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MessagePosté: 01 Juin 2011, 15:44 
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Z a écrit:
Puck a écrit:
J'ai envie de le revoir, le blu-ray, il est sorti sans leurs conneries de DVD et copie digitale avec?


Il existe le tout simple :

http://www.amazon.fr/Seven-Blu-ray-Brad-Pitt/dp/B004SC6Q22/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1306928973&sr=8-3

Sinon y a celui-là :

http://www.amazon.fr/Seven-collector-limit%C3%A9e-illustrant-capitaux/dp/B0040UEIDQ/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1306929035&sr=8-1

Le seul truc frustrant, c'est l'absence de making of... mais ça ajoute bizarrement à l'impact du film.


Ok, cimer!!!

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MessagePosté: 06 Juin 2011, 00:34 
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Revu à l'instant donc, chauffé que j'étais par la bande-annonce du prochain dont la photo (pourtant signée Cronenweth, comme Fight Club et The Social Network) me rappelle grave celle de Seven (la teinte jaunâtre surtout).
Et effectivement, le travail spectaculaire de Khondji brille grâce au Blu-ray. La direction (vraiment dans le sens américain du "director" qui "dirige" chaque membre de son équipe dans la direction voulue) de Fincher sur ce film est remarquable, à la fois surstylisée (dans la composition de chaque cadre) et épurée (dans le minmalisme du découpage) pour faire passer chaque idée et pour traduire l'ambiance de purgatoire perpétuel qu'est cette ville aussi anonyme que son vigilante, et aussi impitoyable, et dans lequel aucun principe (qu'il s'agisse de l'idéalisme de l'un, de l'abandon de l'autre ou de l'absolutisme moral du dernier) ne permet de survivre. C'est le plus apathique qui s'en sort mais à quel prix?

Cette scène de bar, la seule qui ne baigne pas dans une ambiance poisseuse mais plutôt une atmosphère chaleureuse, est évidemment clé. Et soudain, je viens à me remémorer les autres scènes "dialogue dans un bar" chez Fincher, finalement toutes aussi décisives, représentatives du propos de chaque oeuvre (Pitt expliquant à Norton que "what you own ends up owning you" dans Fight Club, Mara expliquant à Eisenberg que "you're gonna go through life thinking that girls don't like you because you're a nerd [...] it'll be because you're an asshole" dans The Social Network, faudrait que je vois s'il y en a d'autres similaires).

Anyway...ne sachant virtuellement rien de l'histoire et des thèmes, je suis vraiment curieux de voir si The Girl with the Dragon Tattoo sera davantage dans la veine The Game/Panic Room ou plutôt Seven/Zodiac.

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MessagePosté: 06 Juin 2011, 00:40 
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Citation:
Pitt expliquant à Norton que "what you own ends up owning you" dans Fight Club, Mara expliquant à Eisenberg que "you're gonna go through life thinking that girls don't like you because you're a nerd [...] it'll be because you're an asshole" dans The Social Network, faudrait que je vois s'il y en a d'autres similaires


Dans Benjamin Button :
Dans un bar, le capitaine du bateau parle bourré de l'oiseau qui fait des 8 avec ses ailes, le symbole de l'infini. Scène à laquelle on fera écho plusieurs fois par la suite.


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MessagePosté: 06 Juin 2011, 00:44 
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deudtens a écrit:
Citation:
Pitt expliquant à Norton que "what you own ends up owning you" dans Fight Club, Mara expliquant à Eisenberg que "you're gonna go through life thinking that girls don't like you because you're a nerd [...] it'll be because you're an asshole" dans The Social Network, faudrait que je vois s'il y en a d'autres similaires


Dans Benjamin Button :
Dans un bar, le capitaine du bateau parle bourré de l'oiseau qui fait des 8 avec ses ailes, le symbole de l'infini. Scène à laquelle on fera écho plusieurs fois par la suite.


Oui, et surtout il boit avec son père!

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MessagePosté: 06 Juin 2011, 00:46 
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Dans The Game, c'est un resto, mais c'est là où Conrad offre le cadeau à Nicholas, et dans un resto où il rencontre la nana.

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MessagePosté: 06 Juin 2011, 00:49 
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Puis dans Zodiac, y a plein de scènes dans le bar entre Graysmith et Avery, c'est là où leur relation se fait.

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MessagePosté: 06 Juin 2011, 20:42 
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Je viens de survoler le Blu-ray et en sautant les chapitres, j'ai découvert dans le deuxième plan du numéro 36 que Brad Pitt et Kevin Spacey sont doublés lors du point de vue subjectif de Morgan Freeman. Ça saute aux yeux et ça la fout un peu mal dans un tel climax.

