Forum de FilmDeCulte

Bagdad. Le lieutenant James est à la tête de la meilleure unité de déminage de l'US Army. Leur mission : désamorcer des bombes dans des quartiers civils ou des théâtres de guerre, au péril de leur vie, alors que la situation locale est encore... explosive.

Un bon gros shoot d'adrénaline. Kathryn Bigelow n'a pas son pareil pour injecter de l'humain dans de l'action et son film, d'après le récit de Mark Boal qui a suivi une unité d'élite de démineurs volontaires, est probablement son meilleur. Chronique viscérale d'un quotidien kamikaze où l'étranger est jaugé comme un ennemi potentiel dans une souricière, où on patauge dans le doute de sauter sur une bombe ou de se prendre une balle perdue à n'importe quel moment, Hurt locker est un film de guerre qui reprend d'une manière stupéfiante toutes les thématiques guerrières, du guet-apens à l'amitié virile, avec un foisonnement virtuose dans la mise en scène à faire mordre la poussière. War is a drug. Masterpiece addictif.

5+/6

Bien bien bien...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Grosse grosse attente

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ah ça me monte l'attente d'un cran

I love Kathryn.

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Vous ajoutez à ça, le bruit et l'odeur...

Impressionnant dans sa première moitié, un peu dispersé dans sa seconde.

Tout le début est bien mené. Des scènes de déminage tendues du slip qui montent en crescendo aux relations entre les personnages, en passant par une scène d'action qui fout bien la pression :


Après, ça reste bien, mais ça part un peu dans tous les sens, plusieurs pistes sont explorées sans jamais aller très loin. Ca donne un petit côté réaliste au film, ces subplots qui se terminent en eau de boudin, le fait qu'il n'y ai pas tellement de fil conducteur, mais bon...

Le film reste une succession de gros gros moments de bravoure, ça fait limite épisodique, un peu comme si on avait concaténé les meilleurs moments des meilleurs épisodes (mais quand même en meilleur) de Over there. Et puis il y a cette tension constante, le danger qui est partout, la parano qui s'installe, de ce côté c'est vraiment la classe.

Reste la toute fin, qui pour moi fait un peu "What the fuck ?". Je comprends les intentions, mais je comprends pas quand même. Pour ceux qui ont vu :


4.5/6. Et c'est une meuf qui fait ça (remarque que jme fais à chacun de ses films).

C'est assez clair, Je pense que parmi ceux qui s'engagent de leur plein gré dans des conflits comme ça tu dois avoir pas mal de fous de guerre, dont l'excitation est de pouvoir claquer à n'importe quel moment et d'y voir une utilité quant à leur existence.

Après on peut aussi voir ça comme une série B...

Apres decantation, le film vieillit pas mal. Pour moi c'est surtout une serie B tres efficace comme le dit DPSR, car du cote de ce que Katryn veut me dire a travers ce film, ca reste assez confus pour moi. D'un cote c'est tres clair comme tu dis, mais d'un autre cote, je sais pas, pour moi ya un truc qui cloche, c'est pas assez pousse, ou bien c'est le ton employe qui va pas. Enfin on verra si ya un gars du meme avis et plus doue que moi pour s'exprimer sur le film a sa sortie.

Sinon, pas mal de scenes m'ont marque (en meme temps, le film est une succession de vignettes choc) :


Et sinon, j'ai rematte 2-3 passages qui m'ont chiffonne et ya deux plans un peu "clipesques" (gros guillemets) qui me plaisent pas. Surtout le premier :

Le film ne sortira pas en France.

Vous avez la bénédiction du Conseil Constitutionnel.

*sifflote*

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mais pourquoi????

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Le genre a pas dû marcher en France, les acteurs sont inconnus du grand public, la réal était presque enterrée suite à ses derniers films...enfin bon, ça n'excuse rien.
Mais je me demande vraiment : ce film avait-il moins de chance de marcher qu'un obscur film asiatique sans personne de connu dans l'équipe ni aucun prix pour justifier sa distribution en France comme il en sort pourtant assez (non?)?

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Ca ne coûte pas forcément le même prix au distributeur et aux exploitants.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Le film aurait au moins pu bénéficier d'une sortie limitée... M6/SND n'a fait que le repousser, tout ça pour l'annuler en faveur d' un DTV de rigueur, ils auraient au moins pu attendre la sortie américaine le 26 juin pour voir ce que ferait le film là bas. Ceci dis ce n'est pas le seul ouvrage sur la guerre en irak qui n'apparaîtra pas sur les écrans français.

Je comprends ce que Deudtens veut dire sur le côté épisodique, c'est aussi un peu ce qui me gêne dans le film, je ne sais en fait pas quoi en penser... Je trouve que ça fait un peu compilation de morceaux de bravoure de scénario et de mise en scène, mais que du coup on voit un peu, si j'ose dire ici, les fils... Je suis pas fan de la mise en scène surdécoupée à l'épaule, qui rappelle The Shield, mais est souvent gratuite, je trouve, de toute façon je n'ai jamais retrouvé ailleurs la sécheresse et l'intelligence du filmage à l'épaule de The Shield, sauf parfois dans certaines séquences des Bourne. Ici, on a des coupes à tout bout de champ, on a l'impression qu'il y a dix caméras braquées en permanence sur l'action, et c'est un peu dommage, je trouve, parce que pour ma part, ça finit par me mettre à distance, alors que la tension du départ, tout ce qui relève du suspense, fonctionne très bien dans un premier temps. Mais sur la longueur, je trouve que le film s'éternise, se répète, tourne un peu en rond, et semble soudain se rappeler qu'il faudrait qu'il ait un fond, et en bricole un vite fait, qui n'est pas inintéressant car pas du tout manichéen, mais qui fait un peu rajouté au chausse-pieds (et surligné d'entrée de jeu par la citation en exergue, un peu comme s'il fallait excuser d'avance la suresthétisation de la guerre).

Bon voilà, on est hyper-loin de Redacted, qui reste un des films de guerre les plus intelligents que j'aie jamais vus.

Après, y'a du métier, clairement, y'a quelque chose, c'est pas du tâcheronnage, c'est juste que ça fait un peu démonstration de force pas toujours justifiée (shakycam+ultra-cutisme, au bout d'un moment on a compris) et que l'implication émotionnelle reste pour moi à zéro.

Certains plans restent sublimes, ceci dit, notamment certains plans d'ensemble beaucoup trop brefs, mais saisissants (quand il braque le taxi par ex).

Je sais pas noter ça.

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