Forum de FilmDeCulte

Un chapitre qui renoue avec l'esprit du De Palma et, peut-être même plus, avec l'esprit de la série télévisée, ne pouvait que me plaire.

Ne nous méprenons pas, on est encore dans l'interprétation cinématographique de Mission : Impossible, toute infusée d'une démesure et d'un protagoniste bondien qu'elle est, mais avec le cinéaste derrière The Way of the Gun et Jack Reacher à la barre, ce cinquième volet des aventures d'Ethan Hunt ne ressemble pas toujours à un blockbuster d'aujourd'hui, composé davantage de scènes de tension que d'action, jusque dans un climax minimaliste mais fort.

Si ses deux premiers longs métrages en tant que réalisateur renvoyaient clairement aux '70s, Christopher McQuarrie semble remonter un peu plus loin ici, vers le pur film d'espionnage des années 60. Un parfum hitchcockien parcourt cette histoire d'espions obsédés, abandonnés, manipulés, abusés, fatigués, comme en témoigne cette magnifique scène d'opéra, sorte de version upgraded de la séquence similaire dans Quantum of Solace, où le film trouve toute son incarnation dans la relation trouble qui lie Hunt à ce personnage, Ilsa Faust, au nom aussi badass que ses actions. Révélation du film, Rebecca Ferguson renvoie à la Ingrid Bergman de Casablanca et Les Enchaînés et apporte au film un côté romantique (et non une simple romance fonctionnelle) aussi old school que le reste.

Certes, le film nous refait le coup de l'agent (voire l'équipe) en mode rogue, comme la saga 007 a pu le faire maintes fois également, et le récit revisite certains set-pieces passés (une infiltration où l'on retient son souffle, une poursuite en voiture et moto) mais j'y ai trouvé ce qui m'avait manqué dans Ghost Protocol, dont les morceaux de bravoure sont plus mémorables mais qui ne racontait pas grand chose et souffrait d'une intrigue et d'un méchant faiblards. Ici, chaque scène d'action ou de tension raconte une histoire. Ici, pas de vulgaire bad guy qui cherche la fin du monde ici mais un rival qui rappelle autant Blofeld que les ersatz de Bond comme le Silva de Skyfall. Un adversaire qui fait sens (cadeau, Castorp et Billy) face à Hunt, sens dans l'histoire que choisisse de raconter McQuarrie et Drew Pearce.

La présence du co-scénariste d'Iron Man 3 se ressent également dans le traitement self-conscious du personnage de Tom Cruise, assumé plus que jamais comme un mastermind increvable mais sans le côté super-héroïque vaguement risible du John Woo. L'équipe existe tout en étant dissoute mais je trouve que le film s'en sort mieux que les précédents car le rôle de chacun est restreint à sa particularité (un cascadeur, un gros bras, un informaticien). Je continue de regretter toutefois que la franchise délaisse l'utilisation des masques, pourtant LA marque de fabrique du matériau original, qui le distingue qui plus est de la licence créée par Ian Fleming.

Quoiqu'il en soit, c'est une nouvelle réussite pour cette saga à personnalités multiples.

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Le film est vraiment agréable, excellemment rythmé (on a un peu l'impression d'une course-poursuite ininterrompue) avec une mise en scène discrète mais élégante (la superbe scène chez le disquaire). Les morceaux de bravoure ne sont pas incroyables en effet, rien qui restera vraiment mémorable (à) part peut être la scène dans le "tore" vraiment cool) mais ça fonctionne parce qu'on est entraîné dans le mouvement avec une belle énergie. Il faut dire aussi l'apport énorme de Rebecca Ferguson qui en quelques scènes impose définitivement une présence et une certaine coolitude de l'agent secret glamour badass.
C'est vrai qu'on ne peut s'empêcher de comparer avec James Bond, d'ailleurs la scène de l'Opéra me semble presque un poncif du film d'espionnage (cf Quantum of Solace) même si elle est réussie ici.

Mais je trouve que malheureusement dès le retour à Londres, le rythme s'effondre et tout ce qui mène au climax et le climax en lui-même me semblent faibles et ratés. Je suis quand même très surpris par le fait qu'ils osent faire un climax
C'est un choix osé qui ne semble pas gêner grand monde mais moi en tant que spectateur basique il me manque quelque chose. Surtout que si le climax en question avait été super tendu, super dark ou je sais pas quoi ça aurait pu passer mais là même pas avec des incohérences assez gênantes
Enfin bref j'ai été bien déçu par ce troisième acte qui débande violent alors qu'encore une fois j'ai vraiment pris du plaisir pendant toute la première partie du film. Dommage.

A noter des CGI assez dégueulasses notamment un plan de bagnole qui fait des tonneaux assez honteux. J'ai du mal à comprendre comment ils peuvent foirer ça avec le budget qu'ils ont.

3.5/6

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CroqAnimement votre

La post-prod écourtée de cinq mois probablement.

Peu importe le budget d'un film et le temps de post-prod, une voiture qui fait des tonneaux en CGI sera toujours ratée.

Sinon vous parlez pas beaucoup de la scène de l'avion là (j'ai pas lu les balises spoilers)... Ça non plus c'est pas mémorable ?

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Ben le truc

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CroqAnimement votre

Karloff dernier du top presse AlloCiné, où son 4/6 devient 2/5.

