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MessagePosté: 24 Avr 2014, 22:16 
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Inscription: 04 Juil 2005, 19:55
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Tom a écrit:
Je ne suis pas le good cop. Je suis... THE TEACHER.

*je veux un jingle associé*

Tiens, ton jingle :
http://www.youtube.com/watch?v=cyIxdOctioo

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
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3. Rot.


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MessagePosté: 24 Avr 2014, 22:18 
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THE TEAAAACHEEEER...


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MessagePosté: 27 Avr 2014, 21:51 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Film Freak a écrit:
Le trailer, bien que poseur, m'avait suffisamment intrigué pour tenter l'expérience et voir mon premier Dolan.

J'ai plutôt apprécié cette première demi-heure, de cette entrée en matière témoignant d'une assurance folle, avec "Les Moulins de mon coeur" a capella sur les vistas du Québec rural jusqu'à cette mise en place tendue qui propose une approche originale - traiter comme un thriller/film d'horreur l'expérience réaliste d'un homosexuel confronté à la famille de bouseux de son défunt compagnon - mais passé LE point de non-retour, qui se trouve être justement le point où Tom choisit, contre toute logique, de retourner à la ferme alors qu'il était en train de se barrer après la confrontation dans les chiottes, je n'y crois plus.

Plus du tout.

À partir de là, le réalisme part avec l'eau des chiottes et le film...bah me donne l'impression de voir le plus bête des codes du film d'horreur justement, à savoir ces protagonistes qui pourraient s'en sortir AISÉMENT mais n'en font rien.
À vrai dire, le film joue clairement sur l'emprise qu'a Francis sur Tom mais JAMAIS je ne trouve cela crédible.

Le basculement est complètement raté, le film ne me montre pas comment Tom passe de "fuck you, fucking redneck" à "tiens, je vais danser un tango avec le frère sexuellement perturbé de mon mec mort" et même à "je vais rester à la ferme pour les aider à chopper une trayeuse laser".

J'ai l'impression que le film se complaît trop dans son côté tordu pour savoir quoi raconter et, du coup, savoir comment terminer.
Paye ta non-fin.


Je suis d'accord en tout point avec FF.
Je trouve que la deuxième partie là où le trouble est supposé s'installer ça ne fonctionne plus du tout. J'ai l'impression qu'il en manque des bouts. Le perso qui soudain semble amoureux du frère tortionnaire puis en faite non, puis en fait il veut partir mais il est pas sûr...

Après j'aime bien l'idée de parler de l'homosexualité à travers le film de genre. Mais c'est clairement inabouti. Pour la première fois chez Dolan j'ai l'impression d'un film manquant de maturité, qui trahit quelque part le jeune âge de son auteur. A l'image de cette idée débile du changement de format durant les scènes de "tension" (le film passe alors en scope).

3/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 29 Avr 2014, 01:10 
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Inscription: 19 Mai 2006, 05:40
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Il faudrait que toutes les intentions du scénario soient clairement dictées et cohérentes, que tous les pions se placent en une logique imparable?

Ce que j'apprécie de ce film, c'est justement son soucis d'abandonner la logique, et de laisser les personnages exister dans leur ambiguïté.

Tom est une princesse au départ. Il se fait tabasser par le frère de son amant. On ne sait vraiment pourquoi, mais il se développe une attirance morbide. Et en même temps, une sorte de pitié ou de fascination face à cette bête de ferme pathétique qui le maltraite, lui, le yuppie de la ville. On apprend à travers cette relation avec le frère, que Tom était le type soumis et bienveillant dans sa relation avec son amoureux (coureur de jupon qui couchait à gauche et à droite). J'ai l'impression que le film nous montre comment il surmontera cet espèce de masochisme pervers. Et c'est en ça que j'ai trouvé le film fascinant. Et le personnage du frère est aussi assez ambiguë (
probablement homosexuel honteux et refoulé)


Le film n'en dit pas beaucoup textuellement, mais je trouve qu'il cultive bien les petits détails fascinants.

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MessagePosté: 29 Avr 2014, 01:16 
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David Swinton a écrit:
Il faudrait que toutes les intentions du scénario soient clairement dictées

Non.

Citation:
et cohérentes

Oui.

Citation:
que tous les pions se placent en une logique imparable?

Que ce soit crédible surtout.

Citation:
Ce que j'apprécie de ce film, c'est justement son soucis d'abandonner la logique, et de laisser les personnages exister dans leur ambiguïté.

L'ambiguïté n'est pas antonyme de crédibilité ou de réalisme.

Citation:
Tom est une princesse au départ. Il se fait tabasser par le frère de son amant. On ne sait vraiment pourquoi, mais il se développe une attirance morbide.

Justement, ce développement je le trouve inexistant. On passe direct de la case A à la case G là.

