Forum de FilmDeCulte

Je n'écoute plus que sporadiquement... Une fois compris son goût pour le réalisme social et son dégoût pour la psychologie (pas infondés bien sûr), il devient assez prévisible. Et puis le petit jeu de vannes avec son pote devient lassant.

Vous êtes la version snob des gens qui hatewatchent Durendal.

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Pareil, j'adorais avant mais j'ai du mal à écouter les épisodes entier dernièrement, il m'emmerde un peu. Par exemple sur La Montagne, il passe 20 minutes à expliquer pourquoi ce n'est pas un film fantastique, c'en est risible de glose un peu vaine et trop sûr d'elle. Du coup jamais fini l'épisode. Et c'est vrai que les sessions vannes avec son acolyte (qui a l'air béat d'admiration pour lui) sont lourdingues.

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CroqAnimement votre

À part Zad et Jiko qui mettent les mains dans le cambouis personne n'a le droit prétendre qu'il va sauver la gauche en n'aimant pas un film. Enfin si ils ont le droit mais c'est marrant.
À ce stade c'est prendre les gens pour des cons.

C'est comme le qualificatif : "films de festival" comme si c'était le comble des travers contemporains. Putain mais il y a des festivals depuis 1932 au moins (marrant de voir La Terre de Dovjenko ou La Vrande Illusion dans une manifestation culturelle de l'Italie mussolinienne au passage)

même avis ici
Malgré tout ce que j'ai aimé et je pense pas être le seul, c'est cette fascination de la décoration et de tout l'aspect identitaire qu'il a su apporter à son univers en jouant beaucoup sur la déco intérieure et sur tous les meubles et mobilier présent. J'avais lu un article sur pourquoi décorer sa maison était si important qui est disponible ici https://decoration-originale.fr/pourquo ... -important et après avoir compris les différentes raisons, j'ai alors compris tout l'enjeu de la déco !

Ouais ça crache un peu trop facilement sur Spielberg, fait feu de tout bois, "à balles réelles" comme ils concluent, entre ça et lui reprocher de se prendre pour un élu, les mecs feraient bien de se réveiller sur les clichés antisémites qu'ils balancent.

Sur la dernière scène (pas le dernier plan) Bégaudeau ignore son aspect humoristique, parodique, et que ce soit ce réalisateur qui incarne John Ford c'est pas anodin et une forme de reconnaissance (pour un mec qui ne regarderait que son nombril d'après Bégaudeau qui ferait bien de regarder aussi la façon dont il regarde le sien). Reprocher au film de ne pas contenir toutes les possibilités de l'art ou du cinéma c'est complètement con. Dire que le cinéma de Spielberg ne prend aucune référence dans les autres films, qu'il ne renvoie qu'à lui-même, alors qu'il vient de faire un remake de West Side Story, c'est soit léger soit con encore une fois.

Pas que ce soit un bon film, The Fabelmans, mais cette critique de la critique fait forcée sur trop de plans. Justement je trouve que les deux derniers Spielberg ne s'adressent plus au grand public vraiment, et sont dans un horizon plus cinéphile, quoi qu'on en pense.

L'élu c'était aussi leur angle d'attaque sur le bouquin de Walter Benjamin. Ils déclinent, verbe qui a un double sens.

Pour ma part les conneries sidérales que Bégaudeau a balancé sur les H.P. dans son blog m'ont amené a ne plus le prendre au sérieux -déjà qu'Entre les Murs était bien cliché : la psychose célébrée comme une forme de lutte des classes avec les malades comme prolétariat en lutte et médecins comme bourgeois à exproprier.
D'une part c'est largement à côté de la plaque relativement aux travers de l'hôpital contemporain (explosion des pathologies alors qu'il n'y a plus de médecins, ceux qui restent sont vieillissants, et ont sans doute moins d'influence économique et culturelle que Bégaudeau lui-même , ni de lits, seulement une gestion de l'urgence, et encore).
D'autre part il est plus intéressant et utile (mais moins valorisant en terme de notoriété) de comprendre ou faire connaître ce qui dans les rapports de domination économiques cause au moins partiellement (et souvent via le filtre de l'histoire familiale), les psychopathologies, plutôt que de demander aux malade d'incarner métaphoriquement et de manière totale la domination +comme s'ils avaient besoin de cela pour être justifiés

Begaudeau on l'aime quand il est de notre avis, et on le déteste sinon. C'est pas plus mal. Sur ce film je le rejoins, d'autant plus facilement que comme lui je n'ai pas du tout le culte du cinéaste et que la plupart de ses films me laissent totalement indifférent, et FB a raison de rappeler que le cinéaste était vraiment la dernière roue du carrosse pour une bonne partie de la critique éclairée en France (on se souvient par ex du texte de Daney sur Les dents de la mer) jusqu'à très tard. Donc pourquoi aujourd'hui la critique adore ? Pour la raison donnée par FB, c'est-à-dire le culte du "dernier des Mohicans", mais aussi parce qu'aujourd'hui il ne faut surtout plus faire de la critique idéologique (en gros c'est Spielberg le consensuel qui a gagné et on s'en gargarise). Dès le départ je voyais pas un grand intérêt à regarder son dernier film parce que pour moi il y a vraiment rien de moins intéressant que la vie de Spielberg telle que je la connais déjà, et le film confirme tout ça. FB a encore bien raison de dire que finalement tout ça est d'une banalité affligeante (je fais du cinéma car papa et maman ont divorcé, et car j'ai vu des films qui m'ont marqué dans mon enfance) et enrobé et gonflé dans l'apparat spectaculaire habituel du cinéaste.

