Forum de FilmDeCulte

Enfin vu. S'il fallait ne dire qu'un mot : Exarchopoulos.
Elle est le film. Son visage, son corps, sa force de vie. Et lorsque le film s'arrête, rien n'est fini, son appétit est entier et elle désire encore. Veut vivre, aimer, apprendre, donner.

Ce qu'Adèle Exarchopoulos donne est d'une générosité incoryable ! Le contraire d'un abandon (ou d'une manipulation perverse).
Elle fait un don démesuré, fou, gratuit, qui devient le propos du film, à mes yeux. Le beau geste de Kechiche (et il faut une certaine humilité pour le faire) est de se détourner de son propos à lui (ou de ce qui semble être son programme de départ et ses questionnements idéologiques) pour ne plus s'attacher finalement qu'à ce visage, ce corps et le don d'Adèle E.
Son geste à elle est très très beau. Kechiche le voit et le partage avec nous. Beau aussi.

Bien d'accord avec toi, sauf qu'à mon avis c'est surtout Kechiche qui nous donne à voir tout cela, et qu'il ne se détourne de rien puisqu'il s'agit de son projet initial (mais j'ai pu mal comprendre ton lyrisme ). J'ai particulièrement aimé la façon dont il montre chez elle tout ce qui est encore enfantin: sa bouche perpétuellement entrouverte, comme un bébé étonné, ses poses pour dormir, fesses en l'air et abandon total, sa façon de remonter son futal en allant au lycée, jusqu'à la bave et la morve au nez. On pourrait ajouter une façon d'aimer absolue, exclusive et dépendante, si ce n'est que beaucoup de prétendus adultes sont comme ça.
Comment tous ces détails construisent un personnage d'ado non seulement crédible, mais extrêmement attachant (et je ne parle pas que des susdites fesses), je l'ignore et je trouve tout ça absolument magique.

A part ça, comme pour La graine et le mulet, j'ai crié au génie pendant toute la première heure pour me calmer ensuite. C'est moi ou ses films commencent mieux qu'ils se terminent? Je n'ai pas ce souvenir pour L'esquive, que j'avais beaucoup aimé aussi.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Lyrisme pour Adèle Exarchopoulos parce que sans sa générosité, et le don qu'elle fait, le film est vraiment autre. Lyrisme pour Adèle aussi pour saluer la grandeur de ce qu'elle fait, elle, aussi, pas seulement Kechiche. Je ne sais pas quel était le projet initial, mais j'ai envie de dire que je suis presque sûr à 100% qu'il ne pouvait pas projeter de recevoir d'Exarchopoulos ce qu'il a reçu. J'ai l'impression que le film a dû se déplacer à un moment donné. Au final, je trouve que le film est un cri d'amour de Kechiche pour ce don démesuré d'Exarchopoulos. Ca devient le sujet du film pour moi. Etait-ce le projet initial ? Etait-ce le sujet initial ? Je sais pas, peut-être que je fantasme un peu...

Pour moi la magie est Exarchopoulos elle-même, qui n'est jamais dans la représentation (et c'est énorme à cet âge-là ça, non ?) et dans le travail de Kechiche de ne jamais la laisser devenir une image, de lui non plus, jamais en faire une représentation. On est tout à coup face à un être adolescent de chair et d'os, où souvent les adolescents sont des figures fantasmés. J'ai peu de souvenirs aussi fort de l'adolescence comme ça au cinéma.

"L'esquive" j'ai un mauvais souvenir du dernier tiers. J'ai pas vu "la graine et le mulet". Pour "La vie d'Adèle" j'ai pas la même impression que toi. Je trouve que le film s'ouvre et décolle justement sur la fin. Kechiche s'éloigne un peu du corps et du visage et ouvre l'espace autour d'elle. J'aime bien cette partie où elle n'est plus dépendante du regard d'Emma. L'intensité d'Adèle se déplace du rapport très intime à un rapport plus large au monde social.

Je trouve la deuxième partie plus forte également. Probablement parce qu'on s'attache à Adèle dès le début du film mais aussi parce qu'il se passe des choses plus forte (d'après moi. Surtout la scène qui est absolument formidable tant par le jeu verbal et non verbal mais aussi par l'aspect technique). le générique de fin est une libération tant on vit tout avec elle. c'est "trop"

Egéries Miu Miu (avec une Léa méconaissable et une position pas du tout vulgaire d'Adèle sur la première) :

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CroqAnimement votre

Putain mais plus de gens auront vu ces filles en poses vulgaires que le film. Ça fait pitié.

je préfère minimiser les risques de me faire gueuler dessus parce que j'ai spoilé ^^

je préfère ce genre de photo :

cette bouche ..

Léa sans cernes c'est plus doux.

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CroqAnimement votre

Oui au début je lui trouvais un drôle d'air et puis je me suis rendu qu'elle n'avais pas de cernes.

ça donne une autre dimension à son visage. presque masculine.

c'est déjà plus à l'image du film ...

le chapeau qui gâche tout..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

la suite :



j'aime beaucoup.

Elles passent leurs journées à faire des photos ensemble en fait ?

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CroqAnimement votre

la "joie" de la promo pour un film qui s'exporte partout.. mais je pense que ce sont des vieilles photos qui sortent maintenant.
en même temps j'en sais rien.. des actrices peuvent elles faire une promo non stop pendant plus de 6 mois ? c'est quand même énorme. vu que les journaux sortent pas tous en même temps on a l'impression que c'est étalé alors qu'une séance photo ça prend une journée. donc elles ont pu toutes les faire cet été