et de beau, filmé par quelqu'un qui en connaît les allées et les bars comme sa poche.

Du coup ma déception vient surtout de l'aspect trop polardeux de l'histoire. A partir de la deuxième partie avec son ellipse, on croit qu'on passe à autre chose, parce que c'est la vie, celle où il n'y a que rarement de conclusion satisfaisante aux histoires. Cet espèce cahot du récit, me convenait très bien avant qu'on vienne nous rappeller qu'on est "juste" dans un simple polar habilement ficelé où chaque personnage, chaque ligne de dialogue viendra trouver un écho dans la sacro-sainte résolution. Au contraire, c'était le côté un peu gratuit de la première partie avec sa banalité, ses détails inutiles qui donnaient de l'épaisseur aux personnages, de la texture à l'environnement me plaisaient bien. Mais nan, il fallait que soit tout bien carré sans un fil qui dépasse.

On s'en accomode quand même.

5/6