Bien sûr FB dit deux trois conneries sur l'heure et demie de podcast (notamment reprocher à Spielberg de façon quelque peu anachronique de pas montrer plus le gosse aller au cinéma pour muscler l'aspect "cinéaste-cinéphile", ou la défense de ses films "purement spectaculaires" comme les Indiana Jones alors que même là ça véhicule une vision de l'Histoire tout à fait stéréotypée) mais s'arrêter sur celles-ci pour évacuer tout le reste c'est assez malhonnête. Sortir le procès en antisémitisme est carrément stupide, mais hélas bien représentatif de notre époque...

Le remake de "West Side Story" pas un film pour le grand public alors que c'est l'un des plus gros succès d'Hollywood ? C'est une blague ?

Mais grave, quelle prétention de croire que c'est assez pour en faire un film de 2h30...

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Netflix les gars, Netflix.

Quelle cécité de croire que c'est ce que raconte le film.

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C'est en plus faux, vu qu'ils ne divorcent qu'à la fin, quand il a déjà intégré l'industrie hollywoodienne, même si on verse alors dans un autre cliché c'est John Ford devient un père Oedipien de substitution, d'ailleurs lui-même partiellement aveuglé comme s'il y avait là une transmission. Il charge assez parents décrits comme peu soucieux de transmettre quelque-chose (au sens culturel et affectif) à leur fils. C'est plutôt l'amant qui a ce scrupule en offrant la caméra. Personnage d'ailleurs assez intéressant (la famille de Spielberg fait un peu penser à celle d'un fait divers belge adapté au cinéma par Lafosse : l'affaire Lhermitte)

Contrairement à d'autres intervenants réguliers sur ce forum, je suis loin, très loin d'être un fanatique de Spielberg. Il suffit de consulter mon top 100 dont il est absent par exemple. Et il faut que Bégaudeau accumule suffisamment d'affirmations qui m'agacent pour que j'en arrive à réagir négativement sur cet enregistrement, cela relève même de l'exploit (et d'un effet inverse à celui apparemment désiré, faire tomber la figure de Spielberg comme grand réalisateur).

Que la critique française soit complaisante avec The Fabelmans oui je suis d'accord. De là à affirmer la mort du cinéma en salles, tout en faisant l'éloge non nuancé des plateformes de streaming comme d'un destin, il y a un truc qui déconne dans le propos. Que le streaming par abonnement soit la configuration contemporaine de financements des films ok, mais ça c'est juste une rupture dans un couplage entre technologies et flux financiers, j'ai du mal à trouver ça merveilleux et désirable.

Comme je me suis intéressé au Nouvel Hollywood et à Brian de Palma en particulier avec beaucoup d'intensité, l'opposition que Bégaudeau fait entre le Nouvel Hollywood et Spielberg tient là encore du cliché factuellement discutable. Au sens où si les films de Spielberg ne relèvent pas du Nouvel Hollywood (et je suis surpris des noms qu'ils citent pour le caractériser), en revanche la seconde génération du Nouvel Hollywood n'aurait jamais pu exister sans Spielberg, et même Lucas, sur le plan du financement et des moyens techniques. Ils sont du même milieu social et dans une entraide concrète, des amis, tous.

Un document amusant avec cette vidéo.

Globalement je dirais du propos de Bégaudeau et de son acolyte qu'il relève apparamment d'une certaine gauche, d' une radicalité critique, mais que mis bout à bout tous ses arguments "anti-Spielbeg", tellement monocordes, cette conception du cinéma, de sa place dans le politique, relèvent plutôt d'un conservatisme idéologique, d'où mon agacement. Mais cela aussi c'est caractéristique de l'époque : affirmer sans nuance des banalités mille fois entendues en se prétendant original et en opposition au consensus, ça marche ok, mais faut pas être surpris des conséquences politiques désastreuses...


"à balles réelles" sur Spielberg tu m'expliques? C'est du verbatim. Toute la portion sur l'élu je n'invente rien, il faut réécouter, là encore qu'y voir d'autre qu'une variation d'un cliché antisémite moderne, au sens de ceux produit par les Protocoles des sages de Sion (un faux)?

Caractéristique d'une certaine gauche la complaisance envers ces clichés, et caractéristique de l'époque l'épuisement intellectuel qui rend incapable de les relever, merci à CNEWS et TPMP.

Enfin un peu facile de reprocher à Spielberg d'être un cinéaste du cliché (ce qu'il est, mais de manière plus trouble qu'ils le disent), pour lui opposer d'autres clichés encore plus gros, sur un ton limite France Culture...


La réponse se trouve dans le nombre d'entrées en salles par copie, ou sur le territoire américain, par rapport aux films précédents de Spielberg, ou à d'autres films sortis en même temps.

J'aurai tellement pu écrire à l'avance cette répartie de ta part...

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Netflix les gars, Netflix.

Ce qui ne change rien à sa validité. Sa prévisibilité est justement liée à la logique de l'argument.

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Ben voyons.
Tu vas me dire que c'est pas le sujet principal du film ?

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Netflix les gars, Netflix.