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MessagePosté: 14 Fév 2015, 10:23 
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Antichrist
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Rick est un scénariste à succès à Hollywood. Désabusé par le vide de son existence, il erre à la recherche de la "perle".

La vie de Saint Malick, volume 3. Après l'enfance, les premiers amours, la vie à Hollywood... Son style narratif et visuel est à son plus haut niveau, c'est extraordinaire d'un point de vue formel. Le film est plus structuré, le fleuve d'images coule à la quasi-perfection... 6/6 ?

Et bien hélas, non. Pour la première fois, j'ai compris ce que reprochaient à Malick, les anti. Je trouve le propos tellement autiste que j'ai eu du mal à être touché par la grâce cinématographique. C'est un film taille 32 où les riches errent dans des maisons d'architecte et des (faux) jardins zen en Californie, sans que ce soit vraiment questionné. Bien sûr, c'est une métaphore, mais j'ai trouvé le propos mince et assez factice. Et c'est long pour un film sur une seule courte note d'intention.

4/6 de vendu.


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MessagePosté: 14 Fév 2015, 12:00 
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Schtroumpf sodomite
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Karloff a écrit:
Et bien hélas, non. Pour la première fois, j'ai compris ce que reprochait à Malick, les anti.


Tu as un film de retard alors.

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MessagePosté: 14 Fév 2015, 12:20 
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Antichrist
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Je trouve toujours à la merveille touché par le sublime, je suppose que c'est pareil pour ceux qui adoreront celui-là.


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MessagePosté: 14 Fév 2015, 12:30 
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Successful superfucker
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Je suis également relativement déçu et j'avoue avoir du mal à comprendre ceux qui dénigrent To the wonder et encensent celui-là tant certains moments apparaissent interchangeables, surtout dans l'utilisation des acteurs avec un Bale hagard et dépressif qui traverse le film au milieu d'actrices extatiques en naïades virevoltantes parangons de féminité. On retrouve en effet le même anti-cynisme revendiqué dans un écrin plus bourgeois-bohème à Los Angeles, sans doute les commentaires de voix-off plus élagués ici passent mieux, mais Malick y ajoute un chapitrage de plus en plus éloquent au fur et à mesure (à la fin c'est carrément "Death", "Freedom"...).

Knight of Cups reste une expérience de spectateur incroyable, un shoot de cinéma fulgurant en expérimentation constante dont la suprématie des images se suffit à son problème d'incarnation, ce qui me gêne surtout c'est que jamais auparavant avais-je autant ressenti que Malick était rentré dans un cycle, clairement annoncé en préambule comme un nouveau pélerinage existentiel, des instants de pénitence d'une beauté souveraine qui redonnent la vue, mais avec aussi une capacité de surprise qui s'émousse inexorablement maintenant que ses intentions se font davantage sentir.
4/6


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MessagePosté: 14 Fév 2015, 12:31 
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MessagePosté: 14 Fév 2015, 16:14 
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Déjà ouvert.. Pfff on m'attend même pas..

C'est à mon sens le premier film, où (soudainement durant la 3e vision, mais la 2e fut tellement privée de son par l'éloignement de l'écran et le pire voisinage possible que ce n'est presque que la seconde) j'ai ressenti sans complexe, sans hésitation que je pouvais écrire que c'est son plus grand film.

Parce que Malick est là comme le patient artisan, tisserand d'une tapisserie précieuse du Moyen Age ou de la Renaissance.
Qui de fils parfois sans noblesse (Los Angeles, qu'il transfigure dans une beauté hypnotique mais sans atteindre la grâce), fait quelque chose de plus grand que la somme de ce qui le compose. Parce qu'il y mêle le mythique (religieux, mythologique, ésotérique), la part universelle du film, à un fond éminemment personnel: le père Emil qu'il comprend par l'image en lui offrant, à l'écran, à travers Joseph, à genoux, mains au sol, devant la croix du Christ, la souffrance et la culpabilité secrète qu'il n'a jamais su exprimer au sujet de la mort de Billy (Larry Malick). "Il y a tant d'amour en nous, qui ne peut sortir". Et qu'il pardonne par un film, pour les souffrances des fils, au delà de la mort.

Dimanche j'avais cru peut-être grossir un élément du film qui était mineur. Mais en le revoyant, non, ce retour vers le père, c'est bien tout le film, comme un discret squelette qui le porte. Le Cavalier de Coupe, c'est aussi le fils prodigue. Avant le film, je songeais au retour chez soi, au sens de se retrouver soi-même, retrouver rien qu'un instant, son propre paradis, comme (presque) tous les personnages malickiens. C'est le cas, Rick revoit le monde, tel qu'il est devant lui, témoignage d'une transcendance, complet et parfait. Et retrouve son âme.
Mais ce film est aussi littéralement le fils prodigue, littéralement le retour et la concorde, la compréhension, le pardon du père.

