Forum de FilmDeCulte

Doug MacRay est un criminel impénitent, le leader de facto d’une impitoyable bande de braqueurs de banque qui s’ennorgueillit de voler à leur gré sans se faire prendre. Sans attaches particulières, Doug ne craint jamais la perte d’un être cher. Mais tout va changer le jour où, lors du dernier casse de la bande, ils prennent en otage la directrice de la banque, Claire Keesey.
Bien qu’ils l’aient relâchée indemne, Claire est nerveuse car elle sait que les voleurs connaissent son nom…et savent où elle habite. Mais elle baisse la garde le jour où elle rencontre un homme discret et plutôt charmant du nom de Doug….ne réalisant pas qu’il est celui qui, quelques jours plus tôt, l’avait terrorisée. L’attraction instantanée entre eux va se transformer graduellement en une romance passionnée qui menacera de les entraîner tous deux sur un chemin dangereux et potentiellement mortel.

Si Gone baby gone avait beaucoup surpris dans le bon sens du terme, Ben Affleck rentre dans les clous avec ce film de braquage un peu plus attendu. Déjà il faut quand même avaler l'argument costaud qu'un braqueur ultra-méthode décide de draguer la nana qu'il a prise en otage deux jours plus tôt (la dite nana étant au passage canon sapée comme s'il allait aux soirées de l'ambassadeur alors qu'elle est directrice de la banque mais passons), et ensuite que les flics nous sortent les quatre bons suspects de leur chapeau d'un coup d'un seul. Si l'ensemble se laisse suivre sans déplaisir avec ces chouettes costumes (allons dévaliser le fourgon habillés en nonnes d'Amityville) et son casting de gueules, il ne va pas non plus bien loin eut égard aux attentes nées de son précédent polar beaucoup plus noir et tendu.
3/6

Sinon Ben Affleck a bien bossé sa muscu les filles

"Par le studio qui vous a apporté Les Infiltrés".

Et Batman & Robin aussi.

PS : apprends les majuscules, tu devrais aimer, ça rime avec "encule".

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Comment est Jon Hamm ?

Jon Hamm c'est bien celui du FBI? Il est classe, après il y a quelque chose avec sa mèche qui renforce le côté film de mannequins qui jouent aux gendarmes et aux voleurs.

NB: Ah oui c'est vrai c'est le mec de Mad Men. Faudra que je m'y mette un jour

Bien entendu, la comparaison avec Heat, c'est du grand foutage de gueule.

Oui mais ya Rebecca Hall.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

A ce sujet, magnifique bande-annonce de Resident Evil : Afterlife, avec un truc du genre "Filmé avec le procédé 3D développé pour James Cameron".

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Alors justement comme je le dis dans ma critique embargotée jusqu'à demain, ça paraît totalement crétin dans la BA mais dans le film, tu vois vraiment la différence avec tous les films "convertis" en 3D donc quelque part c'est pas si con comme argument de vente (même si dans une BA, ça fait débile, genre "ils ont rien trouvé d'autre" quoi).

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Traduction littérale.

Dans la BA c'est "offert", par contre.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Après Le Choc des Titans et Inception, c'est le troisième film de Pete Postlethwaite pour la Warner cette année. Il dort à Burbank ou quoi ?

Oui c'est marrant le "retour" de ce second rôle, jadis si présent et qui avait un peu disparu.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Grave.
Les mecs qui s'y croient...ce que je comprends pas c'est pourquoi ils disent pas simplement "par le producteur" vu que c'est le même, Graham King.

J'ai de plus en plus l'impression qu'il y a des contrats "à l'ancienne" entre acteurs et studios...

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Le seul souvenir que je garde de Gone Baby Gone, c'est que c'est durant la séance que j'ai reçu le texto m'apprenant la mort de Heath Ledger.

Bon, je mens un peu, j'avais le souvenir pas mal foutu pour un premier film d'acteur mais somme toute moyen.
J'ai dû aller relire mon avis de l'époque pour resituer mon opinion...

