Forum de FilmDeCulte

Je précise que lors de l'ouverture du LM, le Blu-ray passe en 16/9 pour approximer le format IMAX.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu veux dire que sinon il est open matte ou pire, pan & scan ?

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There is no such thing in life as normal

Nope. La scène sur la lune est tournée en IMAX, donc avec un format 1.43. Le reste est tourné en 16 et 35mm en 2.35. Par contre je sais pas si c'est en anamorphique ou open matte

Super 16 et Super 35, donc open matte mate.

Revu à la Filmothèque du Quartier Latin tout à l'heure. Que dire que je n'aurais pas déjà dit dans mes deux premiers avis ?

J'ai adoré comment le film mêle le conjugal et le spatial, les épopées galactiques et les atermoiements de couple, le sublime et le quotidien. Le tout se rejoignant dans cette scène géniale où Claire Foy est soucieuse. Son fils: "Mommy what's wrong?" "Your daddy's going to the Moon" "Can I go play outside?" Dialogue incroyable, un retournement à chaque réplique. Que devient Josh Singer d'ailleurs ? Car le scénario est tip top.
Brillant comment le macro et le micro se mêle. Même quand le film s'éloigne de l'intime pour du sociétal à base de contestations politiques, manifs, etc, ça correspond au moment où Armstrong vrille suite à la mort de Jason Clarke. Donc c'est organique, ça ne paraît pas plaqué.

D'ailleurs je suis en train de regarder FOR ALL MANKIND et c'est très bien, mais c'est dingue comment y a pas une once de début de photo entre les deux, aussi bien niveau spectacle que réalisme, grittiness, sensation d'incarnation, de vérité visuelle et émotionnelle. Et j'adore aussi comment le Chazelle n'en fait pas des caisses sur les femmes des astronautes contrairement à la série, on ne sent pas une volonté politique reloue de cocher une case de "revendication" après la bataille, c'est traité de façon humaine et naturelle.

Pour ce qui est du "First Man" éponyme, quel incroyable portrait. Le personnage, plein de contradictions, est fascinant: sorte de nerd fermé qui peut parfois s'ouvrir, être charismatique et cassant, il est modelé et toujours surprenant. Et j'adore ce jeu quasi méta sur Ryan Gosling, "l'acteur qui n'exprime rien", et qui à la fin va devenir une visière sans visage... mais sur laquelle on peut tout projeter.
D'ailleurs cette re-vision m'a permis d'apprécier encore plus cet amour vache brossé en à peine trois scènes et quatre répliques entre Neil et Buzz, deux faces de la même médaille. De la même manière qu'on est tous un peu Elsa et un peu Anna dans FROZEN, on est tous un peu Neil (pudique, fermé, qui va sur la Lune pour se recueillir) et un peu Buzz (fanfaron, qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, et profite du voyage pour faire des bonds).

A part ça, un nouvel émerveillement face à la majesté constamment renouvelée des plans lunaires, où le film est à 10, puis réussit à passer à 11, puis à 12. It just never stops et chaque plan est plus incroyable et plus tellur-- euh sélénique (?) que le précédent.

Idem pour cet incroyable travail sur le son (les grincements de chaque boulon avant le lancement de Gemini 8 ) et ce score for the ages où chaque thème est inoubliable.

Film tellement précieux, à la fois adulte, mortifère, avec sa part d'irrésolu, et en même temps tellement kiffant et viscéral.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

« La marque des grands films tels que Rogue Nation et First Man ? Je leur ai mis 2. »

Lohmann

C'est marrant moi je m'identifie exclusivement à Armstrong, et j'y vois mon père aussi. Ce film m'a donné assez de matière pour prendre un abonnement illimité chez le psy.

J'avais une place Pathé à utiliser avant le 1er juin donc j'ai regardé machinalement s'il n'y avait pas un vieux film aux Fauvettes. Et là, je vois que FIRST MAN repassait aujourd'hui. Mon fils est en vacances, on est jeudi, je sais que ce sera une séance calme. Seul problème: mon fils a neuf ans et demi.

