Forum de FilmDeCulte

Bon, je pense néanmoins le revoir en IMAX dans huit jours, on verra si mon avis évolue.

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There is no such thing in life as normal

Je tournerais bien des scènes supplémentaires avec Michael Caine, sans doublure.

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There is no such thing in life as normal

la prochaine fois essaye les fraises tagada!

Bon vu que ça ne se précipite pas (en terme de curiosité), je n'ai lu que le début et vu la note finale, j'aurais quelques questions si l'intéressé est prêt à me répondre (A FilmFreak of sure)

- C'est ton préféré de la trilogie ? (très sincèrement)

- Les scènes d'action sont-elles meilleures que dans BB et TDK ? (ça fait pas trop chorégraphie ?)

- J'ai lu que Bale était excellent, encore mieux que dans les précédents, vrai ?

- Pas trop de lourdeur, de longueur ressentie pendant les 2h45 ? Ça sent l'oscar pour le film, certains acteurs, voire autres catégories ?

- En terme de violence, c'est plus violent que TDK, ou rien à voir ? j'ai lu que c'était bien brutal, surtout avec Bane !

Merci d'avance

Super de m'avoir répondu et rapidement en plus.

J'ai mis du temps à digérer TDK, c'était bizarre, je m'attendais pas du tout à ça. Et je sens que ça va faire pareil pour celui-ci.

Une envie de le revoir je présume ? veinard en tout cas de l'avoir vu.

Vu (enfin)
Ce qui m'a marqué durant tout le film, ce sont les transitions ultra-sèches entre certaines scènes, les raccourcis scénaristiques et les extrêmes de la bande-son (avec des quasi-silences incroyables), tout un dispositif qui non seulement maintient l'attention du spectateur et l'oblige parfois à entrer dans le récit pour combler les quelques trous, mais surtout m'a vraiment évoqué le rythme morcelé du format cases BD, j'ai trouvé ça assez fort.
Sinon, rien à jeter hormis Cotillard, l'avion/hélico pas très glamour et deux-trois scènes qui ne fonctionnent pas autant qu'elles devraient, mais ça reste hyper-abouti, d'une densité rare, un jonglage très réussi entre un paquet de persos et un beau numéro d'équilibriste "c'est un batman mais aussi un Nolan et pas non plus comme les deux précédents".
5,5/6

Dans Inception, c'est surtout son rôle qui m'avait un peu refroidi.
Ici, je l'ai trouvé assez mauvaise au début, mais le twist justifiait a posteriori son jeu du début et elle ne s'en sort pas si mal dans son monologue, elle a un truc dans l'oeil qui est crédible. Nan, au-delà des deux secondes décriées un peu partout (à juste titre, mais c'est au réal de ne pas laisser passer ça), c'est sa diction qui me gêne toujours, on sent qu'elle fait des efforts pour bien parler anglais, bien ar-ti-cu-ler, bien soi-gner-ses-diph-ton-gues, et ça donne un côté scolaire, factice à son jeu. Ca passe d'ailleurs sans doute mieux à l'étranger, où son accent français peut même plaire, mais moi quand elle parle anglais je la vois réciter sa leçon et ça me sort du truc.

Dans le genre troisièmes rôles, y'a le Quinn de Dexter qui fait sauter le pont vers la fin du film.
Une scène assez typique du film : pas du tout dans le groove blockbuster, un peu détachée du reste, mais essentielle pour comprendre l'évolution d'un personnage clé. J'aime bien comment Nolan se torche avec les détails de l'histoire (notamment les divers allers-retours déjà signalés ici : voir un plan sur Wayne qui revient du désert, ça aurait apporté de la cohésion au spectateur fainéant mais sinon ça ne sert à rien) pour s'intéresser surtout aux détails des personnages. C'est aussi son défaut : ses persos sont tellement bien verrouillés qu'ils peinent parfois à être attachants. D'où mon affection pour celui de Catwoman, qui ici dispose d'une vraie liberté (elle est en marge presque jusqu'au bout) et d'une spontanéité (le baiser, quelques répliques) qui la rendent plus vivante que les autres ; idem pour l'affranchissement de Caine, comme si ce perso sortait enfin des rails.

Mais sans en faire quoi que ce soit. Les "mouvements à Wall Street", c'est une scène assez banale de braquage, le coup du virus indétectable par la suite est aussi peu crédible que la fuite à motos vs toutes les forces de police de la ville et on peine à y voir un message intéressant sur le monde financier. Idem pour "l'instrumentalisation des masses", à peine esquissée ici et dont on sait dès le départ que ce n'est qu'un rideau de fumée.
Je viens de revoir BB, plus linéaire, plus carré, plus classique dans sa narration, sans doute moins riche que TDKR, mais du coup moins frustrant. Toutes les fausses pistes de TDKR ne me gênent pas parce que le thème du faux-semblant est au coeur de la myhtologie Batman, mais je peut comprendre l'envie de certains d'attendre le director's cut de 4h26 qui ne viendra jamais, avec dedans Gotham livrée à l'anarchie, le jeu du "qui a le déclencheur de la bombe ?", des plans étoffant les personnages féminins (réduites ici à se raconter elles-mêmes), etc.

La différence entre Daredevil et Batman, on peut ne pas y être sensible parce qu'il s'agit d'univers ultra-balisés, avec leur quotas de gros biscottos et une trame qui peine à dépasser le "dur dur de ménager vie privée et super-héroisme" - même si je suis le premier à extrapoler chaque petit bout de dialogue psychologisant pour imaginer une profondeur aux personnages. La différence, pour moi, c'est du pur savoir-faire de cinéaste, c'est de la mise en scène, de l'attention portée aux personnages, des dialogues qui claquent, des scènes d'action bien filmées. Après, si ce qu'on attend d'un film c'est un message bouleversant ou une folle originalité plastique, oui, on aura du mal à comprendre comment on peut pleurer devant TDKR. Mais il y a plein de raisons qui peuvent faire d'un film un grand film.

Mes dernières appréhensions s'envolent.

GENIE

Moi j'aime beaucoup la chute.

Ménagée par un "PAR AILLEURS" du plus bel effet.