Forum de FilmDeCulte

Donc dès lors qu'on refuse le fantastique, on est une série télé?
Et sinon, inversement, une série TV n'a pas d'esthétique?
He faut sortir le soir, les enfants là...



Lol.



La moitié de la Terre?



C'est quand même fou de lire ça...achetez-vous des yeux les mecs.

_________________

Hey ! J'ai encore RIEN dit !

_________________
N'écoutez pas Film Freak

J'avoue qu'Artcore met son doigt sur plusieurs choses qui me gênent tout particulièrement et qui m'empêchent de mettre un 6 définitif au Dark Knight. Je compte bien le revoir à nouveau en prenant en compte toutes les critiques afin de démêler tout ça (je vous l'avais dit que j'étais influençable).

Tout n'est pas à jeter, mais je rejoins le camp des déçus.

Que c'est lourd, bavard, plat et monotone... Comme toujours avec Nolan....

3/6

ça y est le compte est bon, on les a tous eu le même jour là !

C'est un gang...Allez m'chercher mon fusil.

Bon pour répondre en boucle, Le côté Série Télé, ben limite, ça fait 3-4 ans que le débat sur l'esthétique des séries télés est clos, et ça n'a pas joué en leur défaveur. Je ne trouve pas que Batman fasse série télé, pas plus que (attention) un collateral ou un Miami Vice, c'est une esthétique urbaine marqué, un cadrage et un montage nerveux. Y a ça dans 24? Ben tant mieux, c'est pas 24 qui l'a inventé. Que Nolan reprenne des codes, il en a le droit, ça n'est pas sale.

Pour l'absence d'expressionnisme, Mr Show, t'es très injuste de pas dire que c'est pas QUE par Burton. Tim a imprimé l'imagerie de Batman de son amour pour l'expressionnisme, à outrance totale sur le second et Batman n'existe probablement pour toi que par cette voie, ou celle de la série animée qui a pas mal épousé ce principe (sur son générique quasi uniquement) notamment. Nolan a cassé tout ça dans Begins, tu sais ce que tu vas voir. Le film ne mélange pas les genres, il se situe dans une veine assez forte. Limite, le Batman de Nolan n'a rien du "film de super-héros", au sens où Nolan a légitimement assumé que son héros n'a pas de super-pouvoir. Il n'est "super" que pour les gens qui le craignent, et nous sommes les spectateurs de son humanité (cicatrices, tourments, créations de ses capacités). Dès lors, on est dans le thriller, genre fourre-tout qui en englobe pleins d'autres, mais le film se tient pour ce qu'il est.

Pour le sens de la mise en scène, juste dire que Nolan est effectivement avant tout un conteur, un auteur, un mec qui écrit ses histoires, qui les choisit. Donc cet aspect-là du bonhomme prime et s'observe plus immédiatement que sa mise en scène. Mais de là à le caler direct dans les mauvais metteurs en scène, faut pas déconner. Moi ce qui me plait chez Nolan c'est l'obsession du détail dans le plan, le truc qui se remarque pas mais qui imprime l'image, ça tient à la lumière qui va accentuer une chose, un visage, te faire accrocher tout de suite à ce qu'il veut que tu vois au sein de son plan, et qui fait que tout découle, à la couleur qui va distinguer un personnage d'un ensemble, et au son, toujours très mis en avant. Nolan crée des ambiances sonores qui même sans la musique sont extrêmement précieuses. Le silence du Joker à la fenêtre de sa voiture, ce temps d'arrêt soudain après les 40 minutes de déchaînement, c'est un truc crucial. Le cadrage n'a rien d'anodin non plus. Nolan ne fait pas de l'extrémisme dans son cadrage qui a souvent quelque chose de l'élève qui a bien vu ses classiques. Mais oui, il les a vu, et du coup, il sait comment cadrer une scène. Le déboulement de Fichtner dans la scène de la banque, d'un coup de fusil à pompe qui le révèle ensuite, il est pas au hasard. Le plan d'ouverture, cette façade d'immeuble dont on ne sait si et où ça va exploser, c'est aussi l'impression d'une idée du chaos qui débute. Et je pourrais en citer d'autres. Peut-être pas tapant, ni lumineux (mais tous les films ne se prètent pas à du McTiernan), mais soigné, jamais uniquement dans l'aléatoire. Et dire qu'il ne sait pas se servir de son scope, c'est de la mauvaise foi.

