Castorp a écrit:
Müller a écrit:
Le simple fait qu'on puisse trouver ça classe sans se sentir proche de l'extrême droite, c'est un bon point marqué par Ménard. Je ne pense pas qu'il faille exclure l'option de la stratégie : par définition, les migrants quels qu'ils soient et d'où ils viennent, sont un prétexte politique. Que ce soit pour vanter leur arrivée comme une bonne chose, ou pour la condamner, tout positionnement d'une figure publique à leur sujet est suspecte.
Evidemment, mais, ça rapporte quoi, à une figure d'extrême-droite, de dire : "En fait, j'ai eu tort, il faut accueillir des musulmans", alors qu'à côté, le programme du parti, c'est la fin du regroupement familial et une réduction drastique de l'immigration ?
On peut imaginer, et ce n'est qu'une hypothèse, que le RN a décidé d'enfin comprendre que "le combat contre l'immigration" ne valait plus la peine d'être mené de manière aussi mono-maniaque en France, pays qui reste malgré tout imperméable à l'idée qu'un candidat "extrémiste" accède à la fonction suprême. Le barouf autour des réfugiés Ukrainiens impose, par son hystérie, que tout le monde, y compris les plus réfractaires, rentre dans le rang en matière de politique d'accueil. On a vu la même chose avec les Afghans aux US suite au retrait des troupes dernièrement.
D'où qu'ils viennent, les immigrés sont là, ils continuent d'arriver, ils continueront d'arriver, personne ne mettra jamais fin au regroupement familial, aux Wetsern Union et autres Orange Money, ni au trafic d'être humain (passeurs et leurs complices). C'est ancré. Seuls quelques vagues pays autocratiques isolés ici et là peuvent s'amuser à bien garder leurs frontières, et en général c'est jamais innocent (cf. la Biélorussie qui a foutu la pression à l'UE en envoyant les migrants en force sur la frontière polonaise).
Citation:
Si c'est un calcul (et je doute que c'en soit un), je comprends pas la logique.
L'unité nationale, même théâtralisée, c'est encore un truc qui fonctionne pas mal en temps de guerre (au moins psychologique). Si Ménard fait un mea culpa concernant les précédentes vagues migratoires, il coupe l'herbe sous le pied de ses potentiels contradicteurs. Il a reconnu une faute, une erreur, du coup ça décourage ses opposants de l'emmerder par la suite sur le sujet.
Qu'il soit sincère ou pas je m'en fous, je me suis jamais senti heurté par son opposition à l'immigration, il aurait pu continuer, ça me concerne pas. Je parle vraiment en termes de politique.