Citation:
Et le personnage du frère est aussi assez ambiguë (
probablement homosexuel honteux et refoulé)

Ouais enfin ça, pour le coup, c'est pas ambigu du tout, c'est assez évident.

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MessagePosté: 29 Avr 2014, 01:59 
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Localisation: Montréal, Québec (Canada)
Film Freak a écrit:
L'ambiguïté n'est pas antonyme de crédibilité ou de réalisme.


Réalisme? Le film serait plus réaliste s'il répondait aux exigences A B C que tu attends?

Je ne vois pas en quoi tu vois du réalisme au début de ce film, alors que dès le départ il propose un langage qui a plus à voir avec l'onirisme.

Film Freak a écrit:
Citation:
Et le personnage du frère est aussi assez ambiguë (


Ouais enfin ça, pour le coup, c'est pas ambigu du tout, c'est assez évident.


C'est ambiguë dans le sens ou ce n'est jamais nommé, ni par le principal intéressé, ni par aucun autre personnage. D'ailleurs, il n'y a pas un moment de ce film où l’homosexualité est nommé. Un gamin tomberait là-dessus, et il ne comprendrait absolument rien aux persos, et à l'énergie entre eux.

Bon, Tom à la Ferme n'est certes pas un film parfait. Il y a des moments un peu gamin. Mais Dolan ose des trucs incroyables, sans mettre en scène un film au-dessus de ses moyens.

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MessagePosté: 29 Avr 2014, 08:09 
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Antichrist
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Pour moi la deuxième partie est clairement un fantasme, et le film clairement une métaphore du deuil de sa relation, du coup chercher de la cohérence absolue dans le scénario m'échappe un peu.


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MessagePosté: 29 Avr 2014, 12:27 
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aka la défense Haute Tension.

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MessagePosté: 29 Avr 2014, 12:34 
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Antichrist
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Le film joue beaucoup plus sur l'absurde et le surréalisme que le twist à la Haute tension


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MessagePosté: 29 Avr 2014, 12:36 
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Sans doute mais dans ce cas-là, je dirai que je trouve ça pas intéressant. Pas très pertinent dans son traitement.

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MessagePosté: 30 Mai 2014, 00:27 
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Bon bon, Dolan s'améliore vachement quand même. SPOILERS.

C'est marrant, ça m'a fait penser au premier film d'Argento, que je trouvais étonnamment réussi alors que j'aime peu ce réal : comme là, j'ai l'impression que n'importe quel cinéaste qui se plie aux codes Hitchcockiens s'en retrouve tiré vers le haut, comme soumis à une rigueur et à une épure salvatrice. Ce qui me plaît ici, c'est que tout en se ressourçant dans cet héritage, Dolan ne perd pas pour autant l'identité de son cinéma, et a au final tout à y gagner.

Je suis moins sensible que vous aux problèmes d'allers-retours du film, ou par sa fin, peut-être parce qu'à aucun moment je ne vois le grand frère comme un homo refoulé, ou troublé, ou quoique ce soit. Il s'accroche à ce mec qui vient soudain remplir le vide (de sa vie, de son frère), et il le fait en le manipulant plus ou moins consciemment, se rendant bien compte de l'effet qu'il a sur lui. Les deux trouvent en l'autre une sorte d’ersatz paniqué dans ce moment de deuil, en construisant cette relation assez perverse. Mais je ne vois pas d’ambiguïté chez lui (d'ailleurs quand il gueule dans le noir à la fin, c'est sur sa détresse affective et relationnelle, pas sur l'attirance qu'il peut avoir). Du coup le film me semble suivre une ligne assez claire : l'absurdité grandissante de cette relation, qui ne change jamais de nature (les allers-retours de Dolan jouant plutôt comme témoin de la dualité attirance/peur que provoque le grand frère chez lui). Après, évidemment, les rebondissements ne sont pas toujours bien menés, et je trouve dommageable que ce personnage du frère ne soit pas un bloc continuel de peur, ou du moins d’ambiguïté, qu'il y ait des moments de détente mal placés.

Je reste un peu sur le côté pour plusieurs raisons. D'abord le fait que Dolan se filme lui-même, et qu'il le fasse si amoureusement, j'y arrive pas, ça me bloque toute empathie. Ensuite il reste l'impression d'un film tourné à la chaîne dans une filmo trop désinvolte, trop rapide, se raccrochant parfois à des facilités (scénaristiques, formelles) pour empaqueter et se débarrasser d'un moment qui demanderait plus d’attention, d'un film pas assez majestueux malgré la densité de certains passages, pas soucieux de créer de vraie grande scène marquante, décisive (j'ai un peu le même genre de problème chez Soderbergh ou, toute proportion gardée, chez Fassbinder). Sans compter la tendance Gadget-Dolan© hautement ridicule (les changements de format, mon dieu...). Y a un truc au final qui m'empêche encore d'adhérer complètement, mais il est en bonne voie.


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