Je suis autrement plus convaincu par ce deuxième opus.
Déjà à l'époque, je disais que cette première réalisation laissait entendre que la réussite de Good Will Hunting n'était peut-être pas entièrement due à son partenaire. Faut dire que par la suite de leurs carrières, mises en parallèle, Matt Damon s'imposait comme un acteur à la filmographie nettement plus auteurisante. Et j'avais presque tiré une croix sur Affleck.
Mais cette seconde partie de carrière, débarassée des blockbusters foireux, des comédies formulaïques ratées, donne lieu à des rôles plus intéressants (Hollywoodland, State of Play, le prochain Terrence Malick!) et à ses premiers pas derrière la caméra...

Et force est de constater qu'Affleck a quelque chose à raconter...
Décidément, sa ville de Boston l'inspire, l'habite, de Will Hunting à Gone Baby Gone, et donc The Town, c'est cette même ville, ses quartiers de prolos, sa criminalité, son accent qui déforme les "a", qu'il n'a de cesse de revisiter, d'explorer par tous les aspects...comme Scorsese avec New York, Boston fascine Affleck.
Alors pas une seconde Affleck n'a le talent de Scorsese, et je vais pas aller jusqu'à dire qu'on a là un auteur naissant, mais le décor confère une certaine personnalité à ces films.

Affleck n'est pas Mann non plus, donc la comparaison de l'affiche est évidemment overflatteuse, mais elle n'est pas hors sujet vu comme le metteur en scène semble davantage s'intéresser à la ville, et plus précisément le quartier de Charlestown, qu'à l'intrigue policière pour le moins conventionnelle. Après tout, c'est pas pour rien qu'il baptise son film The Town alors que la nouvelle originale porte le titre Prince of Thieves.
Le premier tiers est le plus pertinent, montrant tous ses persos empêtrés plus ou moins dans les rôles que Charlestown leur a réservé : criminel, victime, bourreau, flic, droguée... A ce titre, Affleck "l'ancien" s'est entouré de la fine fleur de la nouvelle génération : Rebecca Hall et sa belle fragilité, Jeremy Renner un peu sous-exploité dans le registre classique du pote fou, Blake Lively en simili-pute camée avec un gosse façon Amy Ryan dans Gone Baby Gone (ça sent le fantôme qui hante Affleck) et surtout Jon Hamm qui bouffe toutes les scènes de son charisme, cet espèce de mélange de carréitude yankee et de visage vulnérable. J'ai vu seulement 3 épisodes de Mad Men mais j'ai l'impression qu'il est dans un catalogue différent de celui de Don Draper. Et il est parfait. Monstrueux.
Aflleck et les deux papys, Postlethwaite et Cooper (qui n'apparaît que dans UNE scène), assurent aussi...

Le deuxième tiers semble se rabattre sur les inévitables plot points de deuxième partie, où les enjeux s'exacerbent, les braquages deviennent plus risqués, les relations deviennent plus tendues, l'étau se resserre de partout, et ce mécanisme un peu trop "obligé" plombe un peu le film qui marchait jusqu'alors sur la ligne entre classicisme élégamment traité et conventions attendues, le faisant tomber dans la seconde catégorie.
Heureusement, le climax, bien bourrin, et le dénouement, évitant de trop sombrer dans le moralisme inhérent au genre, viennent ratrapper un peu le tout. Je regrette juste que la musique, subtilement absente pendant presque tout le film, se sente obligée de venir souligner le truc un peu grossièrement.

Parce qu'il y a pas besoin, Affleck gère bien la mise en scène.
C'est pas fou mais c'est très bien foutu. En allant chercher le chef op et le monteur de There Will Be Blood, Affleck a mis les petits plats dans les grands et signe un film classe royalement monté. Cf. le premier braquage où c'est le montage qui crée la violence (très bonne utilisation des images de vidéosurveillance, pardon vidéoprotection), ou bien le café que boivent Affleck et Hall et Renner (avec le tatouage qui menace constamment d'être vu).

Nan franchement c'est bien. Un bel effort.

4-4,5/6

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Good boy.