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MessagePosté: 06 Juin 2011, 22:08 
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Ca arrive super souvent ça. Dans la scène de fin de la Menace Fantôme, ils ont prit un acteur dont la seule ressemblance avec Samuel Jackson est qu'il est noir et chauve.


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MessagePosté: 06 Juin 2011, 23:19 
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Mufti a écrit:
Ca arrive super souvent ça.

C'est bien pour ça que j'ai précisé la nature du plan et son contexte. C'est aussi un désagrément de la HD.

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MessagePosté: 07 Juin 2011, 09:36 
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Sinon attisé par les commentaires et le fait que mon DVD plante [assez frustrant puisque j'avais envie de me le refaire avec le commentaire des acteurs], je viens de faire l'acquisition du bluray. Pas encore revu à part quelques images. Mais. Euh. Wouaw. Et je regarde ça sur un écran d'ordi 17 pouces. Full HD peut-être, mais 17 pouces, j'ai pas d'équipement vidéo qui tue à disposition. Ben quand bien même les images sont à tomber.


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MessagePosté: 12 Juin 2011, 22:51 
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Révision ce soir... Je ne vais pas me faire un avis définitif sur le film dans la mesure où le DVD était vraiment pourrave (ancienne édition simple Metropolitan). Cependant, concernant le scénario, je suis bien moins emballé qu'avant. J'ai trouvé ça assez convenu, parfois un peu crétin dans les dialogues. Par contre, j'aime toujours autant cet aspect fin du monde.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 10 Déc 2011, 13:56 
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Film Freak a écrit:
Revu à l'instant donc, chauffé que j'étais par la bande-annonce du prochain dont la photo (pourtant signée Cronenweth, comme Fight Club et The Social Network) me rappelle grave celle de Seven (la teinte jaunâtre surtout).
Et effectivement, le travail spectaculaire de Khondji brille grâce au Blu-ray. La direction (vraiment dans le sens américain du "director" qui "dirige" chaque membre de son équipe dans la direction voulue) de Fincher sur ce film est remarquable, à la fois surstylisée (dans la composition de chaque cadre) et épurée (dans le minmalisme du découpage) pour faire passer chaque idée et pour traduire l'ambiance de purgatoire perpétuel qu'est cette ville aussi anonyme que son vigilante, et aussi impitoyable, et dans lequel aucun principe (qu'il s'agisse de l'idéalisme de l'un, de l'abandon de l'autre ou de l'absolutisme moral du dernier) ne permet de survivre. C'est le plus apathique qui s'en sort mais à quel prix?

Rerevu à l'instant, again, vu que j'ai décidé d'essayer de me refaire les Fincher avant le nouveau.
Le revoir directement après Alien 3 accentue les parallèles que j'évoquais déjà entre les deux films (hey, ça parle encore d'avortement ici!). C'est bizarre que jusqu'à présent, je n'avais jamais vraiment prêté d'attention à l'aspect "plongée en enfer" de tous les films de Fincher d'Alien 3 à Zodiac (inclus). Toutefois, c'est clairement sur les deux premiers que cela se manifeste le plus, avec ces comptes-à-rebours humains mortels (les victimes, au nombre défini, qui meurent une à une) et ces derniers actes où on passe du purgatoire à l'Enfer (le décor désertique aux couleurs chaudes qui tranchent avec la crasse urbaine des deux premiers tiers du film).
Ce film, je le connais par coeur, je l'ai usé dans tous les sens, et ça faisait longtemps que la fin ne m'avait pas pris comme ça, cet espèce de crescendo de Somerset qui court, de Doe qui tease, puis Mills et ses "What's in the booooox???!!!" et la révélation qui fait MAL - "and the life of the baby inside her" - et là tout s'arrête, plus personne ne parle, les visages en disent long (Mills sous le choc, Doe satisfait, et Somerset qui lève le regard vers les cieux, qui semble implorer, et Shore qui souligne le macabre du truc). C'est horrible.
On est vraiment dans le pessimisme pur et dur là, comme la fin d'Alien 3. C'est vraiment "ce monde va te briser, même toi l'optimiste".
Il est intéressant de voir qu'à partir du suivant, ça va un peu changer.