J'en reviens.
Plutôt globalement déçu par le film. L'ensemble manque de passion et de conviction. Les plus grosses scènes d'action sont dans la BA. Le méchant est transparent. La relation Cruise/Fergusson est beaucoup trop platonique, alors qu'il y avait matière à développer quelque chose d'intéressant (les deux acteurs semblent s'entendre à l'écran). C'est dommage.
Seule une magnifique scène d'opéra, magistralement rythmée et tendue, sauve le film de la médiocrité.
Bref, c'est très moyen, surtout la seconde partie.

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"Citoyens, un roi n'est pas un homme ordinaire...c'est un rebelle, un usurpateur des droits d'hommes ordinaires. Un roi doit régner...ou mourir"

Vous, vous êtes passés complètement à côté de l'intérêt de leur relation...

C'est quand même un comble de demander une romance de base, pour une fois qu'un film a l'intelligence de développer quelque chose de plus mature...

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Quelle relation ?
Parce-qu'elle lui dit "tu sais comment me trouver" toutes les 2 secondes ?



En quoi le platonisme est-il un gage de maturité ?
Et perso, je ne cherche pas une romance de base. Pourquoi de base ?

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"Citoyens, un roi n'est pas un homme ordinaire...c'est un rebelle, un usurpateur des droits d'hommes ordinaires. Un roi doit régner...ou mourir"

C'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit que ce que le film développait était plus mature que les relations héros/héroïne que l'on voit d'habitude dans ce genre de films (parfois même au sein de cette saga, dont Ilsa Faust est aisément le meilleur perso féminin).


Parce que justement, le film développe quelque chose d'intéressant. C'est romantique sans être une romance de base. "les deux acteurs semblent s'entendre à l'écran" donc fallait quoi? Qu'ils s'embrassent? C'est ça qui te manque? Comme à Karloff?

D'ailleurs, pour Karloff, ce n'est pas par puritanisme ricain qu'il ne la saute pas mais parce que le film a la maturité de proposer quelque chose de plus profond et intéressant.

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C'est une relation amicale, à peine contrariée par un léger jeu de séduction. Franchement, y'a pas de quoi se toucher.
Même la complicité qu'ils dégagent n'est pas creusée. Non, honnêtement, je ne vois pas ce que tu appelles maturité dans cette relation. Il me faut clairement plus que ça, que ce soit amical ou amoureux.




Je ne vois aucune romance, aucune sensualité, si ce n'est une entente naturelle émergeant vraisemblablement du caractère des 2 acteurs, et très certainement pas du script, en lui même. Ce "quelque chose" que tu sembles avoir perçu durant la projection, reste un vrai mystère pour moi.
Oui, j'aurais bien aimé qu'ils s'embrassent, pourquoi ? C'est interdit ?
Mais au delà de ça, non, pas forcément. La relation Craig/Green était à des années lumières de celle-là en terme de profondeur, de complicité, de séduction, de maturité... et ce, bien avant qu'ils s'embrassent (ce qui arrive très tard, dans le film).

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Pour chacun de ces exemples, tu as toujours plusieurs blockbusters comme Jurassic World ou The Amazing Spider-Man ou San Andreas...


Il te faut un trauma ou la mort d'un proche pour que le perso soit tragique? C'est bien ce que je dis, tu veux des trucs de base, faciles. Tu vois pas la tragédie dans son perso parce que c'est pas un gros trait forcé.


C'est sûr qu'une histoire non-platonique c'est de l'inédit...





C'est pour ça que je disais que tu étais passé à côté. Toutes les fins de scène que je te cite plus haut, ça vient pas de l'alchimie des acteurs, ça vient du scénario et de la mise en scène.


Non mais c'est banal.

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Je ne suis pas fan du film, mais si tu y replonges, tu verras que Jurassic World essaie de jouer subtilement avec ces codes de femmes en détresse, de monsieur muscles etc...
The amazing Spider-Man, aussi en fait, si tu fais attention au comportement de Gwen Stacy dans plusieurs scènes des films. Après, faut qu'il la sauve quand même un minimum, ça reste un super-héros.
San Andreas ? Really ? C'est pas Dadario qui sauve le mec, au contraire ? Faut que je me le revois.



Oui, il me faut quelque chose de fort, de poignant.
Parce-que le tragique est fort en lui-même. Pas facile, poignant.
On parle du tragique, les dieux interviennent, des vies basculent. Si c'est pas le cas, on est dans le dramatique, pas dans le tragique.
Pas besoin d'avoir vu Gray pour le savoir.



C'est pas tant l'histoire en elle-même, que comment elle est traitée.



Bon, décidément, ça t'as marqué, cette histoire.
Tant mieux. Au moins, ça prouve que tu es un bon client.

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Ma douce n'a vu aucun des films de la série avant celui-là. Je peux l'emmener quand même ? Ou bien je dois lui faire un petit topo sur le perso de Michelle Monaghan (seul élément de scénario récurrent entre deux films de la série, et c'était très light) ?

A ma connaissance le film n'a aucun lien direct avec les autres films. Juste quelques références qui ne gêneront en rien la vision du film si on ne les saisit pas. Et Monaghan n'est pas dedans.

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CroqAnimement votre