Forum de FilmDeCulte

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Sur ça t'as raison, y a un décalage entre le glamour affiché, les partenariats de luxe, la starification constante et forcée, et la place qu'ils ont réellement dans l'imaginaire et le cœur du public. Mais comme Tahar a une nomination aux Oscars et Adèle est une Palme d'Or vivante, les marques se précipitent et c'est la ronde infernale. Parfum, égérie, défilés de mode, couvertures de magazines, Instagram vedettariat et humour décalé ahah.

J'avoue ne pas trop avoir d'avis sur cette partie-là du star system, sauf à m'en détourner volontiers. Si c'est utile au montage financier d'un film, mais l'est-ce vraiment ? N'est-ce pas un leurre ? Tu montes le film plus facilement, mais aura-t-il pour autant un succès garanti ? Non, bien sûr. Et puis ce n'est pas un gage de qualité (mais c'est précisément ce que Grégory Weil tente de changer, il me semble). Quelque part, sans doute mon côté prolo, je préfère un Lindon ou un Cluzet incapables de vendre une eau de toilette, mais avec un public qui répond chaque fois présent, plutôt qu'un Rahim ou une Exarchopoulos en mode Léa Seydoux.

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I think we're gonna need a helmet.

L'incompréhension c'est que je trouve Adèle et Léa aussi nulle l'une que l'autre.

Mais toi, vu le nombre de bons acteurs que tu trouves nuls, on a arrêté d'y accorder une quelconque importance.

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Encore une fois, ça se saurait s'il existait des stars françaises capables de faire franchir à un film 1 million d'entrées. La question, c'est à quoi bon prendre toujours les mêmes acteurs/actrices (moyens) s'ils n'ont pas d'impact sur le succès en salles.

Question sincère : n'est-ce pas le cas de Sy, Boon, Merad , Dujardin ou Dubosc (avec inévitablement des exceptions)?


Parce que le cinéma français est encore grandement financée par la TV donc prendre même un Gérard Jugnot en second rôle de ton film peut amener une chaîne à filer de la thune car elle sait qu'elle pourra programmer le film en prime-time.

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Ils ont un impact sur les festivals....

Pour Adèle, je suis entre les deux... La fille au demeurant canon, attire les marques, assure du glamour sur le tapis rouge, des publications dans la presse. Pour un "investisseur", cela compte. Je ne crois pas à une stratégie sur les réseaux sociaux par contre.

Il en existe beaucoup à pouvoir t'assurer 500 copies et 500.000 entrées.

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I think we're gonna need a helmet.

Cela n'existe pas en France, mais aux USA il y a longtemps que certains de nos acteurs (ou cinéastes) seraient tombés dans le réseau du DTV. J'ai toujours été surpris par le nombre de films que certaines actrices pouvaient faire avant de tomber dans l'oubli ou le second rôle (Coureau, Sagnier...). Un peu le syndrome Sophie Marceau : tu enchaînes 30 échecs, mais tu restes la petite soeur des français.
Il reste la possibilité du téléfilm, vers lequel certaine()s se tournent rapidement (Fleuriot, Claire Keim..). Même si ça change un peu avec l'avènement des séries et d'un Netflix.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

totalement d'accord avec z., merci pour tes propos mesurés.

pour les stars française, il y a les noms évoqués par ff (moins kad merad qui est hs depuis un moment) ou z, mais pierre niney vient de faire passer les 300K à un film distribué par les jokers donc je pense que pour lui, le ciel est la limite.
mais une star ça se développe et pour les actrices, j'ai l'impression que depuis plusieurs années ce sont en vérité les marques de luxe qui décident quelle actrice devient une star ou non (avec le cycle infernal pub de luxe dans les journaux ==> articles de complaisance dans le journal en question ==> stardom indépendante des entrées), sauf que ce qui frappe l'imaginaire des clients de louis vuitton et des csp+ urbains qui lisent encore les journaux, ce n'est pas la même chose que ce qui touche le coeur du spectateur lambda.
mais je peux me tromper.

Les copies oui, les entrées non.

C'est à la fois juste et exagéré. Juste car aujourd'hui, pour approcher Exachopoulos à Cannes, par ex, il est plus facile de passer par les marques. Et les marques veulent que les stars montent les marches pour quelque chose.... La série Irma Vep d'Assayas est très bien sur le sujet, avec Alicia Vikander en cible parfaite. Exagéré car les journaux (dont je fais partie) sont justement à la recherche de la Girl Next Door et pas de la star de papier glacé car cette dernière ne fait pas vendre. Tu vends plus avec Louane qu'avec Léa Seydoux.

*lance l'écriture d'un buddy movie Louane/Léa Seydoux sur deux soeurs que tout oppose et qui se retrouvent pour emmener les cendres de leur mère abusive à Quimper*

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Mais on est dans le cinéma français, on parle pas de Taylor Swift ou que sais-je (et encore). Adèle Exarchopoulos c'est la fille qui va aider son père à vendre des pop corns incognito dans un stade de foot quand elle était enceinte et qu'elle s'emmerdait. Je dis pas qu'il y a pas de réflexion ou de plan de carrière de la part d'un agent mais son rôle est d'accompagner, cette légende de l'agent dans l'ombre qui façonne la trajectoire d'une actrice c'est un peu du fantasme. Oui elle a connu des échecs en premier rôle et elle a pas l'aura d'une Léa Seydoux mais pas toutes les actrices ont envie d'une carrière à l'international. Ca veut pas dire que c'est une fille "qui n'a aucun public" (dans ce cas là les actrices qui auraient un public se comptent sur les doigts de la main).

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CroqAnimement votre

Si Adèle Exarchopoulos est nature et fait ce qu'elle veut sur son Instagram, il est certain que la laisser faire découle d'une décision consciente de la part de son agent, s'il pense que ça sert son image. FingersCrossed l'analyse aussi d'un point de vue stratégique, et pourquoi pas ? Ce n'est pas manquer de respect à la comédienne que d'analyser comment elle est employée dans le cinéma français, et quels sont les effets de cette stratégie sur les entrées.

Moi perso, je ne peux que constater le décalage entre un Tahar déifié un peu partout dans la presse (on peut tout à fait admirer son éclosion de nulle part, comme son rebond de carrière US, ou apprécier le garçon), et observer la réalité, qui est que le public s'en balek à 200%. Y a 40 ans, les comédiens se bâtissaient une carrière par leurs rôles à succès (Belmondo) ou par leurs refus de certains films (Ventura), aujourd'hui il n'en font qu'un seul qui marche et c'est direct la starification (Dujardin, Sy). C'est-à-dire qu'il y a un forçage sur le public. Parfois la star est lancée en orbite (Seydoux, Cotillard), et parfois ça ne prend pas. La vérité du marché, et tant pis pour le glamour, c'est que les véritables stars du public sont Catherine Frot, Christian Clavier, Daniel Auteuil, Josiane Balasko, François Cluzet et Alain Chabat.

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