Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Paprika a écrit:
(...) je trouve ça d'un côté positif pour la société française de parler de Mazan quand on parle de soumission chimique. b]Pour réduire en charpie ce marronnier des rédactions qu'est "le GHB, drogue du violeur" qui est une putain d'aberration.[/b]
Pourquoi ? En dehors du fait que ça n'a pas forcément été développé pour ça en premier lieu ?
Le GHB est interdit en France, assez cher au sein de réseaux parallèles et peu disponible : peu consommé sur le territoire français. C'est souvent du GBL, proche du GHB (si je me souviens bien, la substance est utilisée dans certains produits pour voiture genre antigel, assez facile à se procurer malgré les interdictions) qui est impliqué dans les affaires d'intoxication au (soit-disant) GHB.
Et si je ne m'abuse, le GBL a une saveur prononcée et amère. Donc pas vraiment indétectable comme fréquemment dit dans la presse, confondant GBL et GHB. Et surtout, mélangé à de l'alcool, le risque d'overdose avec du GHB/GBL est vraiment plus important qu'avec d'autres drogues utilisées en milieux festifs.
Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Sinon, une des difficultés qui se posent avec les drogues, c'est la course à la rentabilité qui va faire qu'on propose soit de la merde coupées, soit de l'innovation; et donc dans ces deux cas, le consommateur n'est pas assez éclairé sur les effets. Même si, heureusement, il semble qu'on échappe à ces drogues dite "zombie" ou "caiman" ouchaipakoi venu de Russie, de Colombie... Jamais su si c'était du sensationnalisme ou simplement que le marché déterminait après une zone test qu'il n'y avait pas de réels retours sur investissements.
Et pour l'alcool et ses lobbies, ils ont quand même bon dos. Je crois bien que la consommation diminue, et certainement parce que tout le monde en a vu les effets délétères, psychologiques ou physiques. Tout le monde est informé, même si c'est vrai qu'un ado qui n'aura pas expérimenté pourra avoir toutes les infos sur le sujet, qu'il ne comprendra qu'en essayant. Plusieurs fois souvent.
Mais il me semble quand même qu'on est d'abord arrivé à une meilleure qualité du produit, ce qui n'est pas sans effet sur les dommages physiques (peut-être moins sur la cuite), qui a quand même eu l'air d'aller de paire avec une hausse de l'alcool. On l'a vu avec le vin. Quand on s'envoyait un L/j, c'était du 8°, degré quasiment introuvable. Jusqu'à récemment. L'impression de voir la même chose avec la bière, la qualité a augmenté avec aussi une plus forte teneur en alcool mais je remarque que les bières redeviennent en moyenne plus légère. Bon, des histoires de mode...
Sur les spiritueux, je ne sais pas, j'en bois très peu. Et peut-être que le binge-drinking chez les jeunes ne s'améliore pas.
Enfin tout ça pour dire que ça s'améliore malgré le fait qu'on nous présente l'Alcool comme le Grand Satan qui tient le gouvernement français par les grappes.
L'alcool rend beaucoup de gens violents par exemple. Mais je serais quand même curieux de savoir combien de "narcokillers" sont sous effet de l'alcool ou de la cocaïne. Quand même l'impression d'une corrélation entre règlements de compte on va dire impulsif (ça a toujours existé mais avant, ça faisait l'effort de régler ça dans une coin tranquille) et le marché de la cocaïne (bon, faudrait aussi voir avec le marché d'armes..)
Sinon défoncer une jeune avec du cannabis pour en abuser, ça marche aussi.
Donc faut pas revenir en arrière (un gamin de 10 ans ne peut plus non plus achter le litron pour papa au supermarché comme à la fin du XXe siècle) mais à un moment donné, c'est faire le choix d'une société hygiéniste.
Pourquoi pas après tout.
Je dis juste que l'alcool est distribué en vente libre dans pleins d'établissement habilités. Pour l'instant, le reste des drogues consommées en soirée comme le GBL, la kétamine, la MDMA ou le cannabis est strictement interdit à la consommation. Je déplore la tiédeur des autorités compétentes avec la mention "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé" (et pas "l'alcool est dangereux pour la santé") pour tout de même promouvoir une drogue qui rince une industrie détruisant beaucoup de vies par le biais de la publicité, par exemple.
Mais bien sûr, le cannabis est un psychotrope et il peut être utilisé pour droguer une personne sans qu'elle le sache, aucun problème à dire ça. La dangerosité d'une drogue psychotrope est multi factorielle. Elle dépend du produit, de sa concentration, sa forme, des produits de coupe si coupée, du mode d'administration, de la santé générale du consommateur, de son entourage....Fumer de l'herbe transgénique fortement concentrée en THC avec un bang est certainement plus nocif que boire un verre de cidre doux et propice à un bad-trip ou une overdose.
Mon point, c'est que l'alcool, on ne le prend souvent pas à notre insu. Boire un verre ou plus dans un contexte festif est une expérience souvent socialement valorisée et appréciée, que beaucoup vivront plusieurs fois au cours d'une vie, avec plus ou moins d'entrain. Et sans connaître ses limites avec ce psychotrope, parfois on atteint un seuil d'intoxication limite sans s'en rendre compte. À mon sens, avec cette drogue, on se rend vite dans un état de vulnérabilité en pleine conscience mais sans prévoir le mal à venir. Et il est souvent impliqué dans cas de poly-intoxications, un certains taux d'alcool dans le sang est un facteur de risque supplémentaire pour la santé du consommateur, comme avec l'exemple plus tôt du GHB/GBL.