Forum de FilmDeCulte

Greta Gerwig qui n'ose pas dire qu'elle est serveuse. Pratiquement un trope du nouveau cinéma indépendant américain (il y a la même chose dans Rectify). Son personnage est d'une bêtise par ailleurs... confondante. La référence à Mauvais Sang est à la fois facile et tellement nulle techniquement par rapport à la scène initiale qu'elle fait de la peine.
Il règne une atmosphère mortifère hallucinante dans ce film, le repas entre amis en particulier, pour moi, ce n'est pas que ces gens ne sont pas réels, c'est qu'il y a une vraie impuissance à représenter la réalité (comme dans beaucoup de film mumblecore) ou quoi que ce soit, même si ça semble être "la vie réelle" qui est visée là, les dialogues sont débiles mais j'ai déjà oublié en quoi ils consistaient.
Et puis c'est un film américain qui se veut européen, rien que je déteste plus. Ils ne savent pas faire.

0/6

Tiens, marrant, c'était une de mes questions CDV en réserve : le cinéma new-yorkais, est-ce autre chose que des américains qui se rêvent européens ?

Challenge Mickey Willis et Mon Festival de Cannes.
Surpris d'aimer le film, de trouver touchant le personnage principal, sa trajectoire - même si la fin est méga-forcée. Après ça fait très premier film d'un gars qui filme sa copine - la caméra déborde d'amour, c'est assez incroyable. Et la fin est plaisante mais improbable.

4/6 Possible prix pour Greta

Ah non, commencez pas ! Dejà que le "Willis" me met suffisamment mal à l'aise ! Appellez ça le "Tom challenge" à la limite.

Ha mais moi j'ai rien fait non plus !
Allez on se met tous d'accord pour mettre ça sur le dos de Castorp ?

Challenge Castorp !

Trop tard, c'est rentré dans l'inconscient collectif comme le challenge Tom Willis, le challenge que personne ne relève.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J't'avais prévenu !
Moi dans le cineclub j'avais comme botte secrète de faire culpabiliser les gens vis-à-vis du travail accompli et de leur responsabilité dans le vote. Faut qu'on te trouve un truc...

La preuve que non.

On est au mois d'avril et tu as vu un film.
Y'a du boulot, mon bon Karloff.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ah ça n'a pas suffi, mais ça a fait acharnement thérapeutique sur 8 éditions monsieur !

Après, je pense aussi que certains voient les films mais ne postent pas de critiques après. Orange, par exemple.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Les traitres, les communistes

Rouges les communistes Karloff, rouges.

J'ai revu le film hier et je voulais relire mon avis. Las ! Je ne l'avais jamais écrit.

Un peu la flemme de me lancer mais, une fois n'est pas coutume, Art Core a tout dit - et il a dit que de la merde.

Le film est clairement dans un second degré permanent par rapport à l'univers qu'il montre. On voit bien que Baumbach (et Gerwig) se moquent affectueusement de tous ces gens. En même temps, ils les rendent quand même attachant. Gerwig surtout apporte beaucoup avec sa candeur qui dédramatise et mine de rien dé-hipsterise le film. Le personnage est constamment séduisant, charmant.

Mais surtout je voulais parler du montage du film, qui est hallucinant. La gestion du rythme est parfaite. C'est haché, syncopé, et chaque cut semble tomber exactement au bon moment, pour créer une ellipse, saisir un regard, faire naître une blague.
C'est un film inhabituel en termes de structure et Baumbach s'est super bien débrouillé.

Bref, film que j'adore, et vrai film-doudou (1h22 en plus).

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Possible que je sois passé à côté en effet. Faudrait que je le revoie.

_________________
CroqAnimement votre