"Remember.
The perl."

"My son. I know you. I know you have a soul."

Je manque un peu de temps pour en dire plus (je prépare depuis dimanche un texte, terminé j'espère ce week-end).
Mais en attendant, voici ce que j'ai pu écrire ailleurs en anglais après un premier jet qui évoquait comme ci-dessus déjà le père:
Citation:
As I wrote elsewhere:
after the 3rd screening, I am now sure of something I would not have thought on Sunday: it's Terry Malick's greatest film.

Knight of Cups is a precious and universal tapestry of mythical and intimate wires.
Malick is here a weaver.
I think there is no other word for him.

Except numerous staggering scenes full of fulgurance, of vision, there is no immediate, spontaneous grace** flooding all the film. It can not be: we are in Los Angeles, this horrible city. So there Malick is a patient weaver of image and sound, of layers of intimacy and universality (mythology, religious mythology), that has build a unique tapestry , which as a whole work is extraordinary without ever during the film, reaching the immediate, spontaneous grace of nature and bodies we saw for exemple in The New World.

And this is this patience, this labor, the difficulty of reaching the universal with such a hard, uneasy material that makes the film probably its greatest work. Malick knows weaving is all, that even, the least noble wires can be weaved into something greatest than the sum of it.

Because as a whole, this is not only a remarquable work with often some dazzling, visionary moments, that could only come from him and Lubezki. But an extraordinary, unique work, a precious weaving of voices*, sufferings, love, and forgiveness, of the personal and the mythical.

By a patient, generous and genious weaver.

*: The most precious ones says as always, the same very thing: seeing again the World , seeing it as complete and perfect.
But we will never know which way of saying will have had the more effect on Rick (the one of the priest, the one of the wildlife adventurer... etc). Maybe it is better...
**: It is not fully true, LA under the eyes of Lubezki and Malick obviously reaches beauty. In every moment of the film. But it is a little different than grace..


NB: Le schéma familial identique à The Tree of Life, jusque dans la perte du frère, n'est pas le seul élément qui témoigne d'une part intime mise à l'écran. Rick est une sorte de dramaturge ou de scénariste.. Terrence FredeRICK Malick est (lapalissade) réalisateur, et fut scénariste et dramaturge. Wes Bentley incarne le frère Barry, personnage plus égaré vraisembablement plus détruit encore que ne l'est Rick. Quand Chris Malick se nommait Christopher Barry Malick.

PS futile: c'est 2015 pour la sortie, mais 2014 en achèvement. Il faut mettre quoi dans le titre en fait ?


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MessagePosté: 21 Aoû 2015, 07:50 
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MessagePosté: 21 Aoû 2015, 08:45 
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MessagePosté: 17 Sep 2015, 18:01 
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Comme beaucoup de Malick c'est un film très anxiogène à voir en salle, parce que la plupart de ceux qui y vont ne savent pas à quoi s'attendre, ils ont vu Bale et Portman sur l'affiche, et après 15 min on entend des grandes expirations d'exaspérations,.. Enfin ceci dit j'ai quand même vu deux Malick en salle où le public était en osmose (La ligne rouge (j'avais 10 ans), le Nouveau Monde) mais on devait être 3 en tout, pour tout le reste (Tree of life, To the Wonder, et donc Knight of cups) le public fut vraiment décontenancé et je pense qu'il faudrait une signalétique pour les films de Malick pour faire un peu le tri.

