Forum de FilmDeCulte

Le fameux film maudit de Dolan, tourné en 2016 et qui ne sort péniblement en France que maintenant.

On sent en effet les rouages grinçants du film malade: narration sur deux époques autour d'un dispositif pas net, impression de ne pas comprendre réellement les tenants et les aboutissants du personnage de Rupert adulte... Mais il faut reconnaître au film quelque chose d'assez hypnotique car il est à la fois labyrinthique (éparpillement temporel et géographique) et claustro (quasiment tous les dialogues sont filmés en GROS PLAN. Etrange film.

Le personnage titre nous échappe un peu également car on sent une recherche de complexité folle alors qu'en fait, sa problématique est finalement assez simple (il cache son homosexualité). De loin ça a l'air torturé, mais de près c'est finalement tout simple... et donc un peu décevant. (de la même manière que Dolan a une image un peu intello arty alors qu'en fait c'est un grand enfant qui adore les needle drops premier degré qui pètent)

Sinon j'ai adoré le côté "film d'époque", notamment dans la reconstitution parfaite de la série très "Trilogie du samedi" dans laquelle joue Donovan.

Mention spéciale finalement à Amara Karan, belle et touchante en instit' dévouée à son petit prodige.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Comme Juste la fin du monde donc. Beurk.


Blague à part, je m’étonne qu’on ne la voie pas plus souvent.

Ca va un peu plus loin que cela tout de même.

Sinon joli film de Dolan même si on entrevoit les limites de l'écriture dans sa structure narrative ambitieuse qu'il ne maitrise absolument pas. Je pensais m'emmerder, que cela allait pas plus me toucher que cela mais finalement la sincérité de Dolan emporte le morceau. C'est son film le plus personnel, un peu sa profession de foi et sa vision de l'intégrité de l'artiste mais aussi de la manière dont il envisage la vie et de la manière de la mener (la scène de l'agence entre autres).

C'est du Dolan dans un style très sobre, beaucoup moins rock'n roll que ses premiers mais il garde un sens du romanesque qui fait merveille et je retrouve tout ce que j'aime chez lui. Au début, je me disais avec la scène de la TV que le môme allait être horripilant mais finalement il passe très bien comme le reste du casting 5 étoiles. Et ça fait du bien de voir Kit Harington hors de GOT ou de son rôle fade de Pompéi, car là il s'en sort plutôt bien.

Film au final imparfait mais délicat et attachant qui se prend malheureusement les pieds dans l'ambition de son écriture. Et étrangement, je trouve que la durée de 2 heures est trop courte, 3 heures auraient été plus adaptées. Dolan avait matière d'accoucher d'un film fleuve comme son Laurence anyways.

4/6

Pour le coup, je pense vraiment que ceux qui ont détesté Juste la fin du monde peuvent aimer celui-ci.

C'est vraiment insupportable ça !

Bon Dolan j'ai réellement aimé aucun de ses films (Tom à la ferme un peu plus que les autres quand même) et pourtant je me retrouve à chaque fois à aller voir son film (je les ai TOUS vus) en me faisant traîner par un ou une pote, et parce qu'il y'a rien d'autre à voir.

Pour le coup je dois avouer que celui-ci est assez intriguant et m'a plutôt plu par certains aspects, j'aime assez qu'il arrive à rester insaisissable jusqu'à la fin sans non plus nous lâcher totalement. C'est à nous d'aller chercher le film finalement, et ça marche plutôt bien.

Bon après y'a tous les gros moments poppy habituels de Dolan qui m'horripilent mais bon ça j'ai bien compris à force qu'on y échappera jamais...

3/6

Pariel. Je n'ai vu que Tom à la ferme, Mommy (que je trouve moyens) et Juste la fin du monde (complètement raté) mais le mec m'intrigue, il y avait des fulgurances dans les deux premiers que j'ai vu de lui...mais depuis, je ne retrouve cette expertise que dans le montage de ses bandes-annonces.


C'est surtout complètement arythmique durant sa première heure, avec une voix off particulièrement béquille au début et un dispositif que je n'ai pas trouvé "pas net" ou "pas maîtrisé" mais justement complètement inutile.

Le postulat autofictionnel (Dolan, gamin, avait écrit une lettre à DiCaprio mais il n'y avait pas eu de réponse) est vaguement intrigant mais le film n'en fait finalement rien à part un prétexte pour (mal) relier deux intrigues somme toute banales.


Bah non, pas vraiment justement.

C'est pourquoi je suis étonné quand je lis :
Je suis plutôt étonné. Moi je me suis fait chier tout le long.

Parce qu'en effet :

100% d'accord avec tout ça. J'avais trouvé l'utilisation de la musique dans Tom à la ferme (le générique sur "Les Moulins de mon coeur" a capella) et Mommy (l'emphase collégiale sur Céline Dion) très forte mais entre "Dragostea din tei" dans Juste la fin du monde et "Stand By Me" ici, c'est de plus en plus grossier et foireux.

Harrington est effectivement bien dans un rôle différent.

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Si t’as compris pourquoi ils sont allés tourner à Prague pour n’en montrer que l’intérieur d’un café, tu me le dis.

C'est vraiment tourné à Prague? Des scènes coupées peut-être.

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Oui, j’ai vu le générique de fin en entier.

Si tu as compris pourquoi tu es resté jusqu'à la fin du générique, tu me le dis.

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Pour savoir si et comment Jessica Chastain était mentionnée, et s’ils avaient tourné à Prague.

Et on se fout de moi quand j'annonce la fin de la civilisation...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tu dis ça pour le tournage "inutile" à Prague ?

Non, pour les obsessions bizarres de certains.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Regarder le générique de fin d'un film mènerait à la fin de la civilisation ? You jumped the shark Castorp.