Forum de FilmDeCulte

Oui pas mal sauf "un récit qui nous tient en haleine", franchement non.

Sinon le délire continue (mais de la part d'un pote réal je peux à la limite comprendre) :

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CroqAnimement votre

Ah tu le connais ? Il est venu pour un Q&A aux Lecteurs Anonymes l'autre jour, mec passionnant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

lol, non je veux dire qu'entre réal il y a souvent une bienveillance naturelle.

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CroqAnimement votre

J'ignorais l'existence du film jusqu'à sa sélection cannoise et les échos positifs qui s'en suivirent et, ne sachant rien du film, je pensais qu'il s'agissait d'un bail type Les Oiseaux/Phénomènes. Puis j'ai vu la bande-annonce qui m'a foutu sur le cul avec ce qui s'apparentait à du merveilleux amblinien dans une sorte de road movie père/fils à la Midnight Special.

J'étais chaud comme la braise, même l'avis d'Art Core n'avait pas su me tempérer.

À l'arrivée, c'est quand même une petite déception.

Que le film ne soit pas à l'image d'une promotion mensongère, ce n'est pas la première fois et je suis un grand garçon, je peux accepter un film pour ce qu'il est et non lui reprocher de ne pas en être un autre mais là où tu peux tolérer une exposition un poil longuette quand ça part en quête/fuite effrénée par la suite, ici ce fut la désillusion de constater qu'il n'y avait aucun sentiment d'urgence dans la recherche de la mère ni aucun enlisement (pour prendre l'approche diamétralement opposée). Le récit se divise maladroitement entre la trame du père, un peu laissée pour compte, et la trame du fils qui rejoue des scènes déjà vues dans la saga X-Men (notamment...L'Affrontement final) ou même dans Teddy (l'humour, plutôt réussi, qui tranche avec le fantastique, le décor provincial). Alors ça a du sens (c'est une histoire d'acceptation, d'apaisement) mais bon...

Rien n'est mauvais. Tout est plutôt solide. C'est à des lieues au-dessus d'un Acide où rien ne semblait organique et où les personnages étaient tous antipathiques. Ici, le film brille vraiment par ces quelques scènes de complicité filiale en voiture, alors même que certains dialogues ne paraissent pas naturels (toute la caractérisation du père avec ses glyphosates, nitrites et citations de René Charles) et que le jeu de Paul Kircher est à double tranchant (quelque part entre la justesse d'un ado blasé...et la diction d'un attardé par moments).

Il y a bien quelques originalités, comme cette camarade de classe au trouble de l'attention (même si je me demande si c'est vraiment bien caractérisé et pas caricatural) mais elle n'échappe pas aux clichés du genre, c'est La Curieuse (qui devient évidemment La Cible Amoureuse), tout comme on a aussi inévitablement Le Connard (qui viendra évidemment foutre Le Héros dans la merde). Et aussi Le Seul Gentil dans le Camp des Méchants, rôle surcasté avec Exarchopoulos qui n'a rien à jouer.

Mais le film n'a vraiment pas grand chose à proposer en dehors de ses créatures (excellent combo de maquillages, animatroniques et VFX), rien de neuf à ajouter à son influence cronenbergienne, que ce soit dans le body horror (la scène des ongles, on est dans la référence directe) ou le rapport à la maladie (comme évolution de la chair à accepter), ou à son discours éculé sur l'alterité (les changements du corps à la puberté, le regard et le rejet des autres).

Ça manque aussi de poésie et/ou de tension et/ou d'emphase (la scène du premier envol, je vibre pas du tout alors que je devrais être à donf), à part dans le dernier tiers (la poursuite spielbergienne dans les champs, les retrouvailles, le dernier plan).

J'ai l'air dur là parce que dans l'ensemble, c'est tout à fait compétent (l'intro est parfaite), ça n'a à rougir en rien (à part une caméra inutilement portée par moments et des plans parfois trop larges lors des dialogues), mais ça reste à la surface, un peu fonctionnel, ça ne s'envole pas.

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C'est quoi justement le dernier plan? (en spoiler)
(j'ai vu la version cannoise)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'était quoi alors les "3 fins"?

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Plan grillé dans le trailer d'ailleurs.

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CroqAnimement votre

puis le phénomène désormais habituel des films de genre français, les gens du milieu qui veulent que ça marche survendent totalement pour encourager à y aller ou au minimum que ça reste comme "echec commercial mais bien reçu" - il faudrait ressortir les tweets sur la nuée...- sauf que l'effet secondaire est terrible, parce que la deception est encore plus vive pour ceux qui y ont cru qui sont du coup plus sévères dans leur réaction...

mais bon le fait est que celui là, vu le budget et les fours de ceux qui ont précédé, si ça se retrouve avec les mêmes chiffres qu'acide ou visions, ça va vraiment être très compliqué de tenter quoi que ce soit avec plus de 10 balles à l'avenir.

Je pense que celui-ci va beaucoup mieux marcher. Je le vois entre 500k et 1M.

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CroqAnimement votre

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Ce serait surprenant. C'est quoi les films de genre français qui ont vraiment marché en salle ?

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

On sent un bon bouche à oreille, le film est justement pas vraiment vendu pur film de genre mais plus film d'auteur fantastique audacieux, c'est un film ambitieux qui sera sans doute dans quelques catégories aux César. Je le vois bien faire un score à la Petit Paysan (550k).

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CroqAnimement votre

Faut dire que Sébastien Marnier est un réalisateur très médiocre sévissant dans le "genre" donc rien d'étonnant.

500k pour 16m de budget il n'y aura 4 comptes twitter pour considérer ça comme un succès, hein.

Pareil, à mon avis ce sera un petit événement.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"