Du coup j'ai eu un interminable débat interne et externe, avec moi-même comme avec lui et même Déjà-vu par SMS pour savoir si je devais lui montrer, s'il allait pas trouver ça incompréhensible ou chiant, et si ça allait pas gâcher la découverte du film par lui ou, pire, mon propre visionnage. Surtout que je voyais bien qu'il aurait préféré aller voir ROBOCOP mais, las !, le film est interdit aux moins de 12 ans. Bref finalement il m'a dit qu'il était chaud. Il connait déjà bien le programme Apollo grâce à mes Lego mais je me suis dit qu'il valait mieux le préparer avant donc je lui ai expliqué que 1. la fille de Neil était morte hyper jeune et que c'était un film sur le deuil de son père, et que 2. le programme Gemini c'était pour s'entraîner à raccorder deux vaisseaux dans l'espace.

Je suis donc allé aux Fauvettes pour la première fois et c'est un beau lieu. Et fréquenté par des gens bien (le petit couple qui chuchotait un peu trop fort est parti à mi-film, manifestement ennuyé). Je me disais que Pathé c'est quand même cool, jusqu'à ce que je vois que la projo était trop sombre. Je suis allé le signaler et le gars m'a dit que dans la salle 5 c'était comme ça, l'écran était sombre. Bon ça allait quand même.

En tous cas trop bien de vibrer avec le film de nouveau, j'avais les larmes aux yeux au bout de genre 6 minutes. A chaque fois que je le revois je suis de plus en plus frappé par à quel point c'est un film sur un mec tristement normal, totalement imparfait et complexe, comme nous.

Pour ce qui est du petit, génial de le sentir blotti, réagissant à des trucs que je lui avait dit avant, et ricanant même aux quelques "blagues" du film. Je sentais sa main se crisper sur les moments intenses mais il m'a dit que c'était moins effrayant que ce qu'il pensait et qu'il n'a pas eu à fermer les yeux (sauf au début quand la fille est malade). Au final il a aimé et "trouvé ça cool", percutant de son plein gré sur des détails comme par exemple Neil qui répond à ses enfants comme s'il parlait à des journalistes, ou bien le moment-programme du film où Neil s'isole dans le jardin car il ne veut parler à personne.

Justement en revoyant le film, à la scène où, raide comme un piquet, il partage à sa femme son enthousiasme au sujet d'un cours de rocket science rébarbatif, je me suis dit "C'est Deudtens en fait".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

L'histoire de ma vie

C'était en VO ? A partir de quel âge ça passe de faire regarder un film avec des sous titres à un enfant ?

Je sais pas car le mien est anglophone et il arrive à lire les ST sans problème. Il faudrait que j'essaie sur un film en japonais pour voir comment il s'en sort.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Waow. Je pensais pas le mettre sur la liste des films à montrer à mon aîné bientôt, mais c'est une bonne idée.

T'es chaud Liam, quatrième vision en salle! (quand on aime on ne compte pas)

Perso je ne l'ai jamais revu mais je m'en souviens comme si c'était hier.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je me pose la question en ce moment. Moi je crois que j'avais 10 ans. Mais mon fils a un excellent niveau de lecture.

Godzilla x Kong a plusieurs scènes où des personnages parlent en langue des signes et c'est sous-titré, je lui ai demandé s'il arrivait à lire et il m'a dit "oui" genre "pourquoi j'y arriverais pas?" donc je pense que je vais switcher bientôt. J'ai prévu de lui montrer les Indiana Jones cette année, je le ferai peut-être en VO (pour éviter l'escroquerie Francis Lax).

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Ok bah tu nous diras alors Moi je me demande pour mon neveu, ça me fait vraiment chier de mettre des films en VF alors c'est quasi que des dessins animés pour l'instant, ce qui est quand même dommage.

10 ans. Cela ne pose aucun problème. Du moins chez moi. Ils se sont demandés pourquoi au début et maintenant ils se rendent compte eux même que c'est bien mieux en vo. Le déclic cela a été la série scrubs pour ma fille ( ou elle dit c'est à chier en français et drolissime en vo)