Forum de FilmDeCulte

j'ai noté les mêmes choses que ff et de qgj, mais avec un oeil beaucoup moins amène.

le film se condamnait lui-même à être très rapidement démodé en se situant juste 5 ans dans le futur tout en étant tellement imbibé des obsessions de son époque (de ses seconds rôles jusqu'aux émeutes raciales en passant par la fête de l'an 2000 (dont je peine à voir le rapport et l’intérêt) ou même les labels qui espionnent leurs artistes, c'était l'époque où george michael et prince faisait la une dans leur guerilla contre leur maison de disque...), le tout en appartenant à un sous-sous genre qui a quand même pris très cher sans laisser des souvenirs impérissables. et le fait est que ça ne correspond tellement plus à rien qu'on ne peut même pas dire que ça a pris 2000 ans dans la gueule, c'est juste un film d'une autre galaxie.

tout concourt à conférer au film ce statut bizarre, ce cameron x bigelow qui est une affiche de fou pour donner au final une série b oubliée et disparue et à peine vue, avec james qui laisse parler une partie un peu plus sombre de son cerveau, on le reconnait dans mille choses et on voit ce qu'il met de côté quand il fait ses films à lui. il y a aussi cette narration un peu etrange, avec cette première heure elusive avec ses scènes dans le désordre, parfois très longues, pour finir par ces 2 intrigues policières très classiques qui sont menées en parallèle et au lien assez ténu.

le gros problème est principalement le casting, où à part l'audace payante du choix de fiennes, tout le monde est typecasté au delà du raisonnable. ça met en lumière le fait que plein de rôles sont à peine écrits, ça nique le suspense, ça les force à surjouer vu que c'est ce qu'on attend d'eux... à part ça, rien n'est vraiment mauvais mais rien n'est vraiment réussi non plus. c'est une tentative un peu farfelue, qui ne se serait absolument jamais faite sans son nom glorieux sur la page de garde, qui semble se prendre étrangement au sérieux, et qui aurait pu être une curiosité amusante dans d'autres circonstances mais qui est forcément décevante quand il y a écrit bigelow et cameron au générique.

vu dans une copie 35 hors d'âge où on distinguait à peine les visages dans les plans larges, c'était amusant.

Ah putain ça rassure pas pour la future projo à la Cinémathèque...

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Ouais je préfère remater mon blu ray pour la 12000ème fois tiens.

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Netflix les gars, Netflix.

Le Blu-ray officieux là?

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Non non la version allemande, très correcte.
Je ne sais plus s'il y a des sous-titres mais comme je connais le film par cœur...

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Netflix les gars, Netflix.

j'ai pensé à ce qu'a dit le gars avant t2, qu'ils avaient dû coller le visage de schwarzenegger sur certains plans parce que à l'époque ça se voyait pas que c'était une doublure mais en 4k ça sautait aux yeux...

J'en avais absolument aucun souvenir et je suis tombé d'assez haut. Je m'attendais à un gros film (niveau visuel, univers SF, récit...) mais en fait j'ai trouvé ça minuscule. Une série B moyenne qui dure une heure de trop (c'est son improbable durée de 2h25 qui laisse penser à un film d'une toute autre trempe). Tout est vraiment petit dans le film à commencer par cet univers très très légèrement dystopique supposé mettre en scène une ville sur le bord de l'explosion au passage de l'an 2000 mais c'est quasiment rien à l'image, juste des figurants dans le fond qui se tapent ou qui jouent des clochards dans des rues interlopes mais ça ne prend pas vraiment. Impression d'un univers bordélique, pas vraiment crédible et vraiment le cul coincé entre deux chaises, d'un côté simplement un LA un peu crado et de l'autre quelque chose de plus fonciérement dystopique. C'est pareil avec le postulat SF, génial, préfigurant la VR avec 20 ans d'avance mais c'est la seule chose un peu SF du film, du coup ça fait bizarre, tu te demandes d'où ça sort, on n'arrive pas vraiment à avoir un sentiment de SF, d'univers légèrement décalé.
Pour le reste on sent la volonté de tenter un côté film noir mais les personnages sont un peu faiblard, j'aime bien Ralph Fiennes mais son rôle d'ancien flic romantique est cliché et sans grand intérêt (même si j'aime bien son côté loser). Il a pas le charisme d'un Bruce Willis ou Mel Gibson dans le même genre de rôle. Angela Basset est cool mais son personnage n'a aucun sens (une mère de famille devenue super badass). Après j'aime bien le reste du cast, so 90s, Tom Sizemore, Juliette Lewis, William Fichtner, D'Onofrio). Mais le récit tombe un peu à plat, c'est pas hyper intéressant, là encore ça manque d'ampleur, on s'en bat un peu les steaks.
Et c'est surtout au niveau du spectacle que le film m'a déçu, je pensais que c'était un peu un film d'action mais en fait pas du tout. Je retiens juste l'excellente scène de l'attaque de la limousine où d'un coup tu sens un peu la Kathryn Bigelow vénère et inspirée) mais pour le reste c'est rachitique... Malgré quand même une mise en scène très dynamique (surtout dans le montage, c'est très cut).
C'est pas un mauvais film (quelques moments géniaux de l'utilisation du SQUID, notamment le viol très trouble évidemment) mais je comprends clairement le flop à l'époque et plus simplement je trouve le film vraiment décevant. Point Break est très très largement au dessus.

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CroqAnimement votre

Oui enfin quasi chacune de tes déceptions est due à une attente erronée. Ça n'a justement pas vocation à être un film d'action ou un film de SF high concept.

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Oui mais si le film avait été suffisamment bon par ailleurs ça n'aurait pas posé problème mais je trouve que c'est pas le cas.

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CroqAnimement votre

Art Core a tout dit.

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Netflix les gars, Netflix.

Une essentialisation à laquelle je n'adhère pas du tout.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Je peine à voir ce qui n'a pas de sens d'ailleurs. On devine le cheminement par ce simple flashback, c'est de la caractérisation économique efficace.

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Dans mes souvenirs son crush pudique mais ferme sur le perso de Fiennes donne pas mal de sens aussi à certains trucs.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Euh non, il y a un flash back viteuf sur elle (qui dure littéralement 30s) où on la voit habillée en infirmière ou serveuse et on la retrouve des années après, spécialiste des armes à feu et hyper douée en combats à mains nues. On comprend pas le délire.

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CroqAnimement votre

Et ce flashback te montre justement qu'elle était affligée et révoltée par le comportement de son mec qui se droguait visiblement devant son gosse. Pas besoin d'un montage entraînement pour comprendre qu'elle s'est réinventée au lendemain de cette goutte d'eau pour ne plus être la faible gagneuse qui entretenait un déchet. C'est typiquement cameronien (elle a le même cheminement que Sarah Connor) et bigelowien (femme qui décide de se durcir dans un monde d'hommes).

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