Et sinon, chaque fois que je le revois, j'en reviens pas à quel point le film est calme, lent, posé...toutes ces séquences où ça ne fait que parler, les respirations que se permet le film pour développer ses persos, comme les repas ou les scènes dans des bars...on est jamais dans du banal serial thriller...je me souviens d'un ancien pote qui me disait jadis "Seven c'est de la poudre aux yeux, je bouge ma caméra dans tous les sens sous la pluie, genre ça fait un film". T'enlèves la course-poursuite au milieu et y a quasiment pas un plan à l'épaule de tout le film.
Tout est dans la minutieuse composition des cadres, dans la manière de faire tomber la lumière sur les acteurs et les décors (fabuleux premier plan de la première scène de crime, avec la flaque de sang NOIRE et ce reflet BLANC dedans), où l'on voit que l'obsession de Fincher pour cette obscurité qui bouffe l'image, jusqu'à noircir le visage des acteurs, est déjà présente ici, et c'est cette direction artistique poisseuse où la ville est un bordel de pluie et de voitures, l'appart de Mills est un bordel de mec qui vient d'emménager, l'antre de Doe est un bordel de MALADE...un bordel où rien n'est laissé au hasard, Fincher est dans chaque plan.
C'est ouf de voir un film si maîtrisé après la débâcle d'Alien 3 (et encore, l'absence relative de maîtrise d'Alien 3 n'est pas due à l'inexpérience de Fincher).

Enfin bref. Chef. d'oeuvre.

6/6

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MessagePosté: 10 Déc 2011, 14:29 
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Film Freak a écrit:
Il est intéressant de voir qu'à partir du suivant, ça va un peu changer.

A ce propos je n'ai jamais vraiment "compris" la fin de The game... je veux dire, je l'ai toujours trouvée incongrue et mal amenée, sans parler du fait qu'elle est, en soi une deuxième ou troisième conclusion, comme si le film même se cherchait une issue. Et celle sur laquelle il décide finalement de s'arrêter sonne bizarrement... ça ne va pas, comme le type de l'agence qui danse de manière grotesque avec un chapeau pointu sur la tête et Douglas qui sourit comme si on venait de lui faire une caméra cachée en pensant déjà à un futur plan avec Deborah Hunger.
Non, y a un truc qui sonne faux dans la tonalité ambiante et au regard des précédents films... et je ne me l'explique pas...


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MessagePosté: 10 Déc 2011, 14:32 
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Film Freak a écrit:
je me souviens d'un ancien pote qui me disait jadis "Seven c'est de la poudre aux yeux, je bouge ma caméra dans tous les sens sous la pluie, genre ça fait un film". T'enlèves la course-poursuite au milieu et y a quasiment pas un plan à l'épaule de tout le film.


Ouais, y a toujours eu une grosse incompréhension sur ce film, censé être la quintessence du cinéma hollywoodien à grand spectacle, ou du thriller qui en rajoute sur le glauque et l'horreur, ou encore sur le côté film d'action, alors que comme tu le rappelles justement, y a une poursuite (à pieds) et basta, et des crimes tous découverts à posteriori.

John Doe est irréel, soit - Hannibal Lecter aussi. On est au cinéma, qui plus est dans une sorte de film hybride (film d'anticipation VS film policier VS film pré-apocalyptique VS film de serial killer) et le personnage de Doe est exploité non pas comme un psychopathe lambda, mais comme celui qui annonce la fin du monde, en rappelant les sermons de l'aube des temps.

Je comprends qu'on y soit réfractaire, mais pour rejeter ce film, les arguments les plus bidons sont souvent employés.

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MessagePosté: 10 Déc 2011, 14:40 
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Gounou a écrit:
Film Freak a écrit:
Il est intéressant de voir qu'à partir du suivant, ça va un peu changer.

A ce propos je n'ai jamais vraiment "compris" la fin de The game... je veux dire, je l'ai toujours trouvée incongrue et mal amenée, sans parler du fait qu'elle est, en soi une deuxième ou troisième conclusion, comme si le film même se cherchait une issue. Et celle sur laquelle il décide finalement de s'arrêter sonne bizarrement... ça ne va pas, comme le type de l'agence qui danse de manière grotesque avec un chapeau pointu sur la tête et Douglas qui sourit comme si on venait de lui faire une caméra cachée en pensant déjà à un futur plan avec Deborah Hunger.
Non, y a un truc qui sonne faux dans la tonalité ambiante et au regard des précédents films... et je ne me l'explique pas...

Justement, je pense qu'il y a l'arrivée d'un certain optimisme avec The Game. J'en reparlerai tout à l'heure, je vais me le refaire là.

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