Forum de FilmDeCulte

Ce qui est bien dans la BD, c'est qu'on y voit tous les Ages du comic - le film y fait également référence : le Golden (les Minutemen, les héros bisounours à la Superman), le Silver (les héros imparfaits, principalement dans leurs amours; comme Spiderman), le Bronze (Rorschach et le Comédien qui sont des héros violents), et ouvre une nouvelle ère, l'Iron Age et ses héros torturés avec une ambiance dark et davantage psychologique (comme l'est le Dark Knight). Les références sur le médium sont là, Watchmen c'est comme vous l'avez dit ce rapproche d'une étude sur le genre.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Je sais pas si c'est dû à la vision pépère à la maison ou si les ajouts rééquilibrent vraiment la structure mais le Director's Cut me semble proposer un bien meilleur rythme ainsi que nombreux petits plus d'informations, de contextualisation et de détails qui enrichissent réellement la vision et l'expérience qu'est cette oeuvre qui semble accomplir définitivement sous cette forme sa volonté de film épique de trois heures, dense et particulière. Après deux séances en salle, plusieurs mois et nombre d'autres films, il m'était quelque peu sorti de l'esprit mais ce nouveau montage et cette troisième vision m'a rappelé tout le bien que je pensais de l'ouvrage que j'estime réellement précieux.
Un tel objet, c'est rare. Qu'il existe dans le paysage cinématographique américain d'aujourd'hui, avec si peu de concessions dans l'adaptation des éléments les plus "osh", je trouve ça génial.

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Y'a encore plus de Luft Ballons dans cette version ?
Sinon, quelqu'un pourrait me dire qui a fait le thème Blade Runner-like qui apparaît lors de la séquence du cimetière ? Le compositeur du film, Bates ?

Non.


Oui.

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Merci Dieu.

*Mon post au rayon BD est passé complètement inaperçu.*

Moi je viens de terminer WATCHMEN. J'ai genre mis 3 mois pour le lire - j'ai pris mon temps. C'est que c'est costaud, ce bazar.
Je suis impressionné par le scénario, que je trouve enivrant tellement il est riche et complexe (impossible de tout piger la première fois - c'est en tout cas l'impression que ça donne). L'univers créé, les idées géniales, les personnages... Putain quel boulot, quelle imagination...
Mais la claque, puisque c'en est une, vient principalement d'une chose: le découpage. Autant le dessin et les couleurs sont un peu "datées" (V for Vendetta était à ce niveau-là beaucoup plus classe), autant le découpage m'a ici coupé en 9. Du grand grand art. Chaque page est, à ce niveau là, un régal sans égal. A mon humble avis.

Et donc, j'aimerais revoir le film, tiens.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est ça qui est intéressant, le décalage entre l'aspect vieillot des dessins et le scénario postmoderne.

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N'écoutez pas Film Freak

Watchmen, director'cut, je n'avais pas vu la version ciné : je me souviens avoir lu la BD lors d'un voyage à Reading, enfin plutôt lors d'un voyage à Londres, mon premier, à l'occasion d'un séjour à Reading.

En regardant le film, j'ai réalisé que, hormis la couverture, je me rappelle surtout d'une formidable pipe à la gare de Waterloo.

Bref, j'ai regardé le film vierge d'une certaine façon.

S'il m'a donné envie de relire la BD, il m'a aussi persuadé que je ne l'aimerais guère, surtout sans à côtés.

Quant au film lui même, il alterne selon moi le pire et le meilleur, et il ne se passe plus rien aujourd'hui à Waterloo.

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There is no such thing in life as normal

Pire. Avis. Du monde.

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Netflix les gars, Netflix.

On dirait un mix entre Allan et skip mccoy.

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Je le prends comme un compliment.



Ça, moins.