Et concernant l'absence de dialogues ou de scènes marquantes, t'as qu'à écouter les gens sortis de la salle, ils en ont 200 à lâcher, le film les enchaînent les séquences. Limite le film entier est une séquence marquante.

Seconde vision et le film efface des défauts, reste implacable, terrifiant. Et les réactions de la salle m'amusent, riant d'abord puis ne riant plus du tout, et puis progressivement ressentant le film partir dans un cauchemar aléatoire dont on ne sait jamais où ça peut aller, parce que le chaos est en place. Le Joker est un moteur prodigieux, l'homme qui brise l'alliance, qui questionne. Tout ça est assez magique dans sa progression.

Super, j'étais absolument sûr qu'on ne pourrait pas poster tranquillement son avis. Aucune envie de développer, vous vous comportez en fanatiques.

Là, où je suis d'accord avec Freak, c'est qu'on peut reconnaître un film de Nolan qu'il serait donc absurde de taxer de faiseur impersonnel.

Et en même temps, même si je suis loin de détester le film, je comprends très bien ce que veulent dire Mr Chow, Zad et Artcore sur ce qui les gêne autant dans la mise en scène de Christopher Nolan.

Je trouve que le film s'inscrit un peu trop dans une tendance de scénarisation à outrance, un peu comme les Pirates des Caraïbes. C'est rempli de personnages et de sous intrigues qui viennent diluer des idées simples et fortes parce qu'il faut charger son film jusqu'à la gueule. Tout le bordel avec l'argent de la mafia, le voyage à Hong Kong, CSI Gotham sont des trucs qui ne laissent aucune empreinte au coeur du film. Et Nolan qui traite tout ça au même niveau s'éparpille entre ellipses et montages alternés.
Et comme ça a déjà été dit, ce DARK KNIGHT a trouvé un univers plus cohérent où le personnage to much du Joker s'épanouit à merveille, mais cette fois c'est Batman l'intrus. Sorti de la baston, il est transparent.

J'ai quand même aimé le film pour la folie du Joker, l'histoire d'Harvey Dent qui m'a cueilli comme il fallait, je savais qu'il allait tourner méchant mais je voyais pas comment et puis l'univers lisse et glacé qui n'attend que d'être fissuré et illuminé par les flammes et les pluies d'éclats de verre (c'est un peu le film de baies vitrées ultime d'ailleurs, j'aurais bien une interprétation lumineuse si j'étais moins et bête et fatigué). C'est d'une perversité qui fait plaisir et ça pète bien les oreilles.

5/6

Mais c'est quoi comme avis, une phrase supra méprisante envers Nolan...et c'est tout. Si t'avais écrit un truc intéressant, j'aurais répondu, trou du cul!

Je répond à Mr Show ou à Art Core, je prends même le temps de revenir sur le film. Ton avis, c'est juste du vent, et ça sonne tellement comme toi même tu sais que dans pas longtemps tu vas faire ta girouette, ou mieux, tu referas 20 messages de deux lignes sur ce topic "comment tu es trop déçu", ou "comment tu comprends pas"...Du vent.

C'est même pas la prétention de ma part, c'est juste une réaction d'évidence.

En fanatiques?

Moi je vois surtout que ceux qui aiment font l'effort de s'étendre en plusieurs paragraphes, plusieurs messages, plusieurs pages...et ceux qui n'aiment pas (à part David Swinton) se limitent globalement à quelques phrases.

SURTOUT TOI.

Mais bon, ça c'est toi sur TOUS les films.
Deux lignes et puis s'en va.

"Aucune envie de développer", genre tu développes d'habitude.
Ou alors peut-être que "développer" chez toi c'est mettre 15 répliques différentes de Will Ferrell/Judd Apatow.

Et après c'est nous les fanatiques.

_________________

C'était juste une réaction à chaud, hein... Y a que toi qui veut y voir du mépris contre Nolan.

Rien à ajouter, on va pas en faire un procès, mais c'est TELLEMENT CA!

"Que c'est lourd, bavard, plat et monotone... Comme toujours avec Nolan...."