Bon concernant le film en lui-même, c'est vraiment très radical, Malick est le seul qui puisse faire ce genre de film à Hollywood et il est en train de pirater le système, tranquillement, inoffensivement sans doute (mais c'est déjà beaucoup) de l'intérieur, et c'est ce que je trouve éblouissant, cela révèle d'une forme d'absolu suffisamment rare dans l'industrie cinématographique que pour être remarqué. Malick c'est vraiment un genre à lui tout seul. Lorsqu'on regarde Knight of Cups après avoir vu une série de films ou les canevas scénaristiques sont strictement identiques (c'est à dire la plupart des films en salles) avec trois actes, un climax final etc,.. c'est vraiment très particulier de voir un film (le personnage principal du film en fait l'aveu lui-même d'ailleurs mais en parlant de la vie au sens large) de voir un film tellement « brisé ». Les climax chez Malick (comme chez Tchekhov d'ailleurs) et ici en particulier plutôt que d'être concentrés en un instant, et d'exploser à un moment précis, sont comme une bombe à fragmentation, nous ne sommes pas dans l'explosion mais seulement dans ce qui suit le souffle, dans les gravats de perceptions, je ne sais pas si Malick à inventé le climax à fragmentation au cinéma mais il en est l'un des maitres, chaque moment du film en tant que débris possède une portée sentimentale propre et prépondérante qui peut néanmoins être rattaché à un autre plan éloigné, ou non, du film. Un peu comme dans la vie, le spectateur devient aussi le monteur d'une certaine manière, et le détonateur : prenez le (mélo)drame classique, posez-y une bombe, rendez-vous ensuite sur le lieu de l'explosion et vous obtenez le Malick dernière manière, ce qui fait la force de son cinéma ; un cinéma en ruine, mais avec des plans sublimes à reconstruire, mais aussi sa faiblesse et sa fragilité. Le climax chez Malick est en lambeau, le spectateur arrive un peu après le film, l'onde de choc à déjà eu lieu, il faut errer dans les retombées , et la poussière de ce qui fut autrefois sans doute des personnages. Mais une telle affection pour les cendres, les détritus, les chiens, les canards, les hommes (aussi), les goélands, les aurores boréales, est aussi unique que vraiment remarquable. Mais la révolution Malick pour moi c'est encore une fois, dans la désintégration du climax - d'avoir su révéler le climax de tous les instants, le climax que peut ou peut ne pas être chaque instant ; de laisser le choix au spectateur de reconstruire , créer, ou anéantir complètement tout climax, et de ne plus rester qu'avec un agencement plastique et esthétique d'une oeuvre, qui est l'une des plus belles et pure de l'histoire du cinéma. Outrepasser le script et laisser au spectateur le choix du parcours, c'est ce qui beau, radical, et éloquent chez Malick, d'autant plus dans l'ère du script (sous toutes ses formes) , du contrôle, du quadrillage et du rendement. On pourrait remonter le film de Malick de tonnes de manières différentes, qu'il en resterait encore quelque chose. Quel film peut en dire autant, et se targuer pour le coup, d'une vraie liberté ?

5/6


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MessagePosté: 01 Déc 2015, 12:00 
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J'avais peur en entrant dans la salle de me mettre à détester le film et a passer le film à le "hatewatcher" en réfléchissant à quel tweet bien vicelard et dégueulasse j'aurais pu sortir pour faire rager Prout Man (qui j'ai appris s'est barré de Twitter, RIP).

Mais finalement j'ai été plutôt agréablement surpris. Pas que j'ai aimé le film attention, toutefois je l'ai vu sans aucune animosité, sans énervement, sans rancune pour son réalisateur. Au contraire même je dois dire, j'ai passé la séance à essayer de renter dans le voyage, de participer à ce grand embrassement de la vie. Ce qui m'en a empêché finalement c'est ce sentiment permanent d'éclatement, de dispersement de foisonnement, semblant paradoxalement aussi incohérent que l'inverse. Le problème c'est que j'ai le sentiment que le film a force de parler de tout, de multiplier les quelques personnages féminins (le film me semble d'ailleurs totalement misogyne, étonné que personne ne le remarque), d'hysteriser son montage et sa mise en scène ne me paraît plus parler de rien.

On ressent parfois une forme de détresse existentielle et métaphyisque dont le vertige rappelle fugacement Brett Easton Ellis (L.A oblige) mais c'est tellement ténu. La mise en scène totalement fiévreuse me semble agir comme un dieu omniscient tentant de capter ce qui fait la vie de ce personnage s'égarant parfois ailleurs sans que l'on comprenne bien (des plans sur des enfants, sur cet enfant qui marche à quatre pattes - peut-être le plus beau plan du film). Alors par moment ce mélange de mythologie (l'histoire du fils et de la perle) et de situations éctoplasmiques où le personnage de Rick semble hanter les décors sans y appartenir fonctionne et fait brièvement frissonner mais la plupart du temps il me laisse dehors et je le regarde sans parvenir à y rentrer.
Dans ce flux incessant, le film n'échappe d'ailleurs pas parfois au ridicule (cette jolie fille, mannequin, qui dépose une fleur sur le pied d'un clochard, franchement ça pourrait limite être dans Zoolander 2, pareil pour ces quelques images de mutilés où le film essaie bizarrement de s'acheter une conscience, ça marche pas du tout).

