Forum de FilmDeCulte

Découverte tardive de ce film que tout m'aurait poussé à voir plus tôt. D'ailleurs c'était un peu comme si je l'avais déjà vu, entre toutes les références cameroniennes (le cast bien sûr, la zik synthétique planante et dissonnante, Paxton indestructible qui monte sur un camion qui roule, Adam Greenberg qui peaufine ses futures lumières de T2...) et tout le trip un peu à la Carpenter.

Le mélange "film de vampires" + Texas contemporain fonctionne à fond et donne au film une vraie particularité. Mais ce que j'ai apprécié c'est ces moments planants, un peu hors du temps, comme le début notamment: toute la rencontre Caleb/Mae avec ces jolies tirades sibyllines, ce côté romantique et langoureux... (même si ça n'a rien à voir, ça m'a un peu fait penser au début de MIRACLE MILE, autre découverte 80s tardive pour moi) J'étais déçu de ne pas avoir droit à une deuxième couche à la fin, au lieu de cette conclusion-express.

En tout cas malgré certaines maladresses ça reste un objet plus que séduisant et attachant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Revu hier soir alors que j'en avais quasiment aucun souvenir (je ne me souvenais que de la scène du bar) et j'ai été surpris par la petitesse du film. C'est sympa mais c'est vraiment pas grand chose. En effet finalement ce qui reste le plus en tête c'est peut-être l'aspect romantique un peu naïf dans ce mélange improbable du film de vampires et de l'imagerie quasi western du Texas (même si le film se passe essentiellement de nuit). Je pensais que c'était bien plus violent que ça alors qu'en réalité c'est plutôt soft.

Surtout le film a un côté presque trop gentillet qui je trouve le limite un peu. Sans exagérer on n'est pas si loin des Youth Adult d'aujourd'hui avec son histoire d'amour centrale et son

Après le film est bonnard pour son cast (Paxton, Henriksen) et en effet le côté cameronien (notamment le camion à la fin où Paxton préfigure presque le T1000). La scène d'action du siège du motel est plutôt sympa. Mais à vrai dire je trouve le statut culte du film légèrement surfait à la revoyure. Miracle Mile par exemple cité plus haut me semble par exemple bien plus singulier et original.

4/6

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CroqAnimement votre

Vu une première fois y a longtemps en étant un peu déçu. Revu l'an dernier en n'ayant pas été inspiré pour écrire dessus. Et revu aujourd'hui, motivé à me lancer finalement dans une - wait for it - rétro Kathryn Bigelooooow.

Et il n'y a pas de doute, c'est bien un film de son autrice.
J'avais évoqué le film dans mes avis sur The Loveless et Point Break parce qu'on y trouve la même notion d'un groupe de marginaux inexplicablement autres et liés à la mort et pourtant séduisants (jadis des bikers, plus tard des braqueurs parachutistes, ici carrément des vampires) et la trajectoire de Caleb dans ce film préfigure celle de Johnny Utah, flirtant avec le danger et surtout le sentiment d'être un dieu, au-dessus des lois, au-dessus du commun des mortels, avant de revenir dans le droit chemin.

Ce qui est pertinent dans le mélange des genres, au-delà de la texture, elle aussi séduisante, d'un western baignant dans l'imagerie nocturne '80s à base de Tangerine Dream mais au Texas, c'est de faire du personnage capturé par "les indiens" le cow-boy lui-même et non une demoiselle en détresse. Cela permet à Bigelow d'explorer une fois de plus la notion de masculinité dans un monde toxique, le fantastique apportant un romantisme qui distingue le film des autres de la réalisatrice, avec le parcours touchant de ce jeune homme paumé dans un bled paumé qui s'entiche d'une meuf paumée, mi-fatale mi-salvatrice, et dans l'espèce de famille dysfonctionnelle composée par les vampires, le scénario laissant entendre que chacun a contaminé le suivant pour combler un manque (une femme pour Jesse avec Diamondback, un enfant pour cette dernière avec Homer, une sœur pour lui avec Mae puis Sarah...y a que Tonton Severen, vaguement queer-coded, qui est en rab).

L'écriture est un peu disjointe narrativement, enchaînant un peu les séquences parce qu'elles sont cool (le massacre au saloon, l'assaut du motel, etc.), mais c'est compensé par une ambiance planante prenante et quelques images indélébiles (la course désespérée du gamin qui crame, c'est fort).

Je serai curieux de voir Bigelow revenir à du fantastique comme ici ou de la SF comme Strange Days.

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