Forum de FilmDeCulte

T’inquiète je suis passé à l’appendicite !

Après tant de mois sans vrais blockbusters, et après tant d'années à bouffer du Marvel, quel plaisir que de voir ce film qui dès les premières secondes te broie par son sérieux et son mastoquisme. Tout y est fat, minéral, cash, sec, aride, carré, martial, sourd. La pied de caméra est vissé au sol. Chaque cadre est assumé et assuré. Ecrasant. Même le sound design, entre ces voix d'outre tombe, ces BRRRAAAAH, et puis cette zik...

Bref, une expérience sensorielle qui m'a foutu la banane tant le film est dans l'anti-séduction, ou la séduction en creux. Loin de tout délire comic relief ou distanciation, ça assume son esthétique Leni Riefenstahlienne, ses décors froid, ses grondements sonores... Le pur film de daron.

Si j'ai trouvé comme beaucoup d'entre vous que cette histoire complexe était particulièrement bien racontée, j'ai trouvé que le film s'embrouillait à partir de son mitan. A trop vouloir faire exister Zendaya par des flash-forwards le récit perd de son drive et on sent Villeneuve moins à l'aise avec les parties plus humaines et sensorielles de son univers. Le spectre du gloubiboulga ressort sur la fin où je commence à être paumé sur le destin du héros, son sens, la prophétie, tout ça. Et vu qu'il n'y a pas de vrai climax ou d'aboutissement humain auquel se raccrocher, on reste un peu perplexe.
C'est con car les 1h45 qui ont précédé envoyaient du lourd: le casting au poil, la description de l'univers, la gestion animale des vers... Fort.

Sinon concernant la déception éventuelle des spectateurs, le générique de début précise bien "DUNE: PART 1". C'était comme ça à la projo-presse où ça a été rajouté au dernier moment ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu demandes ça comme si y avait eu des mois entre la peojo de presse et la sortie... Ou alors blague rapport à BAC Nord?

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J'ai entendu tellement de early echoes de gens surpris que "ça s'arrêtait en plein milieu", "c'est que le premier chapitre", que j'ai été étonné de voir qu'en fait c'était marqué en toutes lettres au début.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui mais c'est "trop tard" et surtout ça reste vague.
Le public n'en était pas informé à l'avance, contrairement à beaucoup de films scindés (cf. ce que j'écris plus haut).
Et un carton Part One ne peut compenser une coupure mal gérée, il ne suffit pas d'en être conscient, c'est une question de RESSENTI (el famoso).

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Un plan que j'ai adoré, et un des rares plans vraiment émouvant du film: lorsque Paul, avant le départ pour Arrakis, se promène sur la plage et plonge sa main dans une flaque d'eau. Sublime.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pour certains, David Lean s'est réincarné dans la caméra d'un réalisateur canadien pour réaliser un space-opera.

Pour nous à L'Heure Magique, ça tient plus de Laurence d'Arabouille dans l'espace trois-pièces d'un intérieur de Maison Protestante.
Critique de Dune à chaud et à sang (oui, on rejoint le camp des haters).

https://www.youtube.com/watch?v=nfQ6XvFiAiY

Celui qui mate est banni.

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Les remarques sur la palette graphique ou le côté sentencieux de son cinéma me semblent pertinentes.

Je m'en bats les couilles.

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Normalement, si on ne diminue pas sa consommation d'alcool et de café, ça se passe bien. Continuer le beurre aussi.
À la limite, freiner sur la viande et le sucre.
Puis la clope, quand même.
Ne pas forcer sur l'activité physique.
Et surtout, surtout : dormir.

Je cite un forumeur d'un autre site :



C'est effectivement le principal défaut du film - même si déteste la musique ou plutôt l'environnement sonore créé par Zimmer et que comme beaucoup, je suis frustré de m'arrêter en chemin. Malgré tout, je ne me suis pas ennuyé, j'ai aimé la direction artistique et l'interprétation, bref j'ai passé un excellent moment.

Je précise n'avoir lu qu'une trentaine de pages du livre il y a environ trente-cinq ans.

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There is no such thing in life as normal

Oui, j'ai ressenti cette inertie également. Quand ça accompagne des images d'architectures monumentales et les intrigues politiques, c'est adéquat. Quand on arrive dans le désert, quelque chose ne colle pas. Le derniers tiers du film m'a un peu ennuyé.

J'ai trouvé ça très beau, l'épure visuelle de Villeneuve convient parfaitement à l'univers Dune (plus qu'à celle de Blade Runner, même si elle permettait une relecture interessante du premier film). Par contre je suis d'accord avec ce qui est dit précédemment : le manque de dynamisme, couplé(/dont découle) l'absence de sensation physique (la chaleur, la sueur), peine à s'immerger totalement dans le film.
Il y a aussi un soucis de clarté sur l'univers. J'ai lu le livre il y a sans doute pas loin de 10 ans et j'avais déjà du mal à situer certains éléments/protagonistes. Certaines scènes du livre éludées, ou certaines présentes mais trop courtes auraient sans doute mérité une place aux détriments d'autres pour mieux appréhender cette histoire gigantesque. Je suis tout de même bien conscient de la difficulté de s'emparer d'un tel bouquin.
Bon et puis le score de Zimmer, pas vraiment fan. J'ai entendu qu'il avait été stimulé comme rarement par ce boulot mais j'ai trouvé dommage qu'il n'apporte une réelle plus value aux images. Je suis surtout surpris par tout le bien que j'ai pu en lire.
C'est les points négatifs, mais je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé le film, je m'y suis parfois un peu ennuyé, mais je reconnais le brio de la mise en scène et de l'écriture concernant les thématiques chez à Villeneuve qui se déploie très bien dans cette première partie.
Je le reverrai avant la sortie du second chapitre, mais sans doute pas avant.

Vu et c'était cool, assez d'accord avec tout ce que vous dites, mais je pense que ça aurait pu être un peu coupé dans le désert, toute la partie avec l'ecologiste et Duncan qui sert pas à grand chose au final.

J'ai quand même quelques questions sur l'intrigue politique, qui m'a pas semblé si claire et que mes souvenirs du Lynch n'ont pas aidé à éclaircir.