Forum de FilmDeCulte

C'est sûr que Tarantino, chantre libéral et coqueluche de pas mal de monde, qui s'en est toujours donné à coeur joie avec les "niggers", c'est mieux. Et oui, negro est beaucoup moins connoté.

En matière de représentation raciale, qui aide et qui est aidé, et comment, ça compte.



1. Ca n'a rien à voir (je te laisse comprendre pourquoi, ce n'est pas bien difficile)
2. Il a été attaqué pour ça, par Spike Lee notamment.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je n'ai pas spécialement envie de défendre Eastwood mais je constate qu'une petite occurrence du mot "negro" fait passer Eastwood pour un gros réac condescendant là où l'usage des injures racistes à foison chez Tarantino ne semble pas spécialement choquer.
Mais bon, je lisais encore récemment ici qu'on ne pouvait rien reprocher à Tarantino sur le plan des femmes d'un certain âge dans son cinéma parce qu'il a fait jouer Pam Grier (noire de surcroît, ce qui doit lui donner un totem d'immunité).

Ok, donc il faut vraiment que je t'explique.
Quel personnage utilise quel mot dans quel contexte a plus d'importance que l'utilisation du mot lui-même.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

@Castorp : Stop Pas du tout une charge paternaliste, c'est totalement tourné en dérision à l'écran. Ca pourrait à la limite se moquer du côté paternaliste d'Earl. Je vais enfoncer les portes ouvertes mais il faut vraiment voir à l'écran le regard du cinéaste qui se détache d'Earl et n'épouse aucunement ses idées et consorts. Ca amuse surtout Eastwood de se faire passer pour un vieux croûton avec tout ce qu'il peut avoir de mauvais et critiquable.

C'est paternaliste si je te dis de t'enfoncer ton smiley dans l'anus ?

Mais sinon, ok, je veux bien te croire. On en reparlera si je vois le film un jour.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est comme toutes les passages ou Earl critique l'e-commerce qui l'a mis sur la paille et la prolifération des portables. C'est surtout pour montrer que Earl est totalement has been et old school et la qualité d'Eastwood c'est de rendre attachant ce vieux schnock plus du tout dans l'ère du temps.

C'est en gros la mécanique de Gran Torino quand il mettait dans la bouche de son personnage le mot "Chink"

Je t'avoue que je ne me souviens plus trop de Gran Torino, que je n'avais pas aimé alors que c'est même scénariste derrière, mais si je te comprends bien c'est ça oui. Ton moqueur mais tendre ici. Il faut voir Earl se moquer en 2005 dans son salon des fleurs du stand de e-commerce, faire un tabac auprès des visiteurs à qui il offre tous des fleurs puis le plan ensuite 13 après dans sa ferme de fleurs le regard noir, en banqueroute à cause de ce maudit e-commerce.

niakoué ?

Oui je ne sais plus quel traduction avait été choisi...Peut être chinetoque...
Alors qu'un peu plus loin le film te définit le peuple Hmong

Je crois que pour Eastwood, le racisme est une forme de masochisme quasi-sexuelle, comme les autres. Il n'y a pas de critique, mais la dénégation soit d'une honte, soit d'une jouissance.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Bien aimé dans la mesure où j'ai retrouvé dans ce Eastwood quelque chose de de la teneur, si on veut remonter assez loin, de minuit dans le jardin du bien et du mal ou encore un monde parfait (et peut être encore plus loin Bronco billy).
On effleure ici encore le genre de l'Americana avec toute la délicatesse dont le cinéaste a pu faire preuve. Pas de grosse démonstration morale mais plutôt une façon de laisser libre ses personnages dans leur choix, un côté presque Jazzy dans cette structure répétitive mais intéressante dans une bonne moitié du film où la ligne claire se fond avec un rythme maitrisé. Il y a un réel plaisir de la mise en scène de la rencontre (des corps, des discussions) ce qui produit un film assez lumineux, dont la "philosophie" m'a touchée au final.
très supérieur à Gran torino dont je craignais un décalque...ça serait bien qu'il parte là dessus (enfin qu'il reste encore un peu, je l'aime bien Clint).

Tu as tout dit.

Les gens, allez voir cet Eastwood, le moins merdique depuis 10 ans (talents de vendeur).