Forum de FilmDeCulte

Dans la mesure où l'on peut être impressionné par de l'ingéniosité, on peut l'admirer.


Oui mais une fois de plus, tu détournes le propos du prod.


C'est le contexte qui rend le terme péjoratif, avec le "petit" ou le "arrête".
Si tu dis "ah ce mec-là, il est malin", y a rien de péjoratif.
Ou quand tu dis sarcastiquement à quelqu'un qui vient de faire une connerie, "c'est malin", cela implique qu'il ne l'a pas été, malin, justement.


Procès d'intention.

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... euh

Surtout un intérêt pour l'intention et pour une idée qui essaye de s'exprimer.
Et un intérêt pour les interrogations que ça soulève.
Il n'y a pas de procès - il y a une tentative de comprendre et définir "film malin". Ou à la limite, si tu ressens un procès, c'est un procès "d'expression floue"...

Qu'est-ce que ça veut dire "film malin"?
Qu'est-ce que ça représente dans le rapport entre le spectateur et l'objet film?

Quelqu'un exprime une idée floue (a) qui se termine en jugement de valeur (b) : c'est une qualité (b) pour un film d'être malin (a)...
Que veut-il dire ? Et pourquoi trouve-t-il un film "malin" ? Qu'entend-t-il par là ?
Pourquoi est-ce que, toi par exemple, tu dis que c'est une qualité pour un film "d'être malin" ?
Pourquoi est-ce que quelqu'un d'autre trouve l'adjectif dégueulasse pour parler d'un film ?
Pourquoi est-ce que les deux positions aboutissent à un jugement ?
Ce qui m'intéresse, c'est qu'à partir d'une idée floue et mal exprimée on en arrive à un désaccord évident et fondamental.
Pourquoi ? et que raconte ce désaccord et ces jugements ?
Est-ce une question de sémantique, une question idéologique, de principe, de représentation, de sensibilité ou autre chose ?

"The Usual Suspects" par exemple est un vrai film malin, je trouve. D'un côté, il y a une vraie ingéniosité qui m'impressionne, et que j'admire (pour reprendre tes termes) mais par ailleurs cette ingéniosité est utilisée pour créer un rapport que je trouve nocif et malveillant (donc c'est plus compliqué pour moi que "beurk" ou "c'est une qualité"). D'où le questionnement...

La question ne devrait même pas se poser dans la mesure où changjackie parle de Pierre Guyart en disant clairement que "malin" est un "adjectif qu'il considère comme une vraie qualité".
Pour Guyart, l'expression n'est pas floue du tout. Pour lui, le sens est très clair. Malin = qualité.
C'est changjackie qui trouve "beurk" cette équation. Pourquoi? Parce qu'il colle à la définition première de "malin" (malveillant, nocif, roublard)? Mais quel est le problème, que Guyart emploie mal (selon changjackie) le terme? Ou bien changjackie fait-il l'erreur de croire que Guyart aussi estime que "malin = roublard" mais voit ça comme une qualité néanmoins?

Bref, dans un cas comme dans l'autre, on est un peu dans du délire là.

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100% d'accord avec Successfull Fucker. En parcourant le topic :


Je trouve qu'on est à mille lieux. Qu'est-ce qui rapproche le film de ce ton "Canal"?



Aucun mépris de la part de Cailley pour ses personnages et je ne pense pas qu'ils prennent au sérieux ces thématiques (le côté survival), ni qu'il s'en moque franchement. Je comprends que ça en frustre certains. En lisant le topic, j'ai l'impression que certains lui reprochent de ne pas traiter plus au sérieux cette toile de fond. Pour moi, ce n'est pas le projet du film, j'ai l'impression que vous lui reprocher son manque d'ambition ou que vous auriez aimé lui projeter une autre ambition (ce qui est pareil).

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé la partie "nature" ainsi que la première partie avant de partir à l'armée. Tout a été dit sur Adèle Haenel qui est une des jeunes actrices les plus intéressantes du cinéma français et j'aime bien aussi Kevin Azaïs dans un rôle plus compliqué à mon sens et qui s'en sort très bien. Après, je suis allé voir un bon "feel good movie" et je l'ai eu. Il y a tous les défauts du premier film (comment je finis?) mais je trouve qu'il y a une finesse de ton et d'écriture qui rattrapent tout ça. Dès la première scène avec le cercueil, j'ai été emballé par l'énergie communicative de ce cinéma.
Curieux de voir son second film à ce Thomas Cailley.