Je regrette pas de l'avoir vu tant je trouve que l'évolution de Malick est passionnante (même si à mon grand regret je ne l'aime pas tellement), comment il a mué rapidement et finalement de manière totalement naturelle. Comment les graines de cette radicalité étaient de plus en plus présentes dans ses films plus narratifs et comment il s'est peu à peu débarassé de tout ce qui l'encombrait, cette omnipotence du récit, des dialogues, de la scène pour aller chercher l'essence de son art. Tout en n'y trouvant pas mon compte, je ne peux m'empêcher de trouver ça superbe.

Pas sûr que je voie le prochain en salles ceci dit, s'il est du même calibre.

2/6

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CroqAnimement votre


Dernière édition par Art Core le 18 Mar 2016, 14:27, édité 1 fois.

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MessagePosté: 01 Déc 2015, 12:04 
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Sinon j'aime bien ta critique JeanJacquesSchool, surtout ce que tu dis sur le climax et l'éparpillement.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 01 Déc 2015, 15:18 
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Antichrist
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C'est marrant ce que tu dis sur la misogynie, je l'ai retrouvé ailleurs, dans un papier de Vanity Fair et c'est vrai qu'il y a toujours chez Malick cette femme un peu inaccessible, taille mannequin, dont il filme plus la pureté que l'intelligence...

Ceci dit, il a eu "Jessica Chastain" comme mère.


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MessagePosté: 01 Déc 2015, 15:45 
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Passer de Sissy spacek aux tops models qui arpentent les rues de LA c'est un peu bizarre effectivement. y'a cette obsession du physique type magazine Vogue un peu étonnant dans les derniers Malick.


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MessagePosté: 01 Déc 2015, 15:53 
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Oui c'est totalement ça et le film les met toutes à plat au même niveau, la nymphette à poil, le mannequin, la strip-teaseuse et (ce qui semble) l'histoire d'amour véritable. La femme n'est plus que dessinée à grands traits, Cate Blanchett représente l'épouse, Portman la possibilité d'un amour, les autres ben pas grand chose d'autre que le frisson mais tout cela s'arrête au schéma. Même quand elles s'expriment en voix-off, elles sont totalement détachées d'elles-mêmes et parle de Rick, ou de manière abstraite mais pas de qui elles sont, de leurs vies. Au final il reste le père et les deux frères, une trinité masculine d'où la femme est totalement exclue.

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MessagePosté: 02 Déc 2015, 02:14 
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Titilleur
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Inscription: 07 Déc 2013, 03:31
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Le texte d'Art Core reflète très bien ce que je pense du film.
Je suis heureux de savoir qu'un tel film existe et j'en admire les qualités.
Par contre, impossible de rentré dedans, je n'y ai pas trouvé d'intérêt, je me tapais complètement de ce qui se passait à l'écran. Surement parce que j'ai raté ma maitrise de philo à 4 ans près et que je ne connais rien de la vie de Malick.
D'habitude, je me blotti dans ses films, je m'immerge complètement. A la Merveille m'avait laissé à moitié dehors. Knight of cups m'a perdu minute après minute.

Autant je pourrai reprocher la structure, tout ça, mais ça serait une connerie car je trouve ça cohérent avec sa recherche artistique. (mortel l'idée JeanJacques ta vison des climax)

Ce qui m'a surtout gêné, c'est le manque de direction d'acteur en fait. Il n'y a quasiment plus aucune ligne de dialogues, tout se fait en voix off (écrite des années après les prises de vue j'imagine) et la nette impression que la caméra tourne et que c'est aux comédiens de créer ce qu'ils veulent, des exercices d'impro filmés.
Donc pendant tout le film, je vois Bale qui cherche quoi faire. Autant les autres comédiens ne sont là qu'une poignée de scènes et s'y donnent à font, ils font des trucs, ce qui leur passe par la tête, tellement heureux d'être dans un Malick. Mais Bale (car je vois Bale, jamais Rick), je le vois se demander qu'est ce qu'il pourrait bien branler... et il fait souvent rien. Bentley fait semblant de le boxer, Bale fait un rictus, Bentley casse des vases, Bale ramasse les fleurs, Bentley casse une chaise, Bale va la mettre de côté, Bale sourit à Banderas....... le pauvre!
Et ça, ça me bloque! J'ai toujours trouvé les personnages de Malick incarnés, porteurs de pensées, des magnifiques expressions physiques de la nature de la vie. Cette force énorme que je ne trouvais nulle part ailleurs, je ne la trouve plus.

Je me suis fait chier et ça me fait chier


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