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There is no such thing in life as normal

Vu la version Director's Cut... Ben ça ne fait que rajouter plus d'éléments de la BD



Mais en gros ça rajoute juste plus de détails entre les personnages, ça ne rend pas le film meilleur ou moins bon, ceux qui n'aiment pas le film n'aimeront pas plus, ceux qui l'aiment l'aimeront toujours. Moi, j'ai beau trouver le film trop premier degré, un peu simpliste et passant probablement un peu à coté de la complexité de l'histoire de Moore, ben y'a un truc que je suradore quand même, dans les décors, les acteurs, le design, la mise en scène de l'action, la photo, putain ça me parle quoi. Et même, ce "simplisme" de l'adaptation, ben ça en devient une force.

Vu aussi Under the Hood, transformé en interview de Hollis Mason ou l'n retrouve tout un tas de personnages secondaires, comme Wally Weaver, Sally Jupiter en interview, c'est très sympa. Un bon compagnon de l'histoire.
Pas encore regardé Tales of the Black Freighter, mais bon, vu que ça me gonflait déjà dans la BD, je doute d'être a fond sur le dessin animé.

J'ai pas tout lu et en fait j'ai pas envie. Le film me parait extrêmement osé dans le paysage hollywoodien. A vrai dire, à part Blade Runner, je ne vois pas de blockbuster comparable dans les trente dernières années.
N'étant pas fan hystérique de la bd, le changement formel, malgré des concessions inutiles au cinéma d'action et quelques ratés, ne me parait pas du tout endommager l'original tant il conserve dans son montage ce qui est à mon avis le plus important dans la bd, la neurasthénie généralisée liée au rapport spécifique au temps et à l'existence de Dr Manhattan (surtout dans la première heure et demi). C'est largement plus important pour moi que les détails de composition de plans ou la question de "héros mous ou pas mous", et c'est une transposition réussie dans le domaine cinématographique d'un des éléments les plus intéressants du comics, qui peut être plus sensible encore dans le film que dans la BD. Ces héros mécaniques (qui n'est pas juste un effet de l'adaptation), cette lenteur généralisée, le refus d'agir ou l'inutilité de l'action, l'éloignement du monde (que Snyder capte bien avec la musique, ou avec le générique, l'histoire figée dans un flash de photo ou une mélodie), tout ca pris dans la perception du docteur Manhattan... c'était ce qu'il y avait de plus intéressant pour moi dans Watchmen plutôt que le pseudo-réalisme et le post-modernisme du traitement des super-héros et c'est qui donne sens à la forme de Snyder. Alors illustration plate? C'est peut être un coup de bol que ses choix tombent juste, mais pour moi ce n'est absolument pas le cas.
Plutôt qu'une atmosphère banale de fin du monde, c'est le montage qui dit le désespoir et j'ai trouvé ça remarquablement osé et fort dans les séquences les plus réussies. Peut être qu'il y a le passage d'une conception cyclique du temps (le système de renvoi qui est supposé disparaître du film de Snyder selon les fans de la bd) à une conception tragique, qui éloigne de la postmodernité de l'original pour quelque chose d'autre qui n'est à mes yeux pas moins intéressant (on est plus en 1985), mais c'est aussi lié au passage d'un art non-temporel à un art du temps, et dans ce cas il y a vraiment adaptation. Dans tous les cas ce n'entre pas en contradiction avec l'original, et encore moins avec le discours du film.
Quant à la fin, je la trouve plus subtile ici que la fin un peu ratée à mes yeux du comics. J'ai l'impression que beaucoup de geeks se jettent sur les différences avec la BD pour en conclure immédiatement que c'est nul parce que ce n'est pas la même chose sans même regarder la pertinence intrinsèque de ce qu'on voit dans le film.

Et je trouve l'usage de la musique ici, en dehors de quelques occurrences, cent fois moins vulgaire que dans le dernier Tarantino, et souvent sarcastique en diable. Si c'était Tarantino on louerait le sens de l'ironie et on crierait au génie.
Bon à part la scène de cul complètement ratée.

Ah et Rorschach déchire.

5-5,5/6

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Cet homme est fou.

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Mais non voyons.
J'aime beaucoup cet avis, ça me donne envie de revoir le film (vu une fois au ciné en VF...). J'vais peut être chopper le DVD pour mon anniv du coup.

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