Forum de FilmDeCulte

VENDU

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T'es un vendu toi aussi, mais à autre chose.

Mais merci, ça me facilitera la vie de pas partager sur ce film.

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rooo si on peut plus plaisanter

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Euh... Je sais pas trop, puisque je n’ai pas vu Minuit dans le jardin... Mais le côté “deux films en un” ne m’a pas gêné, car c’est pas nouveau chez Clint, cette capacité à t’entraîner dans un genre pour mieux bifurquer vers là où on ne s’y attend pas, pour mieux nous parler des thèmes réels du film. Ici c’est juste que j’avais l’impression qu’il ne savait pas trop comment finir son film, du coup il a un peu tiré sur la corde...

Mais les experts en Clint en parleront sûrement mieux que moi..



C'est vrai, quand je "blâmais" Ron Howard, j'oubliais un peu que Clint avait le dernier mot..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mais j'ai rien dit, je suis un vendu de toute façon, du moment que c'est sincère, que c'est lié à l'affect durant le film, que c'est le style qui me parle, que je ne me force pas à aimer un film parce qu'il est réalisé par un tel réalisateur, j'assume totalement mon venduisme... j'ai juste pas envie d'avoir la même conversation pour la millième fois avec toi.

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Hey hey tu vas pas te laisser intimider par Zad quand même... Contraire-man quoi!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui je vois ce que tu veux dire, y a toujours eu des digressions dans le récit, mais dans Minuit c'était dans le ton, une certaine folie dans la mise en scène et dans la narration pas très coutumière chez le cinéaste. Il me semble ressentir cette présence dans L'échange quand je lis des critiques. Enfin bon, J-5.

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non non c'est pas de l'intimidation, comme si il y avait que lui qui m'attendait au tournant pour me traiter de vendu.

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Ah moi, j'adore Minuit... Pour sa folie discrète, sa beauté macabre...

J'adore aussi.

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Je n’ai pas retrouvé ce que tu dis dans l’Echange. Le ton est “toujours le même” (DRAME engagé, retenu, digne) et la mise en scène est classe mais posée, pas du tout folle.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ok d'accord, merci. Putain que j'ai hâte, c'est une torture, je me sens comme Freak une semaine avant Beowulf... faut pas que je mette à insulter le monde quand même.

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Il y a une zarberie de l'atmosphère dans Minuit qu'il n'y a pas du tout dans cet Echange, c'est très différent à mon sens.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Los Angeles, 1928 : un samedi matin, dans une banlieue ouvrière, Christine dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, Walter a disparu. Une recherche effrénée s’ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Désorientée par l’avalanche de policiers et de reporters et par ses propres émotions, Christine ramène le garçon à la maison. Mais au fond de son coeur elle sait qu’il n’est pas son fils.

MERE COURAGE

Après son diptyque consacré à la bataille d'Iwo Jima (Mémoires de nos pères et Lettres d'Iwo Jima), Clint Eastwood revient derrière la caméra avec un mélodrame familial et d'époque, écrin sur-mesure pour l'actrice du moment, Angelina Jolie, toujours aussi convaincante dans l'hystérie dramatique. La présence de Ron Howard au poste de producteur donnera sans nul doute des os à ronger aux rapaces de la critique, prompts aux rapprochements faciles et éhontés. L'Echange possède en effet les tics de la reconstitution hollywoodienne ripolinée. Des tenues à quatre épingles portées par Mme Pitt aux seconds rôles évidemment parfaits, le nouveau film de Clint Eastwood semble taillé pour offrir une nouvelle nuit de gloire au Pale Rider du cinéma américain lors des prochains Oscars. Favori pour la Palme d’Or du 62e Festival de Cannes mais finalement reparti bredouille de la Croisette, L’Echange ne devrait pourtant pas figurer sur la liste des nominés… Après une première heure sur les rails d’un drame convenu, la narration implose au risque de perdre le spectateur. Le film à thèse attendu devient alors beaucoup plus original que la simple lecture de son pitch le laissait supposer.

LA FEMME MARIEE ETAIT EN NOIR

Clint Eastwood a-t-il vu Secret Sunshine du Coréen Lee Chang-dong ? L'Echange possède de nombreux points communs avec le film de l'auteur d'Oasis. Même héroïne aux confins de la folie qui refuse l'évidence. Même fin ouverte et déceptive qui laisse un goût amer dans la bouche. Christine Collins est l'héroïne malgré elle de l'édifiant conflit entre le bien et le mal. Sauf que ce dernier ne prend pas seulement les attributs d'un serial-killer avant l'heure mais aussi de la société toute entière. Dans Impitoyable, Un Monde parfait et surtout Mystic River, Clint Eastwood réfléchissait déjà sur la notion de justice, au sens stricte du terme. Devenue une icône médiatique de la lutte pour la moralisation de la police de Los Angeles, la mère-courage de L'Echange n'a qu'une obsession en tête, découvrir ce qui est arrivé à son fils. La communauté humaine, elle, a d'autres plans en tête. Grâce à cette édifiante histoire, elle tient un exemple et une cause à épouser. Et que ceux qui ont cru au manifeste pro-peine de mort de la dernière partie du long-métrage revoie Jugé Coupable du même Clint Eastwood...

Bon ils sont où les avis de vendus là ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste