Forum de FilmDeCulte

Euuuuh quand même.

_________________

Ben c'est tellement contrebalancé par ce qui suit

que ça m'a semblé gentiment éluder le sujet au final.

L'un n'empêche pas l'autre.

_________________

Oui je vois ce que tu veux dire, mais pour moi c'est pas assez. Je trouve ça très tiède au final.


J'oubliais un truc que j'ai adoré dans le film :

_________________

J'étais à fond du début à la fin. Crowe est gigantesque, comme tout le film en fait. Et à entendre certaines réactions dans la salle, je me dis qu'un nouveau déluge ne serait pas de trop. En tous cas moi j'suis chaud !
6/6

_________________
Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Je savais à quoi m'attendre avec Aronofsky.

Un coeur immense. Une sensibilité à fleur de peau. Une sens inouï de la mise en scène conjuguée à des émotions brutes. Et des bandes sons qui donnent de la profondeur aux images.

Je n'ai plus que le film en tête.

Tout est dit.

Je vais pas faire durer. NOÉ est une déclaration d'amour et de souffrance. Au cinéma. A la vie.

Comme chacun de ses films, j'ai été touché en plein coeur. Mes larmes se contenaient et coulaient de l'intérieur. Quand j'ai envoyé quelques sms à ma copine pour lui témoigner mon ressenti, j'avais envie de pleurer. Et comme je lui ai expliqué, le poids de la pensée profonde liée au film me plombe. Ni de noirceur. Ni de bonheur. D'un sentiment nouveau. Comme si mon coeur était en flamme.

NOÉ pourrait être le dernier film d'Aronofsky.

Tout est dit.

C'est un chef d'oeuvre absolu. Je me suis lancé dans le film en me concentrant et en faisant abstraction de mon favoritisme pour Darren afin de ne pas altérer mon jugement vers l'inévitable positivisme. 
NOÉ est la concrétisation suprême de la suite logique qu'est la filmographie d'Aronofsky. Toutes les émotions injectées dans ses films son recyclées et réinventées dans Noé. Il est inévitable de faire surtout le parallèle The Fountain. C'est le plus proche de Noé lors de certaines matérialisation visuelles, entre autre. Ce n'est pas surprenant de se laisser à penser que Noé est la prolongation universelle de cette autre oeuvre phare de Darren.
Et ceux qui ont été touchés par The Fountain seront unanimes envers Noé. Le temps semble ne plus être structuré pendant la vision du film. Les frissons parcourent le corps. Il puise ainsi les meilleurs symboles de The Fountain pour les intégrer à une vision plus large.
Russel Crowe est plus que jamais habité par son personnage. Et Jennifer Connelly est pleine de grâce. Le reste coule de source... portés par ce duo le coeur solide, cette épopée familiale ne rate pas le coche et donne du sens à ceux qui s'ouvrent au film.

Les autres n'y verront que de l'esbroufe et accumuleront les moqueries à la moindre occasion. Car s'il y a un film qui oppose immédiatement son public, c'est bien celui-la actuellement. Autant les plus sensibles enchaîneront les émotions, autant les réfractaires enchaîneront les réflexions catégoriquement négatives. Visuellement, c'est une ôde à la contemplation, lors de scènes de sacralisation de l'arche. Et à l'inverse, les visions noires le sont gomme comme du charbon.
L'intelligence de Darren est de ne pas faire dans la surenchère. La radicalisation de ces visions est servie par une retenue plus que troublante. Elle est présente, elle est hardcore, et elle est brève.

Le score de Clint Mansell est d'une pureté toute en justesse et en raisonnance.

Le film atteind l'apothéose lors de LA scène majeure de l'oeuvre. La mise en images de la création de la vie. Mon coeur a fondu d'émotions et de frissons profonds. Loin de dire que cette scène est suffisante pour évoquer la grandeur de ce Maître du 7ème Art...mais pourtant si proche d'être la pièce maîtresse de sa carrière de réalisateur. J'ai toujours vu en lui le digne héritier de kubrick. A l'annonce du film je me suis dis que ça pourrait faire de lui LE nouveau Kubrick. Je n'ai jamais douté. J'avais raison.

A la vue de cette scène : OUI. Il l'est.

Il a concrétisé, d'ailleurs avec le plus bel hommage ( ce qui appuie mes dires ), le rêve que j'avais de l'Oeuvre ultime sur l'humanité. Le film débarque aussi à un moment de ma vie où toutes les interrogations sensibles que soulève le film sont au centre de ma vision de la vie.Les courbes se croisent. Ça fait ni du bien, ni du mal. Ça coupe le souffle et le préserve. L'impossible équilibre parfait entre noirceur et bonheur. Le coeur plein de vide. Mais vidé de plein de choses. Et l'envie de pleurer pour une raison ni précise ni inconnue.

Tout est dit.

Vlà autre chose...

Tout est dit.

_________________
Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Y'a trop de fois les mots "cœur", "amour" et "émotion" à mon goût.

Photo.

_________________
Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Tom qui fait du nouveau-bashing, c'est aussi quelque chose.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Bon, c'est le fake de qui, là?

Nope, pas l'IP de quelqu'un d'autre.

_________________

Bon c'est médiocre.
Autant les dollars sont à l'écran la moitié du film, autant la moitié huis-clos et le fond du film m'ont fait passé un moment des plus frustrants.

Pendant une bonne moitié du film, l'image et l'action ne sont pas mauvaises. Pas du jamais vu mais l'avancée dans le récit est logique et agréable à suivre malgré quelques éléments pas forcément au top comme les golems.
On croit pendant une heure à un mélange réussi entre de l'héroïc-fantasy et du post-apocalyptique.

Seulement, dès que le film se fait parallèle avec la réalité, la facilité dans les thèmes est surprenante jusqu'à en devenir rapidement gênante.

C'est parfois tellement manichéen qu'on pourrait penser qu'Aronofsky veut rester complètement dans la fable un peu enfantine.
Mais à travers des montages graphiques disséminés tout au long du métrage on réalise le contraire devant des ombres chinoises d'armes actuelles.

Puis la deuxième moitié du film est un parallèle complet à notre réalité et ne propose rien de mieux qu'une mauvaise série en dehors d'un super décor. Le socle familial américain...
A part Noé, tous les personnages sont nazes et ne servent qu'à représenter une part morale ou son inverse. De toute façon, à part Russel Crowe, aucun acteur n'a d'intérêt pour être gentil.

Le propos sur l'environnement ou les animaux et la viande est encore pire. C'est écœurant d'être simpliste à ce point. J'espère qu'Aronofsky a perdu le contrôle sur la symbolique de son film car les erreurs ne s'arrêtent pas là tant la fin est repoussante à ce niveau.
L'intégrale des montages graphiques pourrait faire une publicité virale pour une secte minable. C'est encore plus limité que l'art sortant de la scientologie.

Reste l'émotion qui est bien retranscrite et comme un bon film d'horreur avec ses sursauts, les moments larmoyants sont bien gérés.