Forum de FilmDeCulte

Je sais bien qu'il reste une gauche républicaine, mais bon, elle est mourante. Chez EELV et la FI, on peut pas dire qu'on l'entende beaucoup.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

La gauche pour 2022, ça va être rigolo à voir.

Tu aurais au moins pu me répliquer que Kuzmanovic s'est justement barré de LFI en raison des désaccords sur la laïcité. You're getting soft.

Abyssin en 2022 ça va toujours pas être intéressant à lire...

Réflexion de CP, c'est bien tu as grandi
Pour développer, entre l'impossibilité de s'unir, leurs multiples prétendus candidats, EELV qui semblait être le parti pouvant décoller mais qui est rentré dans l'opinion et ce que décrit Castorp...
Prochaine étape, fais une réflexion de CE1.

Le dernier truc intéressant que tu as partagé ici, au milieu des bouffonneries et autres trucs rigolos qui te plaisent tant, c'est l'émission de Schneidermann, de gauche s'il en est.

Fais gaffe quand même, tu commences à éditer comme Gontrand.

Je savais pas, surtout.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ah merde tu viens de passer en section grande maternelle

On t'a reconnu, Jean-Michel Blanquer.

On ne répètera jamais assez le mal qu'a fait Mitterrand, troquant sa dimension sociale pour une morale droidelomiste de façade.
Et l'absence d'aggiornamento par ses partisans (Chevènement en tête) explique en partie l'évolution d'un mouvement comme LFI qui avait l'ambition d'être un vrai parti socialiste, tout en se livrant à Mélenchon, qui est plus mitterrandien que socialiste ou de gauche. On voit le résultat. Plutôt prévisible mais fallait surtout pas critiquer le Grand Orateur.
Le passionnant programme de la LFI est depuis trop longtemps passé à l'as derrière les conflits internes.

Jospin aussi, il y en aurait à dire mais "ahlala attention, c'est le dernier vrai gouvernement de gauche, il a fait les 35h" alors qu'on peut remonter la confusion socio-ethno-religieuse à son laxisme sur le voile quand il était à l'Educ Nat. On n'a un peu, mais vraiment qu'un peu, moins oublié sa gestion économique libérale de la France.

On est sur 40 ans. Deux générations. C'est trop ancré. C'est foutu. EELV et sa dérive sociétale, sous prétexte d'élargir son champ au-delà des arbres et des oiseaux, en est une autre démonstration. Là aussi les conflits internes auront fait mal (et les sirènes Cohn-Bendit).
Être de gauche aujourd'hui en France, c'est être d'abord pour la liberté individuelle dans un collectif communautaire, puis chercher à les agglomérer dans un État tout en refusant d'imposer des valeurs et une morale, susceptible de transcender les différences, sous prétexte que ça oblige à abandonner certains pans de sa liberté en route.
C'est pas possible.
Ça marchera pas. On le voit pour LFI. La présidentielle approchant va laminer EELV.

Reste plus qu'à parier sur tous les pans de la solidarité républicaine qui vont tomber à partir de 2022 avec Macron ou Le Pen. Voir un candidat surprise à la Philippe.
Ça va être violent.

Il l'exclut pour le moment. Après tu me diras que ça peut être de la communication mais je le vois mal se présenter si Macron est en lice.


J'étais trop jeune pour me souvenir de la politique de Jospin mais qu'est-ce qui était libéral dans sa gestion économique? Vraie question, je n'en ai vraiment aucun souvenir, j'ai juste retenu qu'il avait beaucoup privatisé.

Et d'accord avec toi, ça va être violent.

Parmi les privatisations sous Jospin (certes décidées sous Balladur et pouvant être liée aux règles de concurrence dans l'UE*) : le Crédit Lyonnais et et Alstom et Thomson CSF. L'industrie française possédait encore des fleurons en ingénierie, qui produisaient en France (Alstom mais aussi Matra, privatisatisé 10 ans plus tôt, juste après le succès technique du VAL, en liquidation à la meme époque, mais pour d'autres raisons : Lagardère investissant dans les medias plutôt que l'ingénierie et les usines et revendant ces activités à Siemens, plus un conflit politique bien français autour des magouilles des frégates de Taiwan qui achève de plier le groupe). 25 ans après il n'en reste plus beaucoup.


*A cette époque les grands pays européens avaient presque tous (à part l'Espagne) une majorité socialiste mais aucun n'a pris le risque de peser sur ces règles, Schroeder faisant ensuite un programme explicite d'austérité après la crise de 2001 : depuis son parti n'a jamais gagné une élection et appuie ponctuellement les grandes coalitions. La tendance est finanlement la même dans les autres pays. Soit le PS se décompose soit il revient régionaliste comme en Belgique.

Faut dire ensuite que dans les années 80 une partie de ces enteprises ont été nationalisées (et fusionnés donc déjà inscrites dans une logique d'économies d'échelle) en 81 pour être immediatement après privatisées et revenir aussitôt dans le système du marché, ce qui n'est jamais très bon. On a reproduit l'erreur qui ,10 ans plus tôt, a coûté aux Anglais leur industrie automobile et aéronautique (où comme nous avec les trains ils avaient pourtant une avance technologique). C'est déprimant. Et ce n'est pas Macron avec son background de philosophe post-husserlien - cadre financier qui va inverser quoi que ce soit à cette évolution entamée avant lui.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Paradoxalement les entreprises avec un actionnariat familial comme Dassault ou Peugeot, qui ont échappé à ces processus, sont aujourd'hui en meilleure santé que leurs concurrentes, qui ont dû y faire face, mais elles ont quand-même des problèmes pour accéder au marché mondial (PSA était bien présent en Chine au début des années 2010 mais ce n'est à présent plus le cas, alors même que son principal actionnaire est chinois.)

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Macron contre les médias américains : https://www.nytimes.com/fr/2020/11/15/b ... d=tw-share